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Archives de Catégorie: SOCIETE

Moi je n’en sais pas autant que vous par ‎Émile Zhaoxin Cn

 

récemment on parle bcp des virus, certains ont dit c’est une punition divine pour des  »oui ghours » qui vivent malheureusement dans des camps d’extermination à Xin jiang,

bah, déjà je ne sais pas comment ils vont interpréter l’incendie en Australie et la grippe Influencza en Amérique,

je ne prétends pas de bien connaître Xin jiang, pas comme certains français ou arabes qui prétendent de le connaître seulement après avoir vu qqs soi-disant reportages avec des images floues,

il existe une chaîne fait par une jeune youtubeuse, une jeune lycéenne ouïghoures qui vit à Xin jiang,

qui filme sa vie quotidienne, par exemple, cette fois-ci est dans un bazar la nuit, il y a aussi autres vidéos qui filme son école, des restaurants ou marchés à Xin jiang,

finalement, c à vous de voir et de juger si ces personnes sont en train de subir une  »genocide »,

enfin, une pote, une certaine Rim, est assez déçue de voir qu’il y n’a pas de génocide ou des cadavres dans ces vidéos,

mais si les ouï ghours ont une vie en paix et stable, tu devrais être contente pour elle, si Xin jiang a des rues plus propres et les infrastructures mieux que votre pays, c pas nos fautes non plus, dsl de vous décevoir,

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Publié par le février 10, 2020 dans Chine, medias

 

Que Nous enseigne l’épidémie du coronavirus ? la nécessité du socialisme et Oui…

Résultat de recherche d'images pour "le péril jaune"

Au lieu de jouer à soutenir la guerre commerciale des USA contre la Chine et pour se faire à monter sur nos plateaux de télévision un sketch usé,  une version à peine améliorée de l’abominable Fu Manchu et des supplices chinois, du vieux péril jaune des feuilletons de jadis. Au lieu de recycler les mythes qui accompagnaient le dépeçage et l’humiliation de la Chine, remis au gout du jour avec une rasade de totalitarisme communiste pour faire bonne mesure , il serait utile de suivre les recommandations de l’OMS et recréer des réflexes collectifs. Parce que si nul ne sait encore la nocivité réelle de l’épidémie de coronavirus et encore moins son origine réelle, ce dont on peut être assurés, selon tous les scientifiques, c’est que des épidémies encore plus graves peuvent apparaître dans n’importe quel coin du monde et y suivre des flux climatiques chauds et humides désormais bien connus d’est en ouest et du nord au sud et retour.

Ces épidémies pourront avoir la gravité de la variole qui pour le moment a été éradiquée et qu ne reste plus qu’à l’état d’échantillon pour préparer si besoin était des vaccins.

Il faudrait donc qu’à l’échelle de l’humanité soient prévues des mesures de vaccination, des stocks de médicaments pour que chaque pays puisse immédiatement bénéficier de ce que la recherche épidémiologique a de plus pointu. Il ne s’agit pas de charité pour les pays les moins développés, mais bien de la préservation de tous.

Aujourd’hui est moins inquiétante la situation en Chine que des nouvelles d’une épidémie inconnue en provenance du Nigeria et il faut dès aujourd’hui adopter une autre politique. L’OMS dans cette affaire se conduit plutôt bien, et les échanges scientifiques entre laboratoires publics montrent les possibilités existantes.

En revanche, on voit bien le failles du système… le jeu des rumeurs comme une arme de guerre concurrentielle et la recherche privée des laboratoires des grandes multinationales. Moins que jamais on peut limiter la santé publique à une marchandise dont seraient exclus ceux qui ne peuvent pas payer.

C’est non seulement le primat du profit qui est en cause, mais la logique inégalitaire et fascisante vers lequel le capitalisme se dirige. La haine de l’étranger, le racisme, la xénophobie empêchent la recherche de solutions et les paniques que l’on génère pour manipuler l’opinion publique n’empêcheront pas les migrations de peuples fuyant et transportant la contagion.

Le coronavirus, comme d’ailleurs les luttes en France en défense de l’hôpital publique et d’un système de protection sociale tel que nous l’avons, nous invite effectivement à poser le problème du socialisme. Et pas de la manière stupide avec laquelle on tente de diaboliser la Chine parce qu’elle prend des mesures collectives à une échelle inconnue jusqu’ici.

danielle Bleitrach

 

9 février 1950 : Le maccarthysme à l’oeuvre, rétablir les faits

beaucoup de choses sont dites aujourd’hui à propos du Mac Carthysme et certaines (comme dans la page de la revue « historique »  Hérodote) visent à justifier ou presque cette infamie. On commence à présenter le maccarthysme comme le simple prolongement d’un réflexe d’autodéfense justifié ou presque des Etats-Unis et de Truman  On va jusqu’à accuser désormais Roosevelt d’avoir livré certains secrets à Staline  à Yalta (ce qui est une fable qui fait de yalta ce qu’il n’a jamais été), on va jusqu’à accuser e parti communiste des Etats-Unis (qui avait alors 17.000 membres) de préparer une révolution insurrectionnelle et de manipuler grâce à Hollywood les pensées des citoyens innocents Etats-Unis. Exactement le contraire de la réalité.  Lire ce qui ose s’écrire aujourd’hui sur le Maccarthysme montre bien que nous ne sommes pas loin de ce retour à la chasse aux sorcières et que la résolution votée par le parlement européen qui identifie Communisme et nazisme (pour mieux tolérer de fait ce dernier) témoigne avec les répressions de syndicalistes, des mouvements revendicatifs de vers quoi on nous mène, si nous continuons à nous montrer aussi peu combatif pour dénoncer cette ignominie (note de danielle Bleitrach)

Le 9 février 1950, dans une petite ville de Virginie-Occidentale, le sénateur Joseph McCarthy brandit une liste de fonctionnaires du département d’État (le ministère des Affaires étrangères) qu’il accuse d’être des « communistes notoires » coupables de collusion avec l’Union soviétique et les agents de Staline.

Le sénateur Joseph McCarthyCe sénateur républicain du Wisconsin, un alcoolique de 42 ans inconnu du grand public, a la surprise de voir son propos repris par la presse nationale.

Il est dès lors entraîné dans une campagne hystérique qui va bouleverser l’Amérique triomphante de l’après-guerre.

Non seulement la Chine est en train de devenir communiste mais il s’avère que ce que les USA estimaient leur arme absolue utilisée à Hiroshima et Nagasaki, la bombe atomique est également possédée par les Soviétiques.

En 1947, dans le contexte de la guerre froide et de la course à l’arme thermonucléaire,  le président Truman institue des commissions, les « loyalty boards », pour repérer et écarter les fonctionnaires fédéraux coupables de collusion avec l’Union soviétique. Ces commissions envoient quelques fonctionnaires devant un tribunal mais sans résultat spectaculaire.

« Chasse aux sorcières »

La campagne du sénateur McCarthy relance les soupçons, d’autant qu’elle survient au moment de l’arrestation par la police fédérale, le FBI, des époux Rosenberg, accusés d’avoir livré à l’URSS des secrets atomiques.

Après l’élection du général Dwight Eisenhower à la présidence et surtout le triomphe du parti républicain au Sénat, en 1952, McCarthy accède à la présidence d’un sous-comité sénatorial d’enquête permanent. Désormais, un fonctionnaire peut être soumis à une enquête policière et révoqué sur un simple soupçon de sympathie avec l’Union soviétique de Staline.

Voyant un espion communiste derrière chaque personnalité du pays, hauts fonctionnaires, journalistes, cinéastes d’Hollywood et intellectuels de la côte Est, le sénateur se lance dans une délirante « chasse aux sorcières » (…)

Hollywood est particulièrement visé parce que certains scénaristes

LE PASSE CONTINUE A NOUS TRAVAILLER

Voici un texte que j’écrivais en 2008 comme une méditation sur les élections américaines et l’influence de l’usine à rêve hollywoodienne sur la vie politique américaine, l’histoire de la mise au pas de l’industrie cinématographique américaine pour qu’elle devienne cette vente permanente d’une Amérique rêvée et accompagne son hégémonie sur le monde d’un système de valeur qui autorise tous les brigandages.

« Le passé n’est pas mort, il n’est même pas passé »*
images[5]

Ils sont peut-être 200 millions à voter, mais le reste de l’humanité est spectatrice de la politique sur grand et petit écran. Avoir un candidat à la Présidence-dictature mondiale qui soit « une page blanche » sur laquelle chacun inscrit ses illusions et qui nous la rejoue John Kennedy, comme une nouvelle vie secrète de Walter Mitty, tandis que l’autre, Mac Cain, s’ingénie à copier John Wayne, prouve à quel point la politique est désormais affaire de script hollywoodien. Comment tout cela a-t-il été monté ? Comment un peuple de vagabonds rebelles, des Charlot, a-t-ils été rangé, canalisé, dans le rêve américain, électroménager, grosses bagnoles, et domination mondiale style Apocalypse Now, avec ce cauchemar de série B de film catastrophe que fut le 11 septembre ? Il faut revenir peut-être à une de ces moments clés, celui où l’usine à rêve, Hollywood, fut mise au pas.

l’Europe et l’Union Soviétique, comme d’ailleurs la Chine et le Japon sortaient dévastés de la guerre, les Etats-Unis connaissaient une ère de prospérité. 1945, c’est l’utilisation de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki pour bloquer l’armée rouge qui avance vers l’armée japonaise. 1946, c’est l’année des premières campagnes de Joseph Mc Carthy et de Richard Nixon. Mais cette campagne hystérique anti-communiste prendra son véritable essor quand le 29 août 1949, l’URSS aura fait exploser sa première Bombe A dans le Kazakhstan. La paranoïa de l’ennemi intérieur culminera avec l’assassinat d’Etat en 1953 du couple Julius et Ethel Rosenberg. La guerre de Corée en 1950. Pourtant la purge a été entamée bien avant ce moment.

1946, l’année des grèves massives

Les syndicats avaient montré trop de puissance et de combativité : 1946 est l’année de la plus grande vague de grève de toute l’histoire américaine . 5000 grèves sont dénombrées, certaines paralysent des villes entières comme Pittsburg en Pennsylvanie, il y a jusqu’à 4.6 millions de travailleurs en grève.(1).. Ce conflit social va durer jusqu’au début de la guerre de Corée en 1950.

la Loi Taft-Hartley, parrainée par les milieux de la finance, sera une étape de la reconquête par le capital, elle bloquera effectivement la progression du syndicalisme américain. Elle exigeait en particulier que chaque dirigeant syndical déclare sur l’honneur sa non appartenance au parti Communiste sous peine pour son organisation de perdre son indispensable représentativité devant le National Labour Relations Board.(2) Des dirigeants tenus en laisse et mafieux, sous l’oeil bienveillant du FBI, prendront souvent la place des militants ouvriers grâce à cette loi. Mais son principal avantage pour le capital est qu’elle organise la coupure entre les communistes et le monde ouvrier.

La paix intérieure va être obtenue au moyen d’une répression intense, une répression politique mais aussi culturelle et c’est dans ce cadre là que Hollywood va être attaqué là encore sur pression directe des milieux d’affaires. Certains libéraux de gauche comme Arthur schlesinger qui sont pour que les communistes aient leurs droits civiques, et contre la liste noire, mais ne veulent pas d’eux comme fonctionnaires ou  » dans les lieux où leur activité présente une menace évidente et imminente », ce qui n’est pas le cas en 1949, puisque comme il le note « la demonstration est faite que les communistes peuvent être vaincus -dans le mouvement syndical, dans le mouvement libéral, dans le monde politique, dans celui des anciens combattants- par les moyens traditionnels: débat, identification et dénonciation » A partir de ce processus et en s’appuyant sur la loi Taft-Harley on pouvait chasser les militants communistes des syndicats, ou du moins des directions sans recourir aux excès de la liste noire et de la prison. (3) On imagine le soutien d’un tel courant qui est celui de revues intellectuelles libérales comme Commentary ou le New leader.

Pour Hollywood c’est la grande période. 1946 sera une année jamais dépassée de fréquentation cinématographique, au plan intérieur mais aussi au marché étrangers (4). La télévision est déjà là mais ses effets sur la fréquentation ne se feront ressentir qu’en 1950. Pourtant Hollywood connaît comme le reste du pays une grande vague de grèves, avec les mêmes mises au pas. Le syndicat militant des ouvriers est remplacé par un organisme plus souple qui regroupe tous les métiers de la production.(5)

La représentation

Voici pour le contexte social, maintenant il faut analyser le contexte culturel. A Hollywood déjà durant la crise des années 30 avait surgi une critique du cinéma des années 20. Ce cinéma complétement illusoire et de divertissement présentaiit les Etats-Unis comme le paradis, sans distinction de classe, où personne ne travaille, ou s’il le fait il s’agit d’ un métier amusant. En 1929 non seulement il y a la crise et cette image ne correspond plus au vécu des spectateurs, mais également le parlant, ce qui contraint à une autre maillage de la réalité. Le genre le plus caractéristique c’est le film noir de gangsters (5), les communistes introduisent le film gris. Alors que dans le film noir ce sont les problèmes psychologique, le destin individuel qui dominent, les communistes introduisent un contexte social. . Cependant il ne faut pas exagérer ce qu’ils peuvent introduire, il existe en effet une étroite surveillance et une censure .

En 1934, les studios hollywoodiens avaient établis un bureau de censure (production Code Administration sous la direction de Joseph Breen) pour veiller à la stricte application d’un code régissant le contenu des films adopté en 1930 (7).

Après la guerre, il y a un véritable renouveau artistique, on tourne hors studio, c’est un mouvement très inspiré par le documentaire auxquels beaucoup de cinéaste ont participé durant la guerre. On assiste à une toute nouvelle écriture cinématographique dont le symbole est le plan séquence hitchcockien de la Corde. Il arrive du théâtre de New York des admirateurs d’Orson Wells et parmi eux des gens très à gauche, voir communistes comme Nicolas ray, Elia kazan, Johen Berry, Cy Endfield, Josph Losey. le renouveau artistique est considérable.

Tuer la contestation dans l’oeuf

Comment passe-t-on de cette situation d’essor à celle du début des années soixante où l’anticommunisme est devenu un pur réflexe de toute la société? Et plus tard au triomphe à Hollywood d’un cinéma qui est retourné à l’illusion des années 1920. C’est paradoxalement à ce moment là quand le communisme a été vaincu que les libéraux pourront dénoncer la chasse aux sorcières menée à Holliwood comme une stupidité inutile alors qu’ils ont été d’accord avec celle-ci dans les années 40 et 50. Parce qu’à cette époque-là il y avait de multiples dangers de contagion sociale.

Ce qu’il faut bien mesurer le fait que tout au long du 20 e siècle sous la pression directe des milieux d’affaire, l’Etats nord-américain a tué dans l’œuf toute tentative si minime soit-elle de contestation de son système capitaliste, elle à refusé toute légitimité idéologique et culturelle à ses adversaires. Et s’est employé aux Etats-Unis comme partout dans le monde à mener un combat où elle a investi beaucoup d’hommes et d’argent sur le contrôle culturel. Les communistes avaient bénéficié du répit du new deal, puis de l’alliance avec l’Union Soviétique, dès que la guerre froide fut déclenché leur tour était venu à la fois à cause de l’agitation syndicale et parce qu’ils représentaient une remise en cause culturelle et politique du système qui ne pouvait pas être toléré. En ce qui concerne les communistes, mais aussi les syndicalistes réellement combatifs, autant que les mouvements de minorités réclamant leurs droits, ils ont été l’objet d’une surveillance systématique. Sous la direction de J. Edgar Hoover, nommé le 10 mai 1924 et demeuré en poste jusqu’à sa mort en 1972, le FBI s’intéressa particulièrement aux activistes politiques non accusés de crimes. Il s’interressa infiniment plus à eux qu’au crime organisé auquel il laissa beaucoup de latitude. Ce fut avec l’OSS le seul grand service américain qui faisait du renseignement à l’étranger sur le terrain essentiellement grâce à ses bureaux en Amérique Latine. Avec la création de la CIA, cette fonction lui a été retirée mais le FBI resta tout autant actif pour traquer les activites politiques non accusés de crime. Les dix d’Hollywood et tous ceux de la liste noire continuèrent à être harcelés et ceux qui leur accordaient une aide également.

Les purges ont précédé le Mc carthysme auquel on a voulu les réduire, elles ont commencé par le syndicalisme, mais a été aussi effacé des bulletins de vote comme de la conscience sociale tout ce qui prétendait être plus à gauche que le parti démocrate (8).

Dalton Trumbo, le grand scénariste, lui-même un des dix appellera ce temps « le temps du crapaud », où il faut avaler sa ration quotidienne de chair de crapaud pour survivre. La chair de crapaud pour Dalton Trumbo c’est le conformisme imposé. Les communistes ont non seulement tenté de faire apparaître l’exploitation et la condition ouvrière, mais ils se sont surtout illustrés dans la dénonciation du sexisme et du racisme dans les films (9 ) .On les accusera dans une Amérique où l’on pratique encore le lynchage et la ségrégation d’être des « amants des noirs ». .

D. Trumbo, un des « dix », refuse de témoigner – 1947

Hollywood lâche dix noms

Hollywood avait tenu tête à une précédente enquête menée par une sous-commision du Sénat chargée d’enquêter sur la propagande de guerre en 1941. Lorsqu’il est annoncé que Le Committee on Un-Americain Activities ou HCUA que vont avoir lieu des auditions sur les activités anti-américaines, la communauté se mobilise et repousse l’accusation d’influence communiste sur les films et dénoncent les possibles mises à l’index de communistes. Il se forme un Comité de défense du premier amendement. Mais le HCUA va marquer des points en montrant qu’il a en sa possession dix cartes de membres du parti, qui deviendront les Dix d’Hollywood, cela suffit pour entraîner le repli des libéraux (la gauche non communiste) (10)

Il paraît acquis que l’Industrie du cinéma a négocié la paix en lâchant dix noms et ne faisant que l’on attaque pas le contenu des films ce qui risquait de nuire à l’industrie. La Commission ne voulait pas défier les studios et l’industrie, elle voulait simplement isoler au départ les militant syndicalistes qui avaient crée le syndicat combatif le Conférence of Studio Unions et les libéraux trop à gauche (soutien de Wallace). Le HCUA collaborait étroitement avec le FBI et avait à sa disposition ses fichiers, La liste noire fut ainsi établi et encouragea la délation et elle alla bien au-delà des dix noms initiaux (11) Nul ne sait ce qu’il en advint et la Liste noire n’a jamais été suspendu pour ceux qui parfois en sous main négocièrent le reniement de leur appartenance au parti, non seulement celle-ci n’a pas disparu mais on a récemment fait état d’une autre liste noire, celle des opposants à la guerre en Irak.

L’événement a été simple : En 1947, dix témoins refusent de répondre devant le HCUA à des questions touchant à leur affiliations politiques et purgeront plus tard à cause de cela des peines de prison, ils sont condamnés pour outrage au Congrès. Ce sont dans l’ordre de leur comparution : » John Howard lanson, Dalton trumbo, Albert Maaltz, Alvah Bessie , Samuel Ornitz, Hebert Biberman, Adrian Scott, Eward Dmytrick, Ring lander et lester Cole.

Le mois suivant, les dirigeants des « majors » annoncèrent que ceux qu’on appelait «témoins inamicaux » ne trouveront plus de travail dans l’industrie cinématographique.

Il y eut deux phases, la mise à l’index déferla en vague successive et elle emporta bien d’autres gens , on peut dire que jusqu’en 1951, les scénaristes et réalisateurs sont libres de poursuivre leur carrière. Et paradoxalement durant cette période ils vont donner des œuvres importantes. On leur interdit de travailler, ils le font en sous main jusqu’à ce que en 1950 on les envoie en prison. C’est Dalton Trumbo qui est le plus actif dans ce travail en sous main où il finira par ridiculiser ceux qui cachent que les scénarios sont de lui. Son meilleur canular n’est pas celui où il obtient l’oscar du meilleur scénariste sous un faux nom, mais le film qu’il écrit avec un autre proscrit Joseph Losey(12), « le rôdeur ». Le portrait d’un fasciste ordinaire, un supporter potentiel de MacCarthy, la fin sur un terril désolé sur lequel il glisse était pour Losey le rêve américain. Un autre grand cinéaste Nicolas Ray, qui avait appartenu à la même école celle qui tourne des films où le héros est pris dans un destin social, sera celui qui élévera la plus forte protestation contre le procès des dix dans Johnny Guitar (1954) , c’est la situation des anciens communistes sommés de comparaître devant le HCUA, le héros doit lâcher un femme libre Vienna.

Il faudrait reprendre un à un tous les films, tous les scénarios qu’ont tenté de produire les proscrits, John Berry par exemple qui raconte la grisaille corrosive du chômage dans From This Day Forward (1946) ou encore avec le dernier film hollywoodien Menaces dans la nuit (1951) situé dans un milieu ouvrier, son acteur Garfield qui va mourir à 38 ans miné par les mises en demeur de l’HCUA qui le harcèle pour qu’il dénonce ses amis. . Encore le chômage dans le film de Cy Endfield The sound of Fuyr –fureur sur la ville 1950) qui est le chef d’ œuvre de ce type de film. Dmytrich cède le premier il devient en 1951 « temoin amical » et il fera aussitôt le film psychologisant exigé par Holywood. Dans l’homme à l’affut (1952) il va plus loin, il dénonce les crimes sexuels et propose la détention préventive « Ceux qui pourront être guéri le seront, ceux qui ne le seront pas resteront enfermés, il faut créer un appareil thérapeutique d’Etat. Après ce manifeste, en récompense on lui confiera le tournage de Ouragan sur le Caine (1954), le message du film est celui de l’obéissance aveugle à toute forme d’autorité.

Temoignages

Voici leurs témoignages quelques années après sur les conséquence de la Liste Noire : Témoignage de Alvah Bessie, dans la revue Positif n°39 en mai 1961 :« La tragédie provoquée par l’enquête de Hollywood est plus difficile à évaluer. A sa suite,
et à la suite des enquêtes suivantes, plusieurs centaines de scénaristes, metteurs en scène,
producteurs, acteurs et techniciens se trouvèrent sans emploi, balayés par la vague
anti-rouge, et réduit dans leurs communautés à la situation de parias.Après ma libération de Texarkana, en 1951, il me fut impossible de trouver le moindre travail. Je parcourus Los Angeles pendant trois mois. J’écrivis à tous les éditeurs de New York qui pourraient réagir avec sympathie, mais ne reçut point de réponse. […]Un riche industriel offrit de m’engager en qualité d’apprenti tourneur à un dollar et demi de l’heure. […] Puis Harry Bridges, un grand bonhomme à qui les hommes au pouvoir n’ont pas pardonné son rôle dans la grève de 1934, me recueillit et me fit venir à San Francisco comme second-porte parole et rédacteur à l’International Longshoremen’s and Warehousemen’s Union (Syndicat International des docks et entrepôts)… » Ainsi que de nombreux autres exemples dont Adrian Scott (producteur), qui refusa de coopérer avec l’H.U.A.C, se vit jeter en prison ; puis à sa sortie, il ne put produire de films qu’en 1970, soit 21 ans de « censure », il se trouvait sur la liste noire.Alvah Bessie : Travailler sous un pseudonyme. Témoignage de Dalton Trumbo ( écrivain), dans la revue Positif, dans les n° 64 et 65 en 1964 :« J’ai signé sous des pseudonymes : Robert Rich, The Brave One, Sam Jackson, Spartacus, […]. La liste noire a arrangé les petits producteurs pour lesquels j’ai travaillé pendant une période de dix ans. Ils pouvaient se permettre d’avoir un scénariste ayant beaucoup de métier pour peu d’argent. Ils me payaient deux millions par film, alors qu’avant la liste noire je touchais quarante millions d’anciens francs. […] J’ai rompu cette période de silence grâce à Kirk Douglas et au directeur de sa compagnie Edward Lewis, qui m’ont demandé en 1958 d’écrire le scénario de Spartacus d’après le roman de Howard Fast. Kirk voulait que mon nom soit au générique, sauf si United Artist si opposait. Ils refusèrent. J’écrivis donc le premier script sous le nom de Sam Jackson, et ne mis jamais les pieds sur le plateau. Mais Peter Ustinov et Charles Laughton intrigués découvrirent la vérité et en informèrent les journalistes, ce qui fit scandale, obligeant de ce fait United Artist à mettre mon nom au générique […]..

L’usine à rêves

Dans de telles conditions les films à message fut-il aussi conservateurs que Ouragan sur le Caine ne sont plus à l’ordre du jour. Après les 10 d’Hollywood ce sont des centaines de réalisateurs et autres travailleurs du film situés à gauche qui sont interdits à Hollywood, tout comme le type de film qu’ils étaient arrivés à faire entre 1947 et 1952.

Les principaux fils en vogue seront de « divertissement », ce sera le règne du western, du film de guerre qui encense l’Amérique, l’épopée biblique et le mélodrame bourgeois. L’autre Amérique a été étouffée, interdite.

Ce qu’il faut bien mesurer c’est que le choix d’un certain cinéma, usine à rêve et diffusant l’american way of life, ne fait pas des dégâts seulement aux Etats-Unis, en France c’est tout une école du cinéma qui est victime de la diffusion massive de ce type de cinéma, et de la prudence des producteurs français. Par exemple Jean Grémillon, le grand cinéaste français a vécu avec une grande violence d’engagement la Résistance. Il se lance à corps perdu dans des projets de films historiques à visée didactique et révolutionnaire sur la Commune, la Guerre d’Espagne, la Révolution de 1848, les mutineries de 1917, dont les commanditaires se désisteront tous les uns après les autres parce qu’il y a la réalité économique, les difficultés aux sortie de la guerre, la concurrence du cinéma de divertissement hollywoodien qui envahit les écrans selon l’accord Blum- Byrnes et même l’influence de la Guerre froide. Sans parler de Louis Daquin qui fut quasiment interdit de travailler Son oeuvre la plus remarquée a été « Le Point du jour », en 1949, un film portant sur la condition des mineurs.(13)

Maintenant nous en sommes à la situation où ce n’est plus le film qui doit aider à comprendre la réalité, mais l’illusion née dans les studios hollywoodien, la manière de vendre la marchandise, le désir du consommateur qui est mobilisé comme système de gestion de la planète. Le candidat n’est pas réel, il est une image, même l’événement n’existe pas il n’est que stratégie de communication. Est-ce un hasard si le 11 septembre a ressemblé à un film catastrophe de série B ?

Danielle Bleitrach (14)

(1) Georges Lipsitz, class and cultue in Cold War America : » Rainbow at Midnight » (South Hadley Mass 1982) pp 37-86

(2) En 1946, les Républicains prennent le contrôle du Congrès et vont faire adopter en 1947 la Loi Taft-Hartley.

(3) Schlesinger: The vital Center: The politic of freedom (Boston,1949), p.210 . On notera par ailleurs que Schlesinger dont une référence de wikipendia cité plus avant nous indique qu’il participa aux largesses de la CIA et qui reccommande l’utilisation de la dénonciation, Et bien sur ce libéral de gauche n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser « la corruption morale et intellectuelle » des cinéastes et des scénaristes communistes qui acceptent de l’argent d’Hollywood et donc se méprisent eux-mêmes.
(4) L’accord Blum-Byrnes signé le 28 mai 1946 entre les Etats-Unis et la France liquide une partie de la dette Française (2 milliards de dollars) de la France aux Etats-Unis et offre même un nouveau prêt et une aide. En échange il impose une exigence cinématographique, culturelle autant que commerciale, toutes les salles doivent être ouvertes aux films étasuniens sauf une semaine par mois. C’est le Moyen pour les Américains de diffuser leurs valeurs autant qu’une industrie cinématographique.
(5) En 1947,Reagan était président du Screen Actors Guild, et a témoigné contre ses amis devant le H.U.A.C. de façon ignoble . Il a utilisé son poste de président au syndicat des acteurs pour épier ses amis. Il a d’ailleurs servi d’agent du F.B.I. (Féderal Bureau of Investigations), sous le nom de Agent T10. (Sa femme alias l’Agent T9).A eux deux, ils ont fourni des dossiers, des comptes-rendus, des informations divers sur tous les acteurs qu’ils soupçonnaient ou savaient communistes ou sympathisants. .Suite à cela, Reagan n’a jamais regagné la confiance des ses collègues dans le monde
d’Hollywood, qui le considérait comme un mauvais acteur et un être humain sans confiance.
Notons que Ronald Reagan devenait 33 ans plus tard, président des Etats-Unis …
(6) Quelqu’un comme John Howard Lanson, dramaturge et futur leader du Parti Communiste à Holywood adapte ses pièces à l’écran, il a des dialogues pénétrants et raffinés et d’une crudité sur les rapports de sexe, sur l’argent inconnus jusque là. Le capitalisme est dénoncé mais plutôt sous sa forme encore non aboutie, dans le sud avec le métayage du coton et les camps de travail (Curtiz et mervyn leroy). Un communiste Frank Tuttle se débrouille de créer des décors réalistes sur la misère ouvrière dans des films musicaux.
(7) Il y a une lecture des films à partir du jeu autour de ces interdits qui est tout à fait pertinente. Adorno et Horckeimer dans la dialectique de la raison dans le chapitre qui porte sur les industries culturelles décrivent le caractère incroyablement tatillon de cette censure. Alors que dans les années 1930, les cinéastes jouaient avec les interdits, dans les années 1940 il a débarqué un homme à poigne, Joseph Ignatius Breen, qui a obtenu l’appui décisif des ligues de décence et des catholiques tout-puissants. Lorsqu’il obtient qu’à la messe du dimanche les curés qualifient, désormais, de péché mortel la vision de films qu’il n’aurait pas approuvés,il a gagné.
(8) Il n’y a pas que le parti communiste, le parti socialiste tombera de 140.000 voix en 1948 à 2000 en 1956. Il ne doit rien y avoir au-delà du parti démocrate.
(9) Ce qu’il faut bien voir c’est que la grande répression qui se lance sur eux se double de divisions et de déchirement internes au sein de la gauche.
(10) Il s’agit de la gauche non communiste .Ils renoncent alors même que leur refus initial jouissait d’une grande popularité, puisqu’à cette époque 50 % de l’opinion refuse les auditions.
(11) Par exemple Charlie Chaplin. Victime du Maccarthisme (son nom figure sur la « liste noire »), il est harcelé par le FBI en raison de ses opinions de gauche, il se voit refuser le visa de retour lors de son séjour en Europe pour la présentation d’un film. Il renonce alors à sa résidence aux États-Unis et installe sa famille en Suisse jusqu’à la fin de ses jours. Après avoir reçu le Prix international de la paix en 1954, il tourne à Londres Un roi à New York (1957) où il ridiculise la “Chasse aux sorcières” menée dans l’Amérique de la Guerre froide. Il y eut d’autres victimes illustres, les frères Mann, Thomas et Heinrich. Berthold brecht qui réussit un numéro époustoufflant d’embrouille de la commission en contestant systématiquement la traduction.
(12) La carrière de Losey débute sous le signe d’un engagement politique au côté du Parti communiste américain. Sommé en 1952 de se présenter devant la H.U.A.C. alors qu’il tourne un film en Italie, il choisit de s’exiler en Grande-Bretagne. Son témoignage n’aurait sans doute pas amélioré son sort, sauf de le mener en prison. Après des études en Allemagne avec Bertolt Brecht, Losey retourne aux États-Unis, parvenant jusqu’à Hollywood.Durant le maccarthysme, il est interrogé pour ses liens supposés avec le Parti communiste et mis sur la liste noire d’Hollywood par les patrons de studio hollywoodiens. Sa carrière menacée, il déménagea à Londres où il continua à travailler comme réalisateur.Son film Le Messager (The Go-Between) a remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1971. Même au Royaume-Uni, il rencontra des problèmes : initialement proposé pour diriger la production de Hammer films de 1956 pour X the Unknown, Losey fut évincé du projet, car après quelques jours la star Dean Jagger refusa de travailler avec un sympathisant communiste présumé.

(13) Voici ce qu’en dit une brève référence aux auteurs cinématographiques « Ses idées radicales sur les problèmes sociaux l’ont fait mettre au ban de l’industrie française du cinéma. A la fin des années 50, Daquin travaille en Roumanie, en Autriche et en Allemagne de l’Ouest. Il terminera sa carrière, dans les années 60, comme directeur de production, notamment de René Clément pour Paris brûle-t-il ? » Si la france grâce à l’influence du parti communiste et de ses intellectuels prestigieux mais aussi de gens comme Sartre résista bien à l’influence des stipendiés de la CIA, il n’en fut pas de même en Angleterre . Pour connaitre tout cela voir le livred de Frances saunders, quand la CIA menait le bal dans la culture. Voir également cet article de wikipedia qui apporte des informations intéressantes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_pour_la_libert%C3%A9_de_la_culture

Mais pour une industrie comme le cinéma, la réticence des producteurs à financer des films jouait plus encore que la bataille idéologique de la guerre froide, ou elle en accentuait les effets condamnant les cinéastes à ne plus pouvoir tourner du moins ce qu’ils désiraient, un cinéma didactique, tenant compte de la réalité.
(14) Entre autres sources je voudrais plus particulièrement citer Tom Andersen et Noël Burch. Les communistes de Hollywood, l’œil vivant, presse de la Sorbonne Nouvelle, 1994.

 

L’Occident se tait sur ses fautes alors que la Russie se bat la coulpe…

Selon l’auteur de l’article, visiblement un supporter de Poutine, à l’inverse des Russes qui ne cessent de critiquer le pouvoir y compris pour des vétilles, les médias. occidentaux au contraire cachent ce qui ne va pas du côté de leurs dirigeants. Ceci appelle deux remarques, la première est qu’il est vrai que nous voyons dans tout incident en Russie et plus encore en Chine la faiblesse espérée du pouvoir, à ce titre j’ai publié ici l’article du très officiel GlobalTimes sur le médecin mort à Wuhan et la manière dont le gouvernement central prônait la transparence et dénonçait la police locale, cela devient depuis plusieurs jours dans nos médias l’occasion de ne cesser de décrire la contestation dont souffrirait XI jinping. La seconde remarque est la manière dont l’image est ici inversée, ce sont les médias occidentaux qui sont de serviles lêche-bottes tandis que la presse russe serait impitoyable. A méditer (Note et traduction de danielle Bleitrach)

La même scène honteuse lors du défilé à Paris - les motards se sont heurtés à droite lors d'un événement officiel

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9 février 2020, 20:04
Photo: GONZALO FUENTES / Reuters
Texte: Victoria Nikiforova

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La société russe a maintes fois démontré une tendance à l’auto-flagellation – car toute catastrophe ou même simplement une erreur devient aussitôt  l’objet de blagues et d’intimidation de masse. Pendant ce temps, l’opinion publique occidentale est organisée différemment. Même des événements et des phénomènes extrêmement honteux sont interprétés en Europe et aux États-Unis d’une manière complètement différente.

Les médias occidentaux écrivent depuis longtemps sur notre pays en partant du  principe que  «la Russie est mauvaise ou rnulle». la moindre panne, le lancement infructueux d’une fusée, un défilé avec des couacs – et aussitôt les gros titres dans les tabloïds sont prêts, et les publications commencent plus intelligemment à expliquer pourquoi dans la Russie de Poutine, tout va toujours mal.

Cet agenda, comme une copie conforme, est cosplayé par de nombreux médias nationaux et réseaux sociaux. Toute crevaison est envahie de mèmes et de hashtags, et en tout cas, les autorités nationales pernicieuses sont à blâmer. Quel plaisir était quand, en 2016, le général Shevchenko, montrant à Poutine le nouveau Patriote UAZ, a arraché la poignée de la portière de la voiture. Et en 2015, presque toute la presse mondiale a réimprimé une photo du char Armata qui était tombé en panne  sur la Place Rouge.

Pendant ce temps, alors cette simple technique de propagande n’est jamais appliquée à ses dirigeants.en  Occident, tout peut se briser, exploser et brûler, mais les journalistes avisés arrêteront l’incident, ou (s’il est déjà impossible de le faire taire), ils lui trouveront les excuses les plus flatteuses.

La honte épique des gendarmes français qui ont réussi à entrer en collision  avec leurs motos lors du défilé du 14 juillet 2018 est passée totalement inaperçue  . Au lieu de manœuvrer magnifiquement, des officiers intelligents en leggings blancs sont tombés de leurs motos et ont ensuite essayé de les éloigner pendant longtemps pour faire rire le public. C’est arrivé juste devant le président du pays. Cela n’avait pas l’air dangereux, mais ridicule – dans l’esprit des comédies sur les gendarmes avec Louis de Funes. Cependant, il n’y avait pas de mèmes et une vague d’éditoriaux accusateurs dans les médias n’en avait pas.

Personne n’a prêté beaucoup d’attention à l’état des anciens chars, avec l’aide desquels ils ont célébré le jour de l’indépendance à Washington l’été dernier. Quelques « Abrams » installés dans le centre de la ville se sont révélés recouverts de rouille et  avaient l’air  complètement usés. Cependant, les masses ont pris des photos avec plaisir sur le fond des voitures minables. Et même les critiques les plus féroces du « défilé » militaire de Trump ont protesté contre l’esprit du militarisme, mais ils n’ont pas vu à quel point des vieux chars, clairement non lavés, représentaient le pouvoir de l’armée américaine.

Même lorsqu’une panne prend le chef de l’État par surprise, les journalistes n’essaient pas de faire preuve d’esprit ou de savoir ce qui est vraiment arrivé au leader et s’il a été exposé à un danger. Juste l’autre jour, lors d’une visite en Pologne, le président français Emmanuel Macron est monté dans sa limousine blindée, mais celle-ci a  calé . on a  dû transférer le chef de l’Etat à dans une Citroën, rapidement conduite par l’ambassadeur de France à Varsovie.

Les médias occidentaux se sont déclarés satisfaits d’une déclaration sèche  à ce sujet, bien qu’il y ait en fait un riche sujet d’investigation. Il serait intéressant de savoir ce qui est arrivé à la voiture présidentielle, si la panne ne se reproduit plus et si elle ne sera pas dangereuse à notre époque d’attaques massives et soudaines. Mais la presse démocratique est restée muette sur ce sujet.

De même, personne n’a remarqué une panne de la limousine blindée de Barack Obama en 2013. La voiture, surnommée « The Beast », a calé sur l’autoroute entre Tel Aviv et Jérusalem. Bien sûr, une limousine d’un million de dollars était protégée contre toutes les menaces apparentes – à la fois contre une attaque chimique et contre les missiles de croisière. Et pourtant, son échec dans l’un des pays les plus turbulents de la planète semblait très alarmant. Et encore – pas d’enquêtes, pas de commentaires sur les réseaux sociaux, pas de vagues

Cependant, il n’a pas été possible de taire un incident récent avec l’appareil numéro un, sur lequel la chancelière allemande Angela Merkel s’est envolée pour l’Argentine.

En novembre 2018, juste au début du vol transatlantique en Airbus, Konrad Adenauer a été   immédiatement refusé par tous les systèmes de communication. En plus de Merkel, son entourage  journalistique était à bord – environ 40 personnes. Les pilotes ont réussi à faire demi-tour et à poser l’engin de toute urgence à Cologne. Le Konrad Adenauer a atterri avec des réservoirs de carburant pleins et, sur le terrain, il se préparait sérieusement à la lutte contre le feu. Le commandant de bord a gardé des passagers de haut rang dans la cabine pendant plus d’une heure avant de s’assurer que tout était en sécurité et qu’il pouvait partir. De Cologne, la chancelière allemande  s’est rendu  en Argentine sur un vol de passagers régulier.

Merkel s’est envolée pour le sommet du G-20, et cet incident étrange a été largement médiatisé. Jusqu’à présent, cependant, les journalistes n’ont même pas essayé de savoir ce qui s’est réellement passé avec l’avion  numéro un, ce qui a provoqué une panne aussi dangereuse, qui miraculeusement n’a pas conduit au désastre.

Le ministère de la défense de l’Allemagne (et les vols de l’avion du chancelier sont le domaine d’activité de la Luftwaffe) a donné des réponses vagues et peu convaincantes à toutes les questions. La seule chose sur laquelle les dirigeants de l’armée de l’air allemande ont insisté, c’est qu’il n’y a pas eu de crime ou de sabotage dans l’organisation du vol, et dans une situation presque catastrophique, un seul petit équipement était à blâmer – la « boîte de jonction ». Selon une porte-parole du ministère de la Défense, elle s’est régulièrement écrasée sur d’autres avions, et rien d’autre.

En Allemagne, des rumeurs couraient selon lesquelles certains terroristes qui s’étaient infiltrés dans la Bundeswehr auraient pu être à l’origine de la panne. On soupçonnait que l’incident avec l’avion de Merkel était en quelque sorte lié à une attaque de pirates contre le gouvernement allemand, qui avait eu lieu peu de temps auparavant. Ils craignaient que tout cela ne ressemble à une tentative de tentative d’assassinat ratée contre la première personne du pays.

Pendant ce temps, les principaux journalistes ont consacré tous leurs efforts pour calmer le public agité. Démontrer que tout est en ordre et déconnecter les communications à bord du numéro un est un incident ordinaire, les journaux mélancoliques ont rappelé d’autres problèmes avec les avions du gouvernement. Il s’est avéré que l’avion, qui vole dans les rangs les plus élevés d’Allemagne, tombe en panne presque tous les mois.

Un mois avant l’incident de Merkel, le ministre des Finances Olaf Scholz n’a pas été en mesure de voler hors d’Indonésie – des rats indonésiens ont rongé des câbles à bord du numéro un. Peu de temps avant, le président Frank-Walter Steinmeier s’est retrouvé coincé en Afrique – le Konrad Adenauer est tombé en panne si souvent qu’il a bouleversé  tout le calendrier de sa visite officielle. En janvier 2018, le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, a été contraint d’annuler son vol vers la Namibie – l’Airbus du gouvernement n’a pas pu être réparé.

La ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, contrainte de voyager constamment, souffre le plus de cette situation. En 2019, il s’est retrouvé coincé à plusieurs reprises dans divers aéroports du monde et était en retard pour des réunions officielles, alors que son avion était en réparation à la hâte. Dans la capitale du Mali, Maas a attendu le départ des vingt heures entières – les techniciens ne pouvaient en aucune façon réparer le moteur.

Le triste état des avions du gouvernement allemand correspond exactement à la situation générale dans la Bundeswehr.

En 2017-2018, des rapports ont été publiés sur l’état des chars, hélicoptères et armes à feu allemands. Il s’est avéré que seulement 39% des armes lourdes peuvent être utilisées sans réparation préalable.

Dans la même tendance, le célèbre aéroport Willy Brandt de Berlin. Ce bâtiment inachevé a été érigé depuis 2006, il a été dépensé 3,5 fois plus que l’estimation initiale, et il est toujours debout et ne fonctionne pas, car presque toutes les normes qui pourraient être violées ont été violées pendant le processus de construction.

En général, la flotte civile allemande et la Luftwaffe sont confrontées à des problèmes systémiques. Cependant, aucune panique dans les médias, aucune hystérie sur les réseaux sociaux à ce sujet n’a éclaté. Et les journalistes américains de croyances démocratiques ont même trouvé l’occasion de flatter subtilement Frau Chancellor après l’incident avec le malheureux Conrad Adenauer.

« Peut-être que Merkel a secrètement apprécié cette situation », a écrit le journaliste du  Politico. – Bien sûr, l’Allemagne est puissante. Cependant, profitant de ces faiblesses lorsque cela est nécessaire, Berlin fait tout son possible pour cacher son pouvoir. Par conséquent, toutes les manifestations extérieures du pouvoir pour les Allemands sont tabous … Ce pays utilise toutes les occasions pour montrer au monde combien il est stupide.  »

Selon cette logique, la première personne en Allemagne en compagnie de journalistes éminents du pays a failli mourir juste pour un jeu politique subtil afin de jeter de la poudre aux yeux de ses concurrents et de se rendre plus faible qu’ils ne le sont vraiment. C’est ce qui ne doit être dit  en aucun cas – c’est une machine de propagande. Il vous permet d’imaginer sous un jour romantique  l’échec le plus médiocre de la direction politique.

 

 
 

Chine: 475 patients atteints de coronavirus ont été libérés après leur rétablissement

Un patient guéri après avoir été infecté par un coronavirus sort de l'hôpital
Un patient guéri après avoir été infecté par un coronavirus est sorti de l’hôpital Photo: HispanTV

La Commission nationale de la santé de Chine (NHC) a également souligné que le nombre de morts était passé à 425 personnes, parmi les 20 438 infections enregistrées en Chine.

Photo: XINHUA

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi l’urgence internationale de l’épidémie de coronavirus. C’est la sixième fois que cette agence des Nations Unies déclare ce type d’urgence mondiale, après quoi elle s’est déclenchée avant l’épidémie de grippe H1N1 (2009), celles d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2014) et en République démocratique du Congo ( 2019), la polio en 2014 et le virus zika en 2016.

Photo: XINHUA
Photo: XINHUA

(Source: Xinhua, HispanTV)

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AIGT a déclaré:

1

4 février 2020

14:40:32

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Je suis content, les meilleures nouvelles que j’ai entendues ce mois-ci.!

 
 

Soudan : abolition de la loi sur le châtiment des femmes pour conduite indécente

C’est avec une grande joie que l’on accueille cette nouvelle, mais ici encore s’il est bien noté que les femmes soudanaises sont à l’origine de cette loi grâce à leur combat dans le mouvement révolutionnaire qui secoue le Soudan, ce qui est masqué est le rôle historique joué dans ce domaine comme dans tous ceux pour la liberté, l’égalité, la démocratie, par le grand parti communiste du Soudan. Est-ce un hasard si en Afrique comme sur tous les autres continents l’influence marxiste et communiste désigne les fractures d’un consensus social basé sur l’autoritarisme, les dominations religieuses, pour mieux piller et exploiter les peuples (note de danielle Bleitrach)

Le gouvernement d’Abdallah Hamdok a annulé une loi controversée ayant sévèrement restreint les droits des femmes pendant les 30 ans du régime du président déchu Omar el-Béchir.

Une soudanaise scandant \"liberté, paix et justice !\" lors de la Journée internationale pour l\'élimination de la violence contre les femmes, à Khartoum le 25 novembre 2019. 
Une soudanaise scandant « liberté, paix et justice ! » lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, à Khartoum le 25 novembre 2019.  (ASHRAF SHAZLY / AFP)

Des milliers de femmes ont été fouettées, condamnées à des amendes et même emprisonnées pendant le règne d’Omar el-Béchir en vertu de la loi sur l’ordre public pour « actes indécents et immoraux ».

« Le Conseil des ministres a convenu lors d’une réunion extraordinaire le 26 novembre 2019 d’annuler la loi sur l’ordre public dans toutes les provinces », a rapporté l’agence officielle Suna.

La décision du cabinet doit encore être ratifiée par le Conseil souverain au pouvoir.

Des milliers de Soudanaises condamnées pour « tenue indécente »

Sous Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 via un coup d’Etat soutenu par les islamistes, le Soudan a appliqué une version très rigoriste de la charia, la loi islamique, et limité considérablement le rôle des femmes dans le pays pendant des décennies.

Des milliers de Soudanaises ont été condamnées à de lourdes amendes et flagellées, pour « tenue indécente » ou consommation d’alcool, selon des membres de la société civile. M. Béchir a été destitué par l’armée le 11 avril 2019, après des mois de contestation de son régime.

Les femmes étaient à l’avant-garde de ces manifestations qui ont ensuite ciblé les militaires lui ayant succédé.

Les militants affirment que la loi sur l’ordre public a été utilisée comme une arme, les forces de sécurité arrêtant régulièrement des femmes, même pour avoir assisté à des fêtes privées ou porté des pantalons.

Le nouveau gouvernement soudanais dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok a promis qu’il défendrait les droits des femmes.

L’abolition de la loi, « une vraie victoire pour les femmes »

« Le gouvernement a tenu ses promesses. C’est une vraie victoire pour nous, pour le mouvement féministe au Soudan et pour les droits des femmes », a déclaré Tahani Abbas, éminente militante soudanaise des droits des femmes, en réaction à l’annulation de cette loi controversée.

« Beaucoup de femmes ont été fouettées et humiliées à cause de cette loi honteuse. Avec cette décision, le Soudan s’oriente maintenant vers une nouvelle vie dans laquelle les femmes peuvent jouir de la dignité », a-t-elle ajouté.

En revanche, un haut responsable du Parti du Congrès national de l’ex-président déchu a affirmé que le problème résidait dans l’application de la loi par des individus plutôt que dans la loi elle-même.

« Certains policiers se servaient de cette loi pour harceler les femmes », a déclaré Mohamed Al-Amin, qui est également l’un des avocats de la défense de M. Béchir, jugé pour corruption.

La veille  de l’abolition de la loi, des centaines de Soudanaises avaient manifesté à Khartoum à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, premier rassemblement de ce genre au Soudan depuis des décennies.

 

TRUMP et les USA poursuivent une guerre commerciale dangereuse pour tous à travers leur propagande sur le coronavirus

La Chine accuse Trump de diffuser de fausses nouvelles sur le coronavirus et de n’apporter aucune aide réelle, de mener de fait ce faisant une guerre commerciale cachée qui risque d’avoir des effets catastrophiques non seulement sur la Chine mais sur toute la planète parce que c’est la Chine qui tire l’économie asiatique qui elle même tire l’économie mondiale.

Elle dénonce l’alarmisme propagée par Trump à partir des mesures énergiques prises contre l’épidémie. Les chiffres exacts de cette épidémie sont les suivants: concernent une population chinoise de un milliard trois cent mille personnes.

 

Coronavirus en Chine: comment traque-t-on l'origine de la maladie?

voici ce que communique l’AFP

Washington interdit l’entrée sur le territoire américain de tous les non-résidents arrivant de Chine et recommande à ses ressortissants de ne pas se rendre dans le pays asiatique ou de le quitter s’ils s’y trouvent.

Mais la Chine accuse  Trump de vouloir propager des nouvelles plus alarmistes que nécessaire pour poursuivre la guerre économique . En effet, ce qui peut désormais plus alarmer la Chine et le monde est la chute de la Bourse de ShangaÏ (- 7,8%), vu le rôle joué par ce pays dans la stabilité et dans la lutte contre l’écroulement et une faillite plus ou moins généralisée.

 » Un scorpion voulait traverser une rivière. Alors il demande à une grenouille de l’aider. Non, dit la grenouille, non merci, car si je te porte sur mon dos tu me piqueras et le dard d’un scorpion c’est fatal. Il n’y a, dit le scorpion, aucune logique dans tout cela – car les scorpions ont toujours été bons logiciens. Si je te pique, tu mourras et je me noierai. Alors la grenouille convaincue autorisa le scorpion à monter, mais juste au milieu de la rivière elle ressentit une terrible souffrance et elle comprit qu’en fin de compte le scorpion l’avait piquée. Logique ! cria la grenouille affolée en entraînant le scorpion dans les profondeurs de l’abîme. Où est la logique dans tout ça ? Je sais, dit le scorpion, mais je n’y suis pour rien. C’est mon caractère. »

Celui qui combat le capitalisme doit garder en mémoire cette histoire, s’il baisse la garde un seul instant en oubliant la nature de l’adversaire et pense qu’il tiendra sa parole puisque c’est leur intérêt réciproque est déjà un impuissant. Je suis persuadée que les Chinois le savent autrement ils n’en seraient pas où ils en sont, mais je crains que les Français qu’ils s’estiment dans le camp du scorpion ou dans celui de la grenouille se fassent beaucoup d’illusion et n’aient aucun parti capable de mesurer cela.

Danielle Bleitrach

P.S J’en dirai autant des Israéliens et des palestiniens, et mêmes des kurdes qui ont cru chacun à leur manière pouvoir diner avec le scorpion sans en être piqué et en reconnaissant leur impuissance face à la puissance.

 

C politique sur France 5 – france.tv : qui est dupe d’une pareille propagande ?

L’ Épisode du dimanche 2 février 2020 présenté par Karim Rissouli, nous offrait trois sujets principaux (je n’ai pas vu celui consacré à la shoah et à l’antisémitisme en fin d’émission)

1) la présentation du livre d’Emmanuel Todd 2) Le coronavirus et la Chine 3) La campagne des municipales des verts.

En ce qui concerne Emmanuel Todd et son dernier livre, nous avons déjà parlé ici en disant l’intérêt que l’on pouvait porter à son dernier ouvrage sur la lutte des classes en France même si sa remarque faisant de la lutte des classes une « passion française » aurait laissé dubitatif Karl Marx. Ce qui me permet par parenthèse de faire un sort à ceux qui m’accusent de prétendre « sauver » le capitalisme chinois pour des raisons « culturelles ». Je ne fais que suivre dans ce domaine le Karl Marx dans sa deuxième période, après la Commune, de plus en plus attentif aux civilisations et à la manière dont la lutte des classes s’exprime sous une dimension économique seulement « en dernière instance… »(lettre d’Engels à Joseph Bloch)

Mais revenons-en justement à l’ensemble de l’émission, pour laquelle on peut reprendre la réflexion de Richard Grossman: « le moyen de faire de la bonne propagande est de ne jamais avoir l’air d’en faire du tout » on invite Debray, Badiou et Todd, non seulement de gauche, mais anti-UE, et le reste de l’émission est centrée sur l’élimination du communisme, mais on s’y précipte parce que cela tranche avec Stephane Barbier.

Donc une première partie avait laissé le temps à Emmanuel Todd d’exprimer sa vision de l’appareil d’Etat répressif français et même de faire face à certaines accusations faussement portées contre lui. Il ne parle pas de dictature mais d’une forme originale de fascisation liée à la fois à la montée de la lutte des classes et à une base de classe d’une couche de diplômés qui appuie Macron et son action destructrice et liberticide. Ce fut intéressant et on peut noter la convergence des réflexions d’un certain nombre d’intellectuels y compris Badiou sur le sujet directement inspiré par les mouvements sociaux qui secouent la France mais pas seulement. Là encore le pays de la lutte des classes qu’est la France n’est pas seul mais participe d’un mouvement plus global face à la mondialisation capitaliste qui ne se limite pas à l’Europe, même si nous sommes concernés au premier chef par ces terrains spécifiques. Autre interrogation: quand on l’accuse de « complotisme », il répond qu’il fait référence à des classes sociales et passe directement à des acteurs diplômés issus de l’appareil d’Etat mais qui vont être les promoteurs du libéralisme autant que de la fascisation de l’appareil d’Etat mais cela existe dès les débuts du néo-libéralisme, avec le gouvernement Pinochet qui inaugure le système. Simplement ce qui a longtemps concerné les pays du tiers monde et a été imposé d’une manière soft par le mitterrandisme est en train de se durcir.

Mais surtout, il est regrettable qu’Emmanuel Todd ne soit pas intervenu après le troisième sujet sur la campagne des municipales des verts, il aurait pu utilement compléter son analyse très juste de la relation incestueuse entre Macron et Le Pen, par la mise en évidence d’un troisième pôle celui des écologistes. Un pôle, selon moi, destiné à remplacer une social-démocratie apparemment en voie d’extinction pour ré-équlibrer le binôme chancelant Macron-Le Pen. Non pas que les problèmes écologiques n’existent pas au contraire, mais réduire les problèmes écologiques à une vision hors classe sociale et réactionnaire est une des caractéristiques de ce mouvement tel qu’il apparaissait dans cette campagne. La limite de ce binome Macron-Le Pen en matière électorale était déjà apparue dans les européennes dans lesquelles effectivement il ne représentait au mieux que 45% des électeurs. Déjà se profilait la montée et qui risquait sans cet allié lui aussi pro-européen, néo libéral, de fait de faire perdre l’équilibre constitutionnel et européen qui devient un peu trop blocage du système. Le manque est encore plus évident au niveau des municipales et la république en marche tente la stratégie du coucou dans les alliances locales mais aussi le point d’appui avec ce faux opposant. Ce que l’on percevait bien dans le sujet présenté par l’émission, c’est à quel point il y avait là une manière de tenter de récupérer une jeunesse en voie de radicalisation qui correspond tout à fait à l’analyse de Todd. Notons qu’une fois de plus, le mot communiste a été effacé du sujet et quand on nous a fait la réclame pour le candidat écolo qui se présentait contre Lecoq, en faisant état de l’existence d’une municipalité de droite face à une liste de « gauche »… C’est clair il n’y a plus de PCF, pas plus que de luttes ouvrières, malgré son nombre de militants, d’élus, sa présence dans les luttes, dans la logique de Castaner il est rayé du paysage.

Mais le plus extraordinaire a été le sujet sur l’épidémie chinoise. Il y a rarement eu quelque chose de plus haineux contre un pays, de plus raciste (malgré l’intervention de deux jeunes chinoises sensées rétablir un anti-racisme de bon aloi). Cela allait jusqu’à présenter l’impassible Xi Xiping en train de faire une grimace féroce.

Tout était fait pour transformer une catastrophe nationale, celle d’une épidémie de grippe qui affecte bien d’autres pays même si les grippes et autres épidémies se déplacent non seulement d’est en ouest et du nord vers le sud avec retour, c’est-à-dire suivant des courants climatiques liés à l’humidité et au froid. Le sujet ne faisait pas appel aux scientifiques mais aux idéologues anti-chinois habituels. L’OMS selon eux était sous influence chinoise depuis qu’elle avait admis en son sein une représentante de la Chine, bref nous avions une vision paranoïaque digne de Trump matiné de l’éternel Orwell.

Ce qui était étonnant c’est à quel point les commentaires des images et des sujets étaient mal ou à peine travaillés. Ainsi, on décrivait la mise en quarantaine de la ville de Wuhan (capitale de la province de Hubei) en expliquant tout de suite que plus d’un million de Chinois s’étaient échappés de la ville bien sûr par la faute du gouvernement chinois, sans tenir compte du fait qu’avaient commencé les grandes migrations autour du nouvel an chinois. Mais pour illustrer ce discours sur l’incapacité du dictatorial gouvernement chinois à tenir son peuple, sa fourmilière, il y avait la photo de grands bâtiments dont s’échappaient des immeubles, où les gens étaient confinés, des cris « Wuhan » qui signifiaient la confiance dans leur ville, dans leur pays dans leur gouvernement.

Même impréparation, quand une voix off nous annonçait un « Chinois qui refuse de porter le chapeau », on voyait le maire de Wuhan qui au contraire expliquait que s’il était coupable en quoi que ce soit il acceptait d’être jugé. Après son témoignage la voix off du commentateur français reprenait: « ils ont trouvé un fusible »… on se demandait si le commentateur avait visionné le sujet… De même la construction de deux hôpitaux n’était pas porté au crédit de la Chine mais on voyait l’image des tracteurs avec le commentaire « c’est de la propagande ». Et tout à l’avenant. Y compris l’accusation portée contre le gouvernement de diffuser de la propagande parce qu’il avait montré à la télévision une danse célébrant le nouvel an et des danseurs proclamant la capacité de la Chine à vaincre ce fléau. Je venais de voir l’après-midi même le sujet sur la chaîne chinoise en français (canal 550) qui débutait effectivement par une proclamation patriotique mais qui montrait des ouvriers chinois construisant les deux hôpitaux et ne dormant que quatre heures par nuit, travaillant jusqu’à l’épuisement. Tous les restaurants étaient fermés dans la ville sauf un qui travaillait à perte et assurait les repas de jour comme de nuit pour des milliers de personnel de santé. Tous allaient à la limite de leur force.

En comparant ces deux compte-rendus je n’ai pas pu m’empêcher de penser au livre de Frances Stonor Saunders sur le rôle « culturel » de la CIA, « le mensonge nécessaire » visant ici à transformer l’effort et le patriotisme chinois en « totalitarisme », cela passe par une certaine conception de l’individu, forcement égoïste et toute tentative d’effort collectif est brocardée comme le chemin vers le totalitarisme. ce qui est vécu en Chine comme un combat où chacun abandonne ses intérêts propres et en ressort grandi devient dans une sorte de désenchantement individualiste fondé sur le mépris de l’humanité et d’une vile plèbe dénuée d’idéal la seule vérité possible.

Je dois dire que j’ai rarement vu une entreprise plus écoeurante que celle à laquelle nous avons été confrontés au cours de cette émission… Qui a été dupe de cette vulgaire manipulation, je m’interroge.

 
2 Commentaires

Publié par le février 3, 2020 dans Chine, INTERNATIONAL, medias

 

« Ne me dites pas que Cuba est pauvre »: Javier Sotomayor à un journaliste espagnol

«À Cuba, il n’y a pas d’analphabètes, ni d’enfants sans couverture médicale», alors l’ex-athlète nie la pauvreté de l’île. Ce qu’il nous dit également c’est la manière dont Trump a choisi d’étrangler Cuba plus qu’aucun président ne l’a fait jusqu’ici. Il me semble que nous devrions en tirer deux conséquences, ne pas nous contenter de liker ce texte mais renforcer la solidarité et les protestations à l’ambassade et aussi, si l’on peut aller directement leur porter notre solidarité en tant qu’amis et touristes. Le nombre des touristes français a baissé l’an dernier mais il est vrai que là aussi la politique de Macron qui étrangle les Français, pèse sur les plus pauvres mais aussi les couches moyennes a ses effets (note et traduction de Danielle Bleitrach).

DDC
Madrid 
Javier Sotomayor
Javier Sotomayor THE NATION 

Le recordman mondial et détenteur du record depuis 1988 Javier Sotomayor a nié que Cuba était « pauvre » et a blâmé l’embargo et le président américain, Donald Trump, pour les « difficultés » de l’économie de l’île, dans une interview publiée ce samedi par le journal Espagnol La Vanguardia. 

« Ne me dites pas que Cuba est pauvre », a répondu Sergio Heredia à Barcelone. « Nous ne sommes pas pauvres. À Cuba, il n’y a pas d’analphabètes, pas d’enfants sans couverture médicale. Pas d’enfants, pas d’adultes. Et il n’y a pas de personnes souffrant de malnutrition. Dans les sports, les sciences et l’éducation, nous sommes parmi les meilleurs au monde », a-t-il ajouté.

Après l’insistance de son intervieweur, l’ex-athlète cubain a également déclaré: « Nous souffrons économiquement de limitations. Nos dirigeants ont changé, mais la politique reste la même. Avec Obama, elle a avancé. Avec Trump, nous avons reculé par deux fois. Trump est le président américain le plus dur avec nous que tout ce que nous avons vécu  »

Selon Sotomayor, l’embargo imposé par les États-Unis à Cuba affecte non seulement l’île mais aussi « qui veut avoir des affaires » avec le gouvernement. « Il y a des banques qui ne peuvent pas entrer. Des hôtels qui suspendent leur participation. D’autres qui ferment. En raison du blocus, certains de nos athlètes n’ont pas encore reçu les prix internationaux gagnés », a-t-il déclaré.

En outre, lors de l’interview, le recordman cubain a rappelé « les années Obama », dans lesquelles « une grande amélioration du tourisme a été notée ».

« Beaucoup d’Américains sont venus. Nous sommes devenus à la mode. Les hôtels n’étaient pas suffisants pour approvisionner et les maisons privées non plus », a-t-il déclaré avant de confesser au journaliste qu’il avait profité de ce moment pour ouvrir une entreprise, le Sports Bar 245, qui a fini par fermer.

En 1993, Javier Sotomayor a atteint 2,45 mètres et établi le record du monde du saut en hauteur qu’aucun autre athlète n’a réussi à battre jusqu’à aujourd’hui. Cependant, l’ex-athlète était devenu détenteur du record du monde cinq ans plus tôt, en 1988, lorsqu’il avait sauté 2,43 mètres.

Le Cubain a également été couronné champion olympique à Barcelone en 1992 et a été six fois roi du monde.

 

Chine Nouvelle : une épidémiologiste chinoise identifie des moyens de traiter les patients du coronavirus dans un état critique

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La Chine a découvert des moyens efficaces de traiter les patients affectés par le nouveau coronavirus (2019-nCoV) dans un état critique, a déclaré à Xinhua la célèbre épidémiologiste Li Lanjuan.

Selon le bilan établi vendredi soir, un total 11.791 cas confirmés d’infection au nouveau coronavirus ont été signalés dans 31 régions de niveau provincial et dans le Corps de production et de construction du Xinjiang, a annoncé samedi la Commission nationale de la santé. Au total, 243 patients ont été guéris et sont sortis de l’hôpital.

Les mesures pour traiter les patients dans un état critique sont connues sous le nom de « quatre combats et deux équilibres », a déclaré Mme Li, académicienne de l’Académie d’ingénierie de Chine, qui dirige le Laboratoire national clé pour le diagnostic et le traitement des maladies infectieuses.

« Le premier [combat] est de lutter contre le virus. Nous avons constaté que si nous commencions un traitement antiviral un jour plus tôt, le taux de patients dans un état critique diminuait de 10% et le taux de mortalité chutait de 13% », a-t-elle déclaré mercredi dans une interview exclusive accordée à Xinhua

« Le deuxième est de prévenir les chocs en fournissant une substance saline. Le troisième est de prévenir l’hypoxémie et la défaillance viscérale. Le quatrième est de prévenir et de lutter contre les infections secondaires. Nous adoptons un traitement antiviral à un stade précoce et utilisons des antibiotiques dans le cas d’une infection secondaire », a-t-elle déclaré.

Les « deux équilibres » se réfèrent au maintien de l’équilibre des électrolytes de l’eau et de l’acide-base, ainsi que de l’équilibre microécologique, a-t-elle expliqué.

© Chine Nouvelle (Xinhua), Le 01/02/2020

 
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Publié par le février 2, 2020 dans Chine, sciences, SOCIETE