RSS

Archives de Catégorie: mon journal

Nouvelles du futur BLOG qui continuera sans doute à s’appeler Histoire et societe

A paramilitary policeman stops a toddler from crossing a restricted area at Tiananmen Square, opposite to the Great Hall of the People, the venue of the National People’s Congress or parliament, in Beijing March 3, 2010. The annual sessions of China’s top political advisory body and top legislature, the Chinese People’s Political Consultative Conference and the National People’s Congress, are to open respectively on Wednesday and Friday. REUTERS/Nir Elias (CHINA – Tags: POLITICS SOCIETY IMAGES OF THE DAY)

dans notre futur blog, pour le moment nous prévoyons la possibilité de plusieurs rubriques.

L’une concernera la culture et surtout le cinéma, pour mon plaisir, mais pas seulement, à travers le cinéma, il y a  le choix de nous intéresser non seulement à l’avant-garde mais aussi aux aspects les plus populaires de la culture. Si je n’avais pas trois antipathies fondamentales, le sport et les voitures, les jeux vidéos il est probable que j’aurais fait une rubrique sur ces formes populaires par excellence.


L’autre rubrique sera consacrée essentiellement comme aujourd’hui à l’actualité internationale avec nos traductions à Marianne et à moi. ce sera donc le prolongement de ce que vous connaissez déjà dans ce blog et que l’on pourrait intituler Actualités internationales. 


La troisième rubrique est à l’origine de la transformation puisque c’est Marianne qui a regretté que des textes essentiels ne soient pas mieux mis en évidence. Trop souvent les lecteurs s’intéressent à certains textes qui nous paraissent plus marginaux et un peu « sensationnels » et négligent des textes qui appellent réflexion, les mettre dans cette rubrique qui sera moins mobile, moins alimentée que la précédente la désignera au lecteur.  Nous ne serons pas nécessairement en accord total avec ce qui sera publié mais cela nous paraîtra de nature à ouvrir le débat sur les changements de sociétés, tels qu’ils s’annoncent. 

Une quatrième rubrique portera le titre de « civilisations » c’est-à-dire qu’il abritera des textes, des photographies, des vidéos consacrées à la connaissance des civilisations dans le temps et  dans l’espace. Nous le meublerons à partir de nos connaissances et intérêts de linguiste pour Marianne et de sociologue pour moi..


Il est également prévu des brèves journalières si la « plume » est d’accord.

Vous remarquerez qu’il n’y a plus d’espace pour la politique au jour le jour et en particulier pour les campagnes électorales. C’est volontaire, il s’agit pour nous à la fois de tenter ce que nous avons jadis connu dans le PCF, une vulgarisation de divers domaines de la connaissance, « du matérialisme historique », comme dans la très ancienne Nouvelle Critique.  Nous ne négligerons pas de parler de la France mais dans chacune des rubriques et comme un pays du même type que les autres, c’est-à-dire en publiant des informations sur le fond. Nous accueillerons volontiers comme aujourd’hui les contributions en discutant avec leurs auteurs comme toute rédaction.

j’allais oublier : il y avait à l’origine la célébration des cent ans du pCF. La direction du PCF a tranché dans un sens qui ne me convient pas, ce sont les gens qui m’ont interdit, censurée, diffamée depuis plus de vingt ans qui sont les maîtres d’oeuvre de l’opération. Je n’en attends rien et ne m’en préoccupe plus. Cela m’économisera un travail qui ne mène à rien , celui de tenter d’aider les communistes à être fier de leur parti : on ne fait pas boire de force un âne qui n’a pas soif.


Nous en sommes-là et nous avançons dans le projet qui devrait s’articuler sur des débats choisis et dont nous ferions des compte-rendus.


Bientôt je vous présenterai une première maquette.

 

danielle Bleitrach

 
3 Commentaires

Publié par le février 8, 2020 dans mon journal

 

Première annonce sur le futur

voilà ce que je puis déjà vous annoncer c’est que je vais changer de site, avec l’aide d’un certain nombre d' »experts »je vais prendre un site payant et qui offrira donc plus de possibilités.

J’ai proposé à mes hommes de l’art, un format plus magazine où les titres seraient visibles, un triptyque qui permettrait d’avoir, premièrement un déroulé des actualités à la manière de notre blog actuel, et deux rubriques alimentées de manière moins quotidienne, l’une consacrée au cinéma, l’autre à des textes que nous considérons Marianne et moi comme fondamentaux, appelant à la réflexion de nos lecteurs.

Puisqu’il est question de cinéma, retournons à Godard que j’ai déjà cité (1): « Deux histoires nous accompagnent, dit-il dans un entretien en 1997. L’Histoire qui s’approche de nous accompagne à pas précipités et une autre qui nous accompagne à pas lents. Les pas précipités, c’est terminé pour moi: je suis entré dans l’histoire à pas lents »

Moi aussi, le temps est passé pour moi et je supporte de plus en plus mal de subir les frottements du quotidien et parfois les médiocrités. J’ai la chance infinie d’avoir toujours autant de plaisir à lire, à aller au cinéma et à marcher dans le soleil.

Marianne qui est lancée dans un grand changement de vie et de lieu de résidence ne sera pas réellement disponible avant le mois de mai, moi je vais changer un peu de vie, en faisant de ce blog un lieu qui ne s’intéressera pas directement au combats politiciens ou électoraux. Donc c’est un projet qui prendra du temps et aura besoin d’un certain rodage.

J’ai non pas six mais en fait douze caisses d’archives et livres consacrés pour l’essentiel à l’histoire du PCF. Pour le moment, je ne suis pas tentée mais peut-être que cela se déclenchera. Le contexte me rebute, on verra.

danielle Bleitrach

(1) Danielle Bleitrach : Bertolt Brecht et Fritz Lang, le nazisme n’a jamais été éradiqué. Lettemotif. aout 2015 P.374

52) la photo de l’article est  de John Heartfield , j’aimerais bien retrouver l’article d’Aragon intitulé John Heartfield et la beauté révolutionnaire. c’est un texte je crois de 1933 qui est fondateur de l’analyse de la photographie dans l’histoire.

 
2 Commentaires

Publié par le février 6, 2020 dans mon journal

 

L’histoire falsifiée est comme une vierge de Nuremberg

je pense que j’ai réussi à plus ou moins m’abstraire de la souffrance que m’infligeaient les adhérences à la politique de cette période complexe où se produit un ébranlement général des institutions, des représentations à travers lesquelles vous continuez à percevoir le monde. Cela avait pris la forme obsessionnelle de la torture que représentaient diverses célébrations dans l’année 2020, celle de la victoire sur le nazisme, celle de l’histoire du pCF. J’ai vécu comme une souffrance abominable ce qui était en train de se préparer, la médiocrité, le mensonge comme si ma vie entière était enfermée dans une vierge de Nuremberg…

Résultat de recherche d'images pour "vierge de nuremberg"

J’étais obsédée par des références qui aurait bien étonné mes lecteurs, empruntées à ma studieuse jeunesse, quand j’avais fui à la fois le lycée et des parents en train de divorcer en me prenant plus ou mois en otage de leurs propres interprétations de l’origine de leurs frustrations les plus intimes . je m’étais réfugiée dans la bibliothèque de la place Carli à Marseille, c’était si apaisant, ses boiseries blondes tapissées de livres reliés et des rais de lumière qui tombaient des hautes fenêtres, avec des mouvements de  neige de la poussière qui me faisaient songer au de rerum naturae de Lucrèce que je lisais avec passiin, en découvrant la poèsie du matérialisme (plus tard j’ai lu le texte que marx avait consacré à cet atomisme matérialiste et à Epicure dans sa thèse … )

Mais revenons à la découverte que je fis alors de la partialité de l’Histoire. Il y eut le cas de Néron, je découvris Suétone, la vie des douze césars comme le satyricon de Pétrone, j’en rougis encore, je dois beaucoup de mes connaissances sexuelles (hors normes) à ces ouvrages comme aux Mille et une nuits non expurgées très explicites mais plus traditionnelles.

Mais peu à peu me vint des doutes sur   la manière dont  Suétone, cet archiviste de l’empereur Hadrien avait fabriqué la vie des 12 césars. « À la mort de Pline le Jeune, en 113, Suétone s’attache à un nouveau protecteur, Caius Septicius Clarus, qui lui obtient sous Hadrien l’importante fonction de secrétaire ab epistulis latinis5 (c’est-à-dire responsable de la correspondance de l’empereur en langue latine). Cette charge permit notamment à Suétone d’avoir accès aux archives impériales. Il rédige alors son premier livre, le De viris illustribus (paru vers 113). Entre 119 et 122, paraît la Vie des douze Césars, point culminant de sa carrière. » Il avait donc accès aux sources mais c’était aussi un membre de l’ordre equestre, un réactionnaire qui regrettait le temps archaïque du Sénat et qui voyait dans l’empire romain le triomphe de la plèbe sur l’aristocratie et il avait littéralement fabriquée une histoire salace où les vices des empereurs et de leurs épouses (Agrippine, Messaline, Popée, etc..) de leurs gitons étaient utilisés pour appuyer sa cause.

Cette falsification systématique de l’histoire par des clerc, non seulement appointés par les puissants mais qui nourrissaient en secret   des nostalgies de petits bourgeois fascisants  m’incita à me méfier. Je découvris grâce à une histoire de l’Antiquité publiée aux éditions de Moscou que Socrate pervertissait peut-être effectivement la jeunesse, dans cette histoire je découvris qu’Athènes occupée par Sparte avait été la proue d’un régime de collaboration très durs, les trente Tyrans, dont un certain nombre comme Critias et Alcibiade avaient trahi leur patrie.  Même Platon n’est pas clair. Ensuite je découvris le même travers réactionnaire chez Marc Aurèle et les Stoïciens, bref la plupart des héros que l’on m’apprenait à respecter et dont j’étais gorgée dans mes études classiques s’avéraient des ennemis des petits et des défenseurs d’une élite rapace, quand ils n’étaient pas comme Charles parrain décrit marc Aurèle, de fieffés imbéciles incapables de percevoir la fin du mode de production esclavagiste… Je commençais à traduire des textes mis à l’index par exemple Julien l’apostat et j’ai préparé mon baccalauréat durant deux années seules en fabriquant mon propre programme de lecture. J’ai eu des notes si transcendantes en français, philosophie, histoire, latin et même grec, que cela me permit de surmonter les 0,5 ou 0,25 que je recevais fréquemment en maths, physique et anglais.

Ce long détour pour vous expliquer les conditions personnelles dans lesquelles je prenais position en Histoire. la découverte de marx fut un bonheur de chaque moment parce qu’avec les immenses moyens intellectuels qui étaient les siens, il procédait de même et mieux me fournissait une méthode pour classer les faits sociaux.

pendant très longtemps le pCF fut le lieu où j’alimentais mon goût pour l’histoire et la lutte contre le révisionnisme des puissants.Mais depuis vingt ans ce temps est terminé et j’ai vécu jusqu’au paroxysme de ces dernières semaines la souffrance de me retrouver aussi seule, aussi démunie que quand adolescente j fuyais l’incompréhensible folie des adultes dans les bibliothèques…

Je me disais, ils vont réussir à inventer comme Suétone, et il créeront des Lorent deutsche et des Stéphane berne pour faire de Staline la même monstruosité qu’Hitler… Tout m’était douloureux y compris ces phrases jetées sans y penser à propos de macron, quand gérard Miller croit devoir nuancer le propos en expliquant qu’il n’est certes pas Hitler Mssolini … et Staline… de la part d’un ancien mao qui n’est pas le pire quelle acceptation.

Le pCF, y compris la nouvelle direction était devenue massivement inculte, considérant comme secondaire ce trafic des mémoires contre lequel se rebellaient heureusement les Russes.

Mon propre livre de mémoires avait disparu dans la tourmente, il ne m’intéressait plus beaucoup, je l’avais peut-être écrit pour des gens qui n’existaient plus. Je n’avais même plus envie d’en assurer la promotion tant je le considérais comme mal ajusté à l’état réel de la situation…

J’ai décidé alors d’aller jusqu’au bout, je me suis remise comme au temps où j’allais dans la bibliothèque de la place Carli de recopier des livres (je crois qu’à cette époque en une année j’ai recopié des volumes entiers… Le dialogue est beaucoup plus fructueux quand on recopie la pensée de quelqu’un, quand chaque mot est ainsi pesé.

Puis j’ai retrouvé le cinéma, en particulier des films chinois. Il y avait le début de l’épidémie, les énormités qui se disaient, les Chinois qui prenaient des mesures de quarantaine légitimement accusés de « totalitarisme »,ce qui était d’une incroyable stupidité… et il yavait dans le même temps la découverte de la société, mieux de la sensibilité individuelle et collective chinoise d’abord dans « l’adieu » de wang lu, ensuite le magnifique « Séjour dans les monts Fuchun » de Gu xiaogang.

Magnifique bien sur parce que comme tout cinéma, il est espace et temps et celui-ci nous est une découverte, celle d’une peinture classique, un rouleau du XIIème siècle (le jour de Qinming au bord de la rivière) un perspective sans pont de fuite ou des points de fuite multiples (montagne et eau) avec de longs travelling sans fin, mais aussi le déroulement de civilités multiples depuis la vieille dame dont l’on célèbre les 70 ans jusqu’à son enterrement, avec ses enfants, plutôt de la classe ouvrière que de la classe moyenne confrontés à un monde en pleine transformation. Et ce monde chinois dans lequel le drame surgit et s’interrompt au rythme de l’histoire et de ses répercussions nous décrit des être humains complexes dans lesquels le mal et le bien coexistent. L’être humain n’est ni bon, ni mauvais, il est enserré dans des rapports sociaux et seul le collectif donne le sens global comme la relation à la nature apporte le sens véritable qui toujours  échappe.

C’était exactement le contraire des imbécillités déversés sur les plateaux de télévision… de ces commentaires superficiels qui nous rayent le coeur tant ils parlent faux, mais les nôtres sans doute ne valent pas mieux… Autant vaut s’épargner mutuellement.

Puis il y eut ce camarade qui me téléphona et me proposa de venir me chercher pour le débat de Reillanne… Nous avons parlé de l’histoire qui fut la nôtre comme déjà sur la route vers la Haute-Provence. je repensais en l’écoutant à cette remarque de genet dans Notre Dame des fleurs « ce n’est pas ta vie que tu me racontes, mais une part de la mienne que j’ignorais »… Rien ne me choquait, on riait… Puis il y eut le jeue homme rencontré dans le train au retour de béziers qui m’a recherchée, ce soir il vient chez moi avec son amie… est-ce que le moment privilégié reviendra?

Ce fut le début de l’apaisement avec la conscience que j’étais dans une zone périphérique d’un monde en train de basculer dans une nouvelle ère, qu’heureusement ou malheureusement ceux qui contribuaient volontairement ou involontairement à une révision de l’histoire  contre-révolutionnaire (il ne s’agit pas de vérité, mais bien de savoir au profit de qui se joue la ré-interprétation) n’ont pas beaucoup plus de pouvoir que moi. Ceux qui vont jusqu’à m’insulter sans m’avoir lue n’ont aucune importance, moi non plus… Mais il y a quelque chose qui nous pousse vers des valeurs qui sont encore les miennes et qui me font apprécier ces films, parce que l’être humain aura toujours besoin de vivre matériellement, de vaincre ce qui l’en empêche mais aussi de beauté comme une transcendance, le sens d’une vie qu’il doit défendre âprement en terme de survie.

je crois que par les temps qui courent il y a peu de gens pour avoir comme moi une vision non simplificatrice de ce qu’est la géopolitique et pour au contraire revendiquer une réflexion qui dépasse les personnages historiques auxquels on cherche à nouveau à ramener l’Histoire. Si l’on prétend comme c’est le cas aujourd’hui retourner aux temps de la « vie des douze Césars » ou les malheurs de Marie Antoinette, on a toute chance de se retrouver dans les aspects les plus médiocrement réactionnaires, les plus stupides de ce que nous devrions connaitre en nous engageant politiquement. Ceux justement où l’on peut limiter l’histoire d’Hitler à la folie monstrueuse et paranoïaque d’un individu sans jamais s’intéresser à ceux qui ont choisi de le porter au pouvoir, les magnats de la Rhur alors qu’après avoir connu un triomphe en juillet 1932, il avait connu un terrible reflux en décembre 1932, sans jamais avoir la majorité absolue. Et en ayant gommé ce qui donne sens à l’histoire l’identifier à son antthèse historique que l’on a fabriqué lui aussi comme un monstre sans assise sociale.

Voilà cette semaine de réflexion a consisté à retrouver les enjeux réels de ce qui fait une vie.

Voilà, ce furent huit jours importants et il faut poursuivre encore dans cette solitude attentive à ce qui surgit…

danielle Bleitrach

 

Annonce de débats-conférence autour de mon livre de mémoires

 

LE CERCLE POPULAIRE JOSEPH LAZARE ET LES SECTIONS DU BITERROIS DU PCF
Vous invitent le :
VENDREDI 17 JANVIER à 18H30
2 rue Votaire à Béziers
La soirée s’achèvera pour ceux qui le souhaitent par un repas fraternel : Choucroute, dessert et vin à 13 €
« LE TEMPS RETROUVÉ D’UNE COMMUNISTE » Mémoires
Présenté par Danielle BLEITRACH
Femme, dirigeante communiste, internationaliste, Danielle dans sa
singularité devient l’écho de millions de voix anonymes qui ont agi tout
au long du XX siècle et agissent partout pour rendre la vie des plus
humbles meilleure, pour l’émancipation du genre humain. Son livre pose
plus de questions qu’il n’en résout : les questions de la résistance au
capitalisme et de la lutte. En cela, il est en pleine actualité.

 

JE VOUS ANNONCE EGALEMENT DEUX PROCHAINS RENDEZ-VOUS

Le 6 Février 2020, à Martigues, ce sera le seul débat qui aura lieu dans les Bouches du Rhône autour de mon livre à 18h 30 librairie alinea, donc s’il y a des amis dans le 13 et limitrophe qui veulent me rencontrer qu’ils profitent de l’occasion…

Le 29 février à Reillane dans les Alpes de Haute Provence, deux jours particulièrement sympathiques organisés par la librairie Regain. Le 29 une séance de cinéma autour d’un film en relation avec mes mémoires. Je leur en avais proposé deux, Santiago-Rome de Nanni Moretti ou Tout ce qu’il me reste de la Révolution.

TOUT CE QU’IL ME RESTE DE LA RÉVOLUTION : j’ai eu un coup de cœur pour ce film

Ils ont choisi ce dernier film, donc à a suite de la projection on fera le lien entre ce film et mes mémoires.

Le lendemain 30, il y a le marché sur la place de ce magnifique village de Haute Provence et dans la librairie il y aura une séance signature et rencontre avec les habitants.

D’autres rencontres sont en préparation…

 

 

A mes amis d’internet et d’ailleurs: que puis-je nous souhaiter pour 2020.

Aucune description de photo disponible.

Ce que je me souhaite et vous souhaite est dans le fond bien simple ne plus avoir à subir  les « eaux glacées du calcul égoïste » du capital  » sa substance dirait Spinoza, son  être, le primat du profit sur toute chose, imposé comme loi à tous, surtout quand cela s’assortit d’un  mode d’être au monde à savoir l’hypocrisie avec laquelle ces gens-là s’autorisent à se prétendre bon pour vous et à vous donner des leçons de savoir vivre.

J’ai refusé d’écouter les vœux de Macron, mais j’ai vu passer quelques morceaux choisis sur ce qu’il nous souhaite, et bien il a incontestablement un problème d’affect. Il ne sent rien. Au point que ce fort en thème en devient stupide, grotesque. Il suinte par tous les pores de la peau  l’impossibilité de percevoir ce que ressentent ceux à qui il s’adresse. Il a des traits réguliers mais le masque se durcit et devient caricature, trop lisse, trop d’arrogance, pas un pli du visage pour dire une quelconque complicité avec les joies et les peines de l’ordinaire.

Voyez-vous j’éprouve cette fermeture comme une insulte et vous?

Sous ses aspects lisses et proprets, il  est le désordre incarné. Souvenez-vous  de la description que fait Aragon dans les Communistes de la débâcle de la guerre d’Espagne. Dès le début, en quelques lignes saisissantes, il montre à quel point l’incapacité d’accueil française n’a rien de spontanée.  Elle est organisé au plus haut niveau, on ménage Franco cela prend le visage d’un individu chafouin qui dit savoir ce que pense Daladier. L’efficacité de ceux qui voudraient agir est contredite, bloquée. Et bien, le discours glacé du maître  que nous a infligé Macron, celui qui voulait s’imposer au petit peuple comme l’ordre républicain est en fait ce bordel. L’ empêchement de solidarité qui va être lancé dans tout l’appareil d’Etat, est diviser,isoler, frapper pour complaire à cet individu glacial et la caution qu’il a donné à ses amis de blackrock, le même jour décorés de la légion d’honneur, ça ne s’invente pas.  Ce soir là du 31 décembre 2019,  ce masque raidi nous a annoncé le désordre du capital en train de se mettre en route, les petites frappes à la Benalla ne sont pas de l’ordre du hasard, les ministres, les députés, les éditorialistes, ils savaient déjà, ils avaient la gouaille des voyous…

Face à cela que reste-t-il d’autre que de penser qu’on ne peut admettre cette insulte quotidienne, celle d’une politique totalement injuste et pour laquelle on mobilise l’Etat dans le viol du droit des citoyens…

L’injustice devenue vertu, comme cette nouvelle année ou l’opinion française a reçu pour étrennes   l’infiltration d’un porc qui n’en a jamais assez, le PDG de Renault à 45.000 euros par jour, et plus toujours plus. Ils auraient pu faire ça à un autre moment, non c’était bien ce qu’ils nous offraient…  là encore il fallait voir comment les « éditorialistes » ont salué son accueil par le Liban en transformant cet acte de pirate cautionné par l’Etat français,  comme ‘une victoire sur « l’arbitraire » nippon. .. et dans le même temps la complicité silencieuse, celles de repus, avec la torture infligée à Assange de l’autre côté de la Manche et pour que l’insulte soit totale ce crachat à la boutonnière, la légion d’honneur à Black rock.

Le mensonge à fleur de peau, celui que l’on ne prend même plus la peine de rendre crédible tant on nous méprise  fait partie du lot.  Cette tactique que Macron a étalée ce soir là, à la fois dire la réforme sera, nous irons jusqu’au bout, et charger le premier ministre d’un compromis à la Thatcher jadis face aux mineurs: accorder à tous des régimes spéciaux pour isoler la CGT, la SNCF et la RATP, venez les policiers, l’armée, les petits rats de l’opéra, les avocats, les routiers, il y en aura du spécial pour tous, à condition que vous vous désolidarisiez des pelés, des galeux de la SNCF, de la RATP, ceux qui n’ont pas de coeur bloquent le noël des enfants. Ce faisant il dévoilait  ce qu’était sa réforme: le prétexte à universalisme était mis à mal, une véritable usine à gaz. Simplification, égalité mon oeil:  la seule finalité était de livrer nos protections sociales à ceux qui n’en auront jamais assez, les fonds de pension, s’ils font faillite tant pis, c’est ça la saine concurrence, pas de canards boiteux tant pis si les cotisants en crèvent… après les retraites ce sera notre sécurité sociale, déjà nos hôpitaux, notre école sont ruinées… Et pour cela il faut mettre à mal ceux qui sont encore  un rempart, faire pleurer sur celui qui a des difficultés pour partir au ski, le pauvre type qui ne sait pas comment terminer le mois…Flatter l’échine du gladiateur risible et effrayant que l’on enverra charger les manifestants, éborgner pour mieux aveugler.

Voyous, menteurs ceux qui l’approuvent et bonne année a dit le pitre qui occupe le trône présidentiel.

C’était comme le Noël des troupes cantonnées au Nigeria, pour lutter « contre le terrorisme », non pour préserver l’approvisionnement d’Areva à un coût dérisoire pour l’entreprise et à un coût maximal pour le budget français…

Alors il n’y a rien d’autre à souhaiter qu’une année de lutte et deux choses, continuer à alimenter les caisses des grévistes et préparons la manifestation du 9 janvier et surtout apprendre à ne plus se soumettre à ces gens-là. Savoir dire non comme l’ont fait les Cubains, avec solidarité, amitié, humanisme du bricolage et de la culture.

C’est pour cela que je rêve d’un combat qui nous rendrait plus justes, plus exigeants envers nous mêmes, j’ai vu ce que cela pouvait être à Cuba… mes chers amis permettez-moi de vous demander de réfléchir à ce que vous diffusez sur le net.. Je fais des efforts pour vous envoyer le meilleur, Marianne aussi alors continuons. Sinon je suis parfois obligée de vous éliminer de mes « amis ». Il ne faudra pas le prendre mal, c’est simplement que nous n’avons pas de langage commun et qu’il me parait inutile de poursuivre. .

Cette irritation m’est souvent inspirée par le goût de la servitude volontaire… Tenez prenez les Polonais. Rien de plus détestable que de vouloir faire un paquet cadeau avec les peuples, c’est du racisme et le seul peuple avec lequel j’éprouve quelque chose de cet ordre, avilissant pour moi et pour eux,  est justement les Polonais. cela me tourmente. Peut–être parce que 99% des Polonais sont antisémites, sans doute mais il y a plus. J’ai fini par pardonner aux Allemands leur attitude durant la seconde guerre mondiale, ce fut une longue analyse au sens psychanalyse liée à l’écriture de mon livre sur Bertolt Brecht et Fritz Lang, le nazisme n’a jamais été éradiqué. Pendant cinq ans j’ai travaillé sur l’exil allemand et j’ai fini par me sentir plus proche de ces exilés à Hollywood pour cause d’antifascisme que de tout autre individu. Ils m’ont rendu la culture allemande. Impossible de pardonner aux Polonais: ils mettent dans leur antisémitisme plus de candeur qu’aucun autre peuple au monde pourtant partout où i y a eu le catholicisme, le christianisme et son foutu peuple déicide, ne nous faisons pas d’illusions. Mais  les Polonais ont l’antisémitisme candide et ne se perdent pas dans des justifications. Il en est ainsi chez eux de bien des positionnements, ils sont les champions de l’engouement pour des comportements quasi suicidaires derrière Walesa et Jean Paul II ou l’OTAN… Ce sont des innocent qui portent leur idéologie comme un ostensoir et joignent à leurs tares hélas souvent partagées par le reste de l’humanité  une sottise incroyable. Résultat, ils prennent pour les autres et ne cessent de jouer a contrario de leurs intérêts en acceptant qu’on les amuse avec des boucs émissaires. Ils sont devenus pour moi le symbole imbécile de la servitude acceptée au nom de la jouissance de la haine de l’autre.

je retrouve quelque chose de cet ordre-là avec les Chinois, la manière dont ils sont l’objet de fantasmes injustes  parce qu’ils ont usé leur force à sortir de ce à quoi nos peuples colonisateurs ont tenté de les réduire… Avoir peur des Chinois et voir dans les USA, Macron et les siens, les droits de l’homme à défaut de ceux de l’humanité…c’est du même ordre que de dénoncer les excès des grévistes pour celui à qui l’on va bientôt voler des années de sa vie et de celle de ses enfants en les privant de la sécurité sociale, une candide imbécillité exigée de celui que l’on spolie et qui regarde autour de lui à la recherche d’un bouc émissaire pour éviter de dénoncer le capital, pour oser s’attaquer à not’bon maite…

Tant de choses dans le monde tel qu’il est  pousse des pauvres gens à aller à l’encontre de leurs intérêts parce qu’on leur a enseigne l’obéissance et comme l’a très bien analysé Spinoza la référence au divin, au théologico-politique a pour finalité d’obtenir la soumission en faisant de la recherche de la vérité et de la sagesse le principal objet de toutes les excommunications. Le Herem qui frappa Spinoza et qui ne l’incita à aucune conversion, mais seulement à tenter de mener sa vie dans la joie de la connaissance, voilà dans le fond ce que je souhaite à tous même et surtout à ceux qui ignorent à quel point c’est important.

Bref en 2020, je sais ce que je ne puis accepter, une forme de mépris et de suffisance qui en rajoute sur l’injustice dont  nous sommes victimes le petit plus qui la rend réellement intolérable jusqu’au dégoût de soi et des autres, et j’espère que nous aurons ensemble la force de construire autre chose.

Entre nous je ne voudrais pas que l’on oublie l’essentiel, je souhaite bien sur la paix et la santé pour vous et pour ceux que vous aimez, des enfants forts et joyeux, et puis si j’avais dix ans de moins je me souhaiterais encore un amour, j’ai eu tant de chance dans ce domaine que cela m’a laissé un éternel mélange de regrets et de satisfaction que je vous souhaite à tous… C’est la meilleure chose de monde avec le plaisir de la connaissance, celui de vivre tout simplement.

Je crois profondément que quelque chose est en train de naître, le monde secoue ce qui est apparu en 1973 avec le CHili, la contre-révolution qu’on appelle libérale… C’est une vague puissante qui nous soulève, nous tous les peuples, les exploités, ceux qui veulent un autre monde et nous pouvons, nous devons tous ensemble contribuer à ce que monde change, comme le disait Fidel, c’est ça ou la catastrophe.

danielle Bleitrach

 
5 Commentaires

Publié par le janvier 1, 2020 dans mon journal

 

Le savoir-vivre communiste : L’esprit de Noël ou la nécessité de ne pas trop tenter le diable

Qu’est-ce que je peux faire, je sais pas quoi faire?

J’ai été invitée pour le soir de Noël par la paroisse. En fait j’avais je ne sais pourquoi acheté deux paquets de petits boudins blancs chez Picard et je me suis dit que jamais je ne mangerai ce genre de chose. Je ne savais comment m’en débarrasser puisque dans le fond je ne connais que des musulmans ou des juifs ou des gens au régime.

Donc ce dimanche midi comme d’habitude je vais prendre le café avec mes amis de la paroisse sur la place de l’église, Je leur dis que j’ai décidé de passer la Noêl comme le méchant avare du conte de Noël de Dickens, ils ne connaissaient pas et je leur fait le récit de la rédemption de Mr Scrooge, avare, égoïste, insensible, métamorphosé par la visite de trois fantômes allégories de la mémoire, de l’empathie et de la peur de la mort.

Je sens qu’ils ne perçoivent pas très bien ce que je tente de raconter alors je précise. Je fais un accès d’égoïsme, je suis un peu fatiguée de l’humanité du moins sous ses aspects les plus concrets, dans des millénaires peut-être… Alors j’ai commandé des huitres, des pinces de crabe, du champagne et je vais passer la nuit de Noël à lire le Saint Paul de Badiou en dégustant des mets raffinés.

Alors si mes amis chrétiens le veulent je leur offre mes petits boudins blancs. La responsable de la paroisse non seulement accepte mais me propose de venir passer le soir du 24 avec leur repas pour les isolés, j’aurais bien le temps le 25 de reprendre mes lectures et mes festivités.

L’aventure me tente toujours mais peut-être celle-ci est-elle vraiment inadaptée à mon état d’esprit, je leur propose de leur apporter les boudins et un gâteau et on verra si je reste…

Il me tendent un café en poudre avec de l’eau dans les thermos, c’est pas terrible mais j’aime bien accepter sinon de rompre le pain avec aux à tout le moins partager le café.

Arrive le très charmant voisin qui me dit « Vous qui aimez le cinéma, Anna Karina est morte »… Je mime Pierrot le fou « qu’est-ce que je peux faire:: » Il me regarde étonné , il ne connaissait pas et j’ajoute: « la mort de Godard oui ce sera un choc pour moi » et tout à coup je m’exclame « mais qui dit que je mourrai après lui?  »

J’ai parfois du mal à me raccorder avec mes contemporains, mais ils font des efforts… J’en suis si reconnaissante que je suis prête à tenter toutes les fraternisations mais j’ai du mal à garder la distance…

C’est comme dans le débat d’Avignon. Il y avait une dame gilet jaune qui avait quitté le parti depuis bien longtemps et en avait semble-t-il conservé une certaine rancune. A bout d’argument concernant les bienfaits de Staline et de la Chine, je tente le plus basique:  » est-ce que vous pouvez me citer une seule atteinte aux libertés de la part du parti communiste français? » Et là, à ma plus intense stupéfaction, elle répond que lors de la dernière manifestation, le cortège de la CGT n’a pas voulu qu’eux les gilets jaunes passent devant. Et elle pointe un doigt vengeur sur le président de séance à mes côtés et ajoute « d’ailleurs celui qui a agi ainsi vous ressemblait ». sans état d’âme mon voisin, lui décrit les saloperies que les gilets jaunes débitaient contre les syndicats. »

Passer de la géopolitique, de l’histoire de l’URSS et de celle de la Chine millénaire à ce type de débat est difficile. Comment croyez vous que je m’en sois sortie?

un par la compassion « Si vous saviez ce que j’ai pris! je suis interdite partout, on me boycotte mais… car en deux, il y un « mais, je crois que nous militants communistes nous avons une espèce de transcendance par rapport aux aléas du quotidien…Ce que nous espérons va bien au delà » et me voilà partie dans quelque chose qui rejoint le Saint Paul de Badiou. J’ai bien senti que tout le monde me regardait avec quelque étonnement…

Mais comme personne ne s’intéressait à ce séjour des brouillards dans lesquels j’avais choisi d’aller planer tout le monde s’est calmé et la dame a acheté le livre…

Mais il ne faut pas trop tenter le diable qui sommeille en moi…

Comme le dit une amie accro à la rubrique: j’adore le savoir vivre communiste: Savoir quoi faire et avoir à faire en se demandant que faire?

Danielle Bleitrach

 

A quoi ça sert une vie ? ne pas avoir honte de ce qu’on a été même si on est devenu différent.

Avec Aragon, à quoi cela sert le bilan d’une vie ? si mes mémoires ont un sens c’est celui-là, elles sont pleines d’erreurs, de rires et de souffrances et sont construites comme un puzzle dans lequel je puise à partir des questions du présent pour tenter de voir s’il y a quelque chose du passé qui peut m’aider à agir dans le présent… Et le JE ici est un NOUS, nous les communistes mais aussi nous les Français, du moins cette part de la France qui donnait aux peuples le vertige et dont monsieur Thiers ne cesse de répéter « qu’on la fusille »… Cette part de nation qui fait de nous des anti-colonialistes, des anti-impérialistes, des internationalistes convaincus…

Ces derniers temps deux ou trois amis, qui ont prétendu ignorer mes combats, m’ont écrit pour protester de leur « amitié » en affirmant simplement qu’ils se protégeaient de mon « mauvais caractère », l’un vante la pureté de mes engagements, l’autre mon « talent » j’ai répondu à l’un d’entre eux: Tu parles de « talent », quel talent je me suis battue avec courage et désintéressement, je n’ai jamais rien revendiqué et je ne regrette rien, les coups que j’ai pris étaient normaux dans un tel contexte, si l’on se bat on prend des coups. Mais pas toujours quand ils venaient de ceux qui censément étaient dans mon camp et qui encore aujourd’hui alors qu’ils se sont mal conduits avec quelqu’un qui sur le fond leur a toujours donné, n’a fait aucun mal au contraire, quelle stupide envie d’être les seuls, les pousse à détruire leurs alliés ?  Ils ne trouvent qu’une excuse j’aurais mauvais caractère, oseriez vous dire cela à un homme? voilà c’est tout, laissons tomber parce que j’ai le sentiment que nous n’avons pas compris les mêmes choses hier comme aujourd’hui.

Sans parler des têtes légères qui voient passer une idée et la chaussent pour avoir l’air d’être originaux, d’avoir une familiarité avec ceux qu’ils stigmatisent… Tout cela n’a aucun sens. Mais probablement les ai-je parfois moi aussi commises, mais le combat fut et reste si dur que j’ai dû tenter de changer.

Ces erreurs qui m’ont créée, transformée, entendons toujours NOUS, sont dues au fait que je ne me suis pas contentée de penser, j’ai tenté d’agir pour faire face à ce qui me semblait insupportable et qui concernait autant les autres, les opprimés, les victimes de toute l’injustice du monde que moi-même… je ne suis pas restée à juger sur le bord de la route, je me suis jetée dans la mêlée et c’est aussi comme cela que je comprends ce que nous déclare ici Aragon. Et il parle de NOUS, lui qui tous les soirs démissionnait et ré-adhérait le matin à ce qui lui donnait le pouvoir d’agir.

Danielle Bleitrach

L’image contient peut-être : texte
 

Une leçon du débat d’Avignon: la longue marche devient de plus en plus collective

Kết quả hình ảnh cho la longue marche

Lors du débat que les amis de l’Humanité d’Avignon avaient organisé le 12 décembre autour de mes mémoires, j’oserais dire de NOS mémoires à nous communistes français, le premier intervenant, mon camarade Jean Dufour qui suit attentivement ce blog, a lu et bien lu mes mémoires, m’a interrogée sur la Chine.

Je l’ai intérieurement maudit parce que je n’avais pas de fiches sur le sujet et mon livre parlant peu de la Chine, je n’étais pas préparée, et comme on le sait mon talon d’Achille ce sont les chiffres et les noms propres, je craignais de mal argumenter en disant des choses erronées, ce qui n’a pas manqué puisque les 600 millions de Chinois sortis de la misère sont devenus 600 mille chinois, ce qui est de l’ordre d’une petite ville de province, voire un village à l’échelle de la Chine. Et tout à l’avenant.

Pourtant ce malicieux de Jean n’avait pas tort de m’inciter à oser parler de la Chine puisque j’avais choisi le « bilan ».

Ce que m’a enseigné ce débat et les différentes interventions, c’est à quel point aujourd’hui ce sujet est incontournable pour les communistes.

Nous avons commencé avec Marianne d’apporter des informations, d’autres comme les camarades de Vénissieux et Hervé Fuyet en font autant, il y a des relais. Il y a des livres incontournables, ceux entres autres de Delaunnay et de Remy Herrera, les camarades qui me recevaient m’ont parlé d’un débat avec Tony Andreani.

Pourtant ce que m’a inspiré ce débat c’est cette nécessité d’en faire encore plus sur cette question, comme celle d’un nouveau monde avec de nouveaux rapports sud-sud en train de bouleverser des siècles de domination occidentale. La Chine, ai-je tenté de dire, c’est à la fois la plus vieille des civilisations, mais aussi un pays qui a connu l’humiliation néo-coloniale, un autre poids de l’histoire avec le plus jamais ça.

Quand j’ai tenté de défendre le fait que la Chine n’avait jamais porté les armes pour piller un pays, un débat s’est ouvert sur le rôle réel de la Chine en Afrique, le géant goulu et destructeur, l’achat du port du Pirée. De là, je n’avais pas les éléments pour contredire mais certainement ceux de comparaison entre la Chine nouant un contrat avec la Bolivie pour l’exploitation du lithium et les USA faisant face avec un coup d’état meurtrier et raciste. La Chine achète mais qui vend et à quelles conditions.

Tout cela restait encore en surface et j’en oubliais presque ce que je disais dans mon livre sur la contre révolution, la manière dont elle démarre à partir du Chili et comment les tortionnaires, ceux qui pillent et détruisent des continents entiers se font passer pour les défenseurs des droits de l’homme contre le totalitarisme soviétique. Là aussi la tentation est grande ne parlons plus du passé… Pourtant, eux n’oublient pas et tentent de ré-utiliser les ficelles qui leur ont permis d’avoir trente ans de sursis. Staline est mort en 1953, mais le personnage créé de toute pièce, un pouvoir personnel s’imposant à un immense continent et présentant un danger pour le monde entier est encore utilisé pour Xi Jinping, l’idée pourtant essentielle du collectif politique aussi bien que la complexité d’une société, tout est résumé à cette caricature « totalitaire ». Au moment même où l’on assiste depuis 1991 à une offensive sans foi ni loi sur toute la planète pour mieux piller, comme en 1974 après le Chili, ils se présentent en Droits de l’Homme contre le « péril jaune ».

Comment cela peut-il encore fonctionner ? Mais on assiste bien à une tentative de conviction que tout le mal vient des privilégiés de la SNCF, de la dictature que leur grève fait peser sur la Noël, il y a même eu une député de la République en marche pour dénoncer le grand nombre d’agents musulmans recrutés par la RATP qui donc veulent saccager les fêtes de la Noël, si cela peut marcher imaginer ce que l’on peut créer sur la situation internationale. Il est nécessaire de démonter tout ça, oui mais comment quand on enseigne à ce point l’amour de la servitude par l’entretien d’un « savoir immédiat » qui nie le rôle du capital et crée des murs pour le protéger d’imaginaires assaillants.

PARCE QUE LE FOND DE L’AFFAIRE EST BIEN DE FAIRE CROIRE QU’IL N’Y A PAS D’ALTERNATIVE AU CAPITALISME, L’UTOPIE IRREALISABLE OU LA DICTATURE SANGLANTE. MONTREZ QU’IL Y A ET Y A EU DES EXPERIENCES, LEURS APPORTE , LEUR ECHECS CONTEXTUALISES? PASSEZ IL N’Y A  TIEN A VOIR. C’EST POUR LE CAPITAL UNE QUESTION DE SURVIE.

Ce débat m’incite aussi à une réflexion sur les obstacles que nous devions affronter pour aborder ce pays continent : d’abord bien sûr le poids des campagnes médiatiques qui tablent sur un travers bien français, la superficialité, la prétention néo-coloniale à feindre de savoir ce qu’ils ignorent, l’incapacité à sortir du franco-français, et à ce titre l’intervention d’une dame qui prétendait avoir vu le travail des enfants en Chine alors qu’une de ses compagnes de voyage m’a signalé qu’elles n’avaient rien vu du tout, mais que la dame tenait à être un témoin politique à partir d’un voyage touristique, ce qui est un travers assez fréquent.

Pourtant ce débat d’Avignon n’avait rien à voir avec le cauchemar que j’avais vécu en 1996 dans le Gard voisin. Il y avait un homme qui pour la première fois de sa vie était parti dans un pays étranger à Cuba, cette année là. Il avait vu et il savait, il dénonçait la misère des Cubains, elle était hélas bien réelle. C’était la période spéciale, ils crevaient de faim, la prostitution des jeunes filles battait son plein. A toutes mes descriptions abstraites du blocus, il répondait par ce qu’il avait vu et l’attribuait à Fidel castro, un dictateur comparable à Staline. Il avait été jadis un électeur communiste on ne l’y reprondrait plus. J’ai été battue à plate couture, personne ne m’aidait… Cet homme avait pour lui le poids du tourisme tel qu’il nous donne des certitudes et de ce que les médias lui racontaient tous les jours. Depuis les choses ont un peu évolué mais il y a d’autres traquenards en particulier quand je tente de dire la stricte vérité à savoir que les Russes regrettent l’uRSS. Alors la Chine…

Car  le paradoxe est que dans le PCF nous avons un autre blocage. D’abord depuis 20 ans l’influence du trotskisme, version de la social-démocratie dans nos directions, avec la haine du « stalinisme » reconnu et dénoncé partout pour mieux nous isoler, mais aussi paradoxalement dans un parti qui a vieilli le reste d’une rancune tenace contre la Chine quand elle s’opposait à l’URSS ; il est donc intéressant de voir comment le parti issu de cet ex-URSS est lui en train de discuter sur le passé mais aussi de préparer l’avenir et tous les textes sur le sujet que Marianne traduit du russe peuvent aider à percevoir les choses différemment.

Cela dit il est aussi frappant de voir à quel point le dialogue sans concession mais avec écoute réciproque peut être fructueux aujourd’hui. Il y a une évolution, surtout quand le mouvement social vous aide à penser autrement. A quel point ceux qui comprennent qu’ils ont peut-être des stéréotypes construits découvrent vite un autre monde, et pour revenir à mon introduction perçoivent à quel point tout souvenir est pris nécessairement dans un collectif d’appartenance qui introduit des biais. Je retrouve alors un travail de déconstruction que je faisais nécessairement avec mes étudiants de sociologie et dont j’étudie les effets en politique.

par exemple, dernièrement je discutais avec une électrice socialiste de toujours, elle me dit tout le mal qu’elle pense de macron, du personnel politique qui l’entoure , delavoye qui se fait acheter pour nous voler nos retraite: « il faudrait que ces gens là soient condamnés à vivre ce que vivent les gens qui ont des salaires de misère ». mais quand tout à coup je tente de lui parler de bernard Arnault qui ne déclare pas ce qu’il devrait, elle me répond « c’est son argent, il en fait ce qu’il en veut et il donne du travail, ce qui est ignoble ce sont les politiques qui prennent l’argent du peuple ». J’ai compris à quel point l’idée du capital avait disparu de son esprit. Alors quand vous expliquez qu’en Chine, il ya la planification, que le parti tient les rènes de l’investissement et du dévelopement et l’oriente vers le progrès et la résorbtion de la misère, à quel type de pensée avez -vous affaire?

cela fonctionne par répétition, puis un jour quelque chose devient problématique et là ça va vite très vite…

Je ne suis jamais aussi ravie que quand quelqu’un vient m’expliquer ce que je m’évertue à lui faire partager depuis des années.

Je me dis que si tout se passe comme je l’espère les communistes dans peu de temps viendront m’expliquer ce que je m’évertue avec tant de mécomptes de leur faire partager depuis tant d’années et ils ne se souviendront de rien, ils en conserveront peut-être malheureusement l’idée que je ne suis pas quelqu’un de sûr, un mélange de répression « stalinienne » et de dissidence anti-parti.

Heureusement, nous sommes un certain nombre à vivre cela depuis des années et dans ce débat j’ai senti à quel point les organisateurs ne me laissaient pas me débattre seule parce qu’ils vivaient aussi cette situation et en avaient acquis beaucoup de patience et la conviction qu’en tant que communistes nous devions continuer dans l’action, qu’un possible s’ouvrait et qu’il fallait le faire avancer.

J’apprends tellement des autres dans des débats et cela renforce mon optimisme. « Être optimiste n’est pas un métier, m’avait reproché Aragon ».

C’est là qu’être sociologue et connaitre ce qu’est pernicieux le sentiment d’un savoir immédiat sur toute chose comme d’ailleurs le poids de la rumeur n’est supportable qu’à condition d’être un objets d’étude.

Danielle Bleitrach

PS. A ceux qui sans avoir lu NOS mémoires cherchent de mauvaises raisons pour contribuer à sa censure, je signale que l’argument de mon narcissisme ne tient pas, parce que je défie quiconque d’aimer les autres sincèrement s’il ne s’aime pas lui-même. Et en outre peut-être que cela permet d’échapper à un mal général, celui d’être prêt à n’importe quoi pour exister médiatiquement. Quant à l’argument de mon mauvais caractère ou de ma contribution à des répressions, la lecture de mon livre aiderait sans doute à lever des idées préconçues à partir de faits.  je n’aurais pas les problèmes que j’ai dans des débats si mon trait de caractère – hérité d’années de pédagogie n’était pas de m’intéresser si fortement à la manière dont mon interlocuteur raisonne que j’en oublie l’objet de ma démonstration. J’ai hérité de mon métier d’enseignant une manie d’écoute que je compare souvent à celle du garagiste écoutant le bruit du moteur et en déduisant les pannes possibles. J’ai parfois envie d’aider à construire quelque chose de plus cohérent y compris dans un domaine dont je ne partage pas la formulation initiale… cela dit mes sautes d’humeur sont simplement le constat que quelque chose est mal parti et qu’il vaut mieux ne pas perdre son temps, elles épargnent la personne sauf si vraiment il en fait trop. Veuillez m’excuser ce plaidoyer pro domo, mais la nature de ce qui m’est reproché est malheureusement aussi peu étayé que cela.

 

Comment John Wayne est-il devenu réac… et Nous communistes…

Kết quả hình ảnh cho john Wayne et l'indien

Parfois je me demande pourquoi je me suis retrouvée dans cette histoire, celle d’une vie, d’un engagement, le plus souvent je me réponds qu’il était impossible de faire autrement… Les autres fois je me réfugie dans un cinéma et je deviens quelqu’un d’autre, mais je ne prends jamais pour John Wayne, toujours pour l’indien, Je suis sûre que c’est pareil pour vous, alors rendez-vous ce soir jeudi 12 décembre à l’hôtel de ville d’Avignon à 18 h30 pour discuter pourquoi le communisme est notre affaire. Entre nous le problème de John Wayne c’est qu’il s’est pris pour John Wayne pour oublier qu’il était un pauvre mec, Fidel Castro ne s’est jamais pris pour le leader maximo, au contraire il s’est désincarné dans son peuple… c’est ça que nos adversaires ne comprennent pas… Staline lui-même disait à son fils, tu n’es pas Staline, je ne suis pas Staline, Staline c’est le pouvoir des soviets… même lui ne se prenait pas pour John Wayne mais pour le moujik, a-t-il bien ou mal agi, ça c’est un autre problème, en tous les cas nous n’avons pas déserté, discutons de ce que nous espérions, de ce que nous avons réalisé… et de ce qu’il nous faut faire… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Un documentaire consacré à John Wayne est d’ores et déjà disponible sur la plateforme de replay d’Arte. On s’attend à son regard acéré, sa collection de chapeaux de cow-boy, sa démarche chaloupée dans les déserts du Far West, l’icône du justicier, revenu d’à peu près tout, s’apprête à débarquer sur vos écrans. Mais le réalisateur Jean-Baptiste Pérétié n’avait pas l’intention de faire l’apologie de John Wayne, c’est sur les traces de l’obsession patriotique de l’acteur hollywoodien qu’il s’est lancé, histoire de comprendre comment la vedette s’était mué en un réactionnaire militant.

John Wayne était mal parti

Pour ses premiers pas au cinéma, on ne lui offre que des rôles de silhouettes muettes, son jeu est toujours un peu coincé et en plus il porte un prénom de fille « Marion », Marion Morrisson, même s’il se fait appeler « Duke » pour rétablir sa vérité. Mais il a un physique de jeune premier et l’affection de John Ford, l’espoir est permis. Il entre bientôt dans le radar de la Fox, toujours en quête de chair fraîche, et se laisse docilement rebaptiser John Wayne. Il enchaîne les westerns de série B au kilomètre, une chevauchée répétitive et sans fin qui s’achève grâce avec celle de Ford, La Chevauchée fantastique en 1939. John Wayne avance de quelques pas sur le chemin de la célébrité et reçoit un coup de main salutaire qui le sort définitivement de l’industrie du cinéma de seconde zone.

Le soldat américain par excellence… après la guerre

Les Etats-Unis entrent en guerre en 1941 et les stars d’Hollywood s’engagent, comme James Stewart ou Clark Gable, pour défendre leur patrie en danger. Tous sauf John Wayne, qui tergiverse et se trouve surtout très occupé en l’absence de ses congénères puisqu’il tourne treize films pendant ce temps-là. Il le regrette amèrement après-guerre. John Ford, toujours, qui a filmé le conflit de près, l’humilie sur les tournages en évoquant sa couardise. La blessure est profonde et pris de remords Wayne devient un « super patriote » à tel point qu’il devient le militaire par excellence, plus exactement le soldat américain par excellence. Les témoignages de vétérans sont à mourir de rire, qui décrivent comment mettre son casque à la John Wayne ou encore comment « faire une John Wayne », c’est à dire un acte de témérité totalement inutile mais très virile au combat. La star combat sans relâche à l’écran et participe pleinement à éliminer les supposés communistes du sol américain en devenant président de « l’Alliance cinématographie pour la préservation de l’idéal américain », il dénonce et incite à dénoncer, sa guerre est déclarée !

Un cow-boy déchu

Il déclare d’ailleurs publiquement sa flamme conservatrice, donne la fessée à répétition aux femmes dans les films et devient un parangon de machiste réactionnaire au fil des années 1960 avant de se planter lamentablement sur la guerre du Vietnam qu’il soutient corps et âmes jusqu’au déplorable film de propagande Les Bérets Verts, tourné en 1968. John Wayne a perdu une partie de ses fans qui ne peuvent plus le regarder qu’en cachette, lors de séance de régressions coupables. John Wayne n’est plus un dieu de la guerre, c’est un beauf. Toutefois Jean-Baptiste Pérétié ne cache pas une certaine tendresse pour le cow-boy déchu. John Wayne, c’est l’histoire d’une star d’Hollywood qui n’a jamais réussi à sortir d’une guerre qu’il n’a pourtant jamais faite.

par Anaïs Kien

Pour plus d’informations : John Wayne – L’Amérique à tout prix, de Jean-Baptiste Pérétié, disponible jusqu’au 14 décembre sur Arte.tv

 
1 commentaire

Publié par le décembre 12, 2019 dans CINEMA, mon journal

 

La gauche en Europe est solidaire du peuple de Russie

Voici le compte-rendu de la rencontre des partis communistes d’Europe dont nous n’avons pas beaucoup entendu parler en France, il est vrai que le secteur international dirigé par Pierre Laurent préfère les réformistes du PGE, ceux-ci souvent anti-communistes et appuyant de ce fait la politique négationniste de l’UE et vivant de subsides de fondations allemandes n’ont jamais réellement dénoncé la manière dont l’UE et les capitalistes partout menaient leur offensive contre les travailleurs, en leur faisant oublier le prix de leurs victoires et de leurs conquêtes sociales (note et traduction de Danielle Bleitrach).

L’image contient peut-être : 1 personne, debout

En tant que représentant du parti communiste de la fédération de Russie, j’ai participé à la réunion annuelle des communistes européens sur le sujet :  » Les partis communistes et travailleurs de l’Europe contre l’anti-communisme, la falsification de l’histoire, pour la réorganisation du mouvement des travailleurs comme condition nécessaire pour la lutte pour le renversement des capitalistes, pour le socialisme « , qui s’est tenue à Bruxelles, dans le bâtiment du Parlement européen, à l’initiative des communistes de Grèce.

L’événement a été suivi par des délégués de 38 partis communistes et travailleurs de 32 pays européens. En général, les partis étaient représentés par les premiers dirigeants et députés. Celui de l’Ukraine était Piotr Simonenko.

M’adressant aux participants, j’ai accueilli les délégués au nom du parti communiste et de son leader Guennadi Ziouganov et j’ai parlé de certaines tendances nationales et mondiales qui sont extrêmement préoccupantes pour moi et mes camarades.

Malheureusement, depuis longtemps en Russie et à l’étranger, les forces représentant les intérêts des capitalistes ont été à l’œuvre d’une manière destructrice. À différents niveaux, des municipalités aux événements internationaux, ces forces tentent de falsifier l’histoire : la résolution de l’Assemblée parlementaire Osce du 3 juillet 2009  » sur la condamnation du nazisme et du stalinisme « , la Résolution du Parlement européen  » L’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe « , adoptée le  19 septembre 2019, les déclarations anti-communistes faites par des hommes d’État de haut rang de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Pologne, de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.

Dans l’espace post-soviétique, des tentatives sont faites pour réhabiliter, exalter et glorifier les criminels nazis : en Arménie, par exemple, il a été érigé un monument au collaborateur fasciste ter-Harutyunyan (Nzhdeh), en Azerbaïdjan – à Mamed Emin Rasulzade, en Moldavie – aux 78 soldats roumains qui se sont battus contre l’armée rouge, dans les États baltes ce sont des monuments aux légionnaires de la 20ème division SS et aux « frères de la forêt ». En Ukraine on transforme  Bandera, Choushkhevych et tous les membres de OUN et UPA en héros de l’indépendance ukrainienne.

Hélas, et en Russie, les autorités ont installé une plaque commémorative au général Mannerheim à St. Pétersbourg, un monument au  général collaborateur Krasnov dans la région de Rostov, on tente de réhabiliter le  général traître Vlasov, etc.

En Russie, un processus  rampant de décommunisation, une offensive d’antisovietisme et de russophobie est en cours. Tout cela n’est pas par hasard. Cela fait partie d’une grande campagne du capital contre  les travailleurs. Augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée jusqu’à 20 %, augmentation des prix du carburant, réforme de la collecte des ordures, augmentation de l’âge de la retraite. Sous prétexte d’introduire une semaine de travail de 4 jours, des tentatives sont faites pour geler l’augmentation des salaires et pour augmenter la durée des heures de travail. Tout cela a déjà conduit à une forte montée du mécontentement contre la politique des autorités. Le régime au pouvoir perd la confiance du peuple – depuis 2 ans d’affilée, le parti du pouvoir « Russie Unie » affaiblit ses positions, et le parti communiste les renforce.

Afin de compliquer la participation des communistes aux élections, de confondre et de fragmenter l’électorat de gauche, les autorités créent des partis dits  » communistes « , « de gauche  » ou  » socialistes « , Aujourd’hui, la Russie est en train de faire un énorme travail de propagande pour affaiblir les politiciens du parti communiste qui obtiennent des résultats, tels que le gouverneur de la région d’Irkoutsk Sergey Levtchenko et d’autres gouverneurs rouges. La pression la plus puissante et sans précédent est dirigée contre le candidat du parti communiste à l’élection présidentielle de 2018 Pavel Groudinine.

La Russie se prépare au 75e anniversaire de la grande victoire dans le contexte d’une lutte politique croissante pour la préservation de la mémoire historique. Les autorités appliquent constamment l’idéologie de l’anti-soviétisme et parasitent le respect du peuple pour la grande victoire. Ils tiennent des défilés luxuriants, mais ne se souviennent pas du nom de Staline et couvrent le mausolée de Lénine avec du contreplaqué décoratif. Ils essaient de sortir de l’histoire toutes les bonnes choses qui ont été liées aux réalisations de l’Union soviétique. Ils essaient d’affaiblir le parti communiste en tant que principal gardien du patrimoine idéologique soviétique et leur principal adversaire dans l’élection.

Dans le même temps, tous les délégués, dans leurs discours, ont également exprimé leur soutien à la nécessité de résister à toute attaque anti-Staline, car l’attaque contre  Staline signifie des tentatives de remettre en question le rôle victorieux de l’Union soviétique dans la Seconde Guerre mondiale. De nombreux participants ont noté que la propagande bourgeoise utilisait de plus en plus le terme « totalitarisme » pour pouvoir assimiler l’ordre soviétique au régime de l’Allemagne nazie. Les camarades européens attachent une grande importance à la lutte la plus active pour la préservation de la mémoire historique, pour prévenir la falsification de l’histoire, car elle compte pour l’ensemble du mouvement communiste et du socialisme.

En parlant de l’UE, les participants de la réunion ont convenu que l’UE est une entité impérialiste réactionnaire qui protège principalement les intérêts des monopoles, et que nous avons tous besoin de dénoncer régulièrement et publiquement son essence anti-populaire. Nous devons résister à l’élargissement de l’UE et à son intégration avec de nouveaux pays, parce que l’expansion de l’UE remet en question la souveraineté des États adhérents, menace d’interférer dans les affaires intérieures de ces pays au profit des grandes entreprises.

Je suis sûr qu’ensemble nous pourrons résister à toute tentative des impérialistes de déformer l’histoire. Nous continuerons à nous battre pour le pouvoir, à réaliser le triomphe des idées du bien, de la justice et du socialisme !

Après la fin de la réunion, j’ai eu l’occasion de me promener dans Bruxelles. Belle ville ! Pas surprenant, parce qu’au moyen-âge, les riches marchands n’ont pas lésiné pour embellir l’une des plus grandes villes commerçantes d’Europe. Je me suis trouvé mêlé à une protestation en défense de l’écologie. J’ai trouvé le restaurant « Swan House », qui était autrefois une brasserie populaire, et qui servait de lieu de discussion. C’est là que Karl Marx a parlé lors de débats. Les organisateurs de ces débats étaient la  » société de travail allemande  » et l’ « Association démocratique de Bruxelles « , organisations crées par lui. C’est ici que Marx a lu le texte du fameux  » Manifeste du Parti Communiste  »

#КПРФ #Парфенов #Брюссель #фальсификация_истории #Маркс

L’image contient peut-être : une personne ou plus et intérieur
L’image contient peut-être : 2 personnes, dont Denis Parfenov, personnes debout
L’image contient peut-être : plein air