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Les nouveaux visages du nazisme

c’est de plus en plus le choix du capital, mais nous communistes « new look » nous portons notre part de responsabilité si nous laissons s’établir si peu que ce soit la monstrueuse équivalence entre nazisme et communisme. Et on contribue alors à cette dérive européenne d’autant plus préoccupante que le régime sensé s’opposer à l’extrême-droite devient de plus en plus autoritaire et belliciste. C’est pour cela que j’attends la suite après les municipales qui déjà nous aiderons à voir les alliances, les compromis, les tractations de ceux qui ont choisi de toujours plus faire pression sur les couches populaires et celles que l’on définit comme moyenne, prises de rage(note de  danielle Bleitrach)

nazisme

Sanny, 17 ans, allemand, fan de Hitler. Le 16 janvier au bar Golden Lion, le jeune homme travaille au milieu de symboles prisés des suprémacistes blancs : croix de fer, soleil noir (ersatz de la croix gammée) et revue officielle du parti néonazi NPD. | © Espen Rasmussen/VII-REA pour Paris Match

POLITIQUE

75 ans après la libération d’Auschwitz, des nostalgiques du IIIe Reich réapparaissent dans toute l’Europe.

 

Les paires de baskets écrasent la boue glacée d’un chemin dans une forêt de sapins. « Regardez, c’est joli ici, non ? » Dans un nuage de vapeur, Sanny pointe du doigt le donjon de la Wartburg qui s’élève au loin. Le château fut le théâtre des joutes de troubadours qui inspirèrent à Wagner le thème de son opéra « Tannhäuser ». À ses pieds, dans la vallée de Hörsel, s’étend la ville d’Eisenach, en Thuringe, une bourgade de 40 000 âmes plantée au cœur géographique de l’Allemagne. Jean-Sébastien Bach y naquit en 1685. Opel y construit ses voitures aujourd’hui.

Sanny, 17 ans, y cultive ses idées politiques pour demain. Il a les cheveux gominés, les joues roses, l’élégance d’un jeune dandy. Il est affable et, soixante-quinze ans après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, dans un sourire sans effronterie, il se dit néonazi. Pas de boots à ses pieds, mais des New Balance. C’est la marque préférée des néonazis depuis qu’un dirigeant de la société américaine a salué la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Des chaussures de Blancs, pensent-ils. La bande s’est retrouvée plus tôt à la gare d’Eisenach, point de rendez-vous avant de se lancer dans une « marche de l’hiver » dans la forêt alentour. Une balade pour mieux se connaître.

« Antifas » et « néonazis » s’affrontent dans la ville depuis deux ans

Ils portent presque tous un duvet d’adolescent et des doudounes The North Face. Oubliez la face escarpée des montagnes. Ils ont opté pour une traduction littérale : « Visage blanc ». Car Manuel, 16 ans, apprenti en cuisine, Janne, taillé comme un frigo allemand, 18 ans, menuisier, Dennis, 20 ans, chanteur dans un groupe de « métal teutonique guerrier», et tous les autres grimpeurs ont un rêve commun : préserver la blancheur de l’Allemagne. Sauver leur « race ». Ils sont entrés en contact via le groupe Junge Revolution (Jeune révolution), créé par Sanny sur Facebook. Et ont accepté le principe d’une marche.

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« On s’est retrouvés à 9 heures du matin, parce que les gauchistes dorment à cette heure-là », a dit le jeune leader. Quatre policiers et un chien les observaient dans le hall déserté. « Antifas » et « néonazis » s’affrontent dans la ville depuis deux ans. Une nouvelle bagarre a éclaté la semaine dernière. Un blessé. En Thuringe, en octobre 2019, l’AfD (Alternative für Deutschland), le parti anti-migrants, est arrivé deuxième, devant la CDU d’Angela Merkel. Dans son sillage, le NPD (Parti national-démocrate), historiquement néonazi, s’épanouit.

Les réfugiés et ceux qui les aident sont les plus exposés.

« On compte 24 000 sympathisants néonazis en Allemagne, 11 000 à 13000 sont des militants et un bon millier sont organisés », explique Fabian Wichmann, membre de l’association Exit Deutschland, une structure qui aide les néonazis repentis à se réinsérer. « Un chiffre stable, ils n’ont jamais disparu de la scène politique. Mais depuis deux ans et la forte montée de l’AfD, l’équivalent du Rassemblement national en France, la tension monte. Et on n’avait pas connu ça avant. » La police observe une augmentation des attaques contre les migrants. Selon l’Office fédéral de police criminelle, si les crimes antisémites sont stables en Allemagne, ceux commis contre les Turcs, les Arabes, les Africains ou les gitans grimpent en flèche : 193 en 2001, 1664 en 2018. La plupart d’entre eux visent des musulmans.

des supporters de l'AfD
Des supporters de l’AfD reprenant un extrait de l’hymne de la République démocratique allemande : « Laisse-nous te servir pour atteindre le bien, Allemagne, patrie unie ». © Martin Schutt/dpa-Zentralbild/dpa

« Les réfugiés et ceux qui les aident sont les plus exposés », confirme l’officier Laura Bossman. À Halle, en octobre, deux personnes ont été assassinées. Plus tôt, en juin, l’homme politique promigrants Walter Lübcke, membre de la CDU, a été tué lui aussi. Dans la gare d’Eisenach, les jeunes néonazis relativisent cette violence et refusent d’y adhérer. « Ces gens utilisent le nationalisme pour exprimer leur folie », résume Sanny. Au complet, les huit jeunes hommes ont pris un bus vers la campagne. Ils ont payé sagement leur billet. « Ce n’est plus à la mode d’être droit et honnête », a soufflé Lanne.

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Tous racontent à demi-mot une mise au ban, des instants de bascule, le rejet, la honte et finalement, la haine

La plupart n’ont pas encore leur permis de conduire. Ni même le droit de voter. Pour Sanny, ça sera le NPD. Pour d’autres, l’AfD. Les frontières sont poreuses. Le discours, très similaire. Sanny est devenu national-socialiste à l’âge de 13 ans, en 2015, quand l’Allemagne a accueilli des centaines de milliers de réfugiés syriens. « Je n’ai rien contre les musulmans s’ils vivent chez eux », dit-il. Sa mère, de gauche, l’a mis à la porte un an plus tard. Tous racontent à demi-mot une mise au ban, des instants de bascule, le rejet, la honte et finalement, la haine. Sanny a été renvoyé de plusieurs écoles à cause de ses idées politiques, il a aussi été arrêté par la police dans sa classe. « Les flics m’ont ramené chez moi et ont recherché des croix gammées [interdites en Allemagne] sous mon lit ! » Après être passé dans plusieurs groupes, il a fini par créer son mouvement. « Comme ça, je suis mon propre chef. »

Il dit observer la frustration des jeunes en Allemagne, « qui sentent que quelque chose ne tourne pas rond, sans pouvoir poser des mots dessus ». Il leur répond sur sa chaîne YouTube (2 000 abonnés, 100 000 connexions) en déclinant les théories néonazies dans une version bon chic, bon genre. « Avant, le national-socialisme était une sous-culture, maintenant on devient plus mainstream, c’est plus facile de faire passer les idées quand on ne fait pas peur. »

Le premier ennemi, ce sont les « politiques qui ne pensent qu’à eux et ne s’occupent pas du peuple »

La pureté biologique est chez lui, comme chez les autres, une obsession: « Regardez les États-Unis et le Brésil, ce sont les pays avec le plus de mixité et le plus de violence aussi. Inversement, l’Islande ou le Japon, les plus purs, ne connaissent pas de violence. »

Manifestation du parti allemand d’extrême droite Die Rechte. © IMAGO

Les huit progressent sur le chemin tortueux. On ne veut pas les questionner tout de suite sur les camps, les millions de victimes de l’idéologie qu’ils défendent. On leur demande quel est leur principal ennemi. Surprise : pas de diatribe sur les Juifs, ni même les musulmans, qu’ils renverraient quand même « chez eux » s’ils étaient au pouvoir. Non, le premier ennemi, ce sont les « politiques qui ne pensent qu’à eux et ne s’occupent pas du peuple ». La sente devient escarpée. On marche à la queue leu leu.

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« Le national-socialisme, ce n’est pas une idéologie, tente Sanny. C’est une manière de vivre et de voir le monde qui change en fonction des époques. Les Juifs ne sont plus un problème important. C’est plutôt l’immigration. Ma grande peur, c’est que dans cent ans notre culture soit perdue. » Ils n’ont pas lu Claude Lévi-Strauss, qui réfuta les idées de Gobineau selon lequel la dégénérescence vient du métissage. Mais ils connaissent Renaud Camus et sa thèse du grand remplacement. « Même le christianisme, il n’est pas d’origine européenne, finalement, c’est la même chose que le judaïsme et l’islam, lâche Dennis. Nos vraies racines, elles sont nordiques. »

La meilleure façon de défendre son idéologie est de l’innocenter de ses crimes

Dennis se considère comme un fils d’Odin, un paganiste, comme Himmler, le chef de la Gestapo. « Et puis, poursuit-il, on en a marre de visiter Auschwitz à l’école, de devoir s’excuser éternellement. Vous vous excusez pour Napoléon, vous ? » Puisqu’ils ont parlé d’Auschwitz, on leur demande clairement leur avis sur le sujet. Rires gênés. C’est « une mauvaise question. » Aucun d’entre eux ne veut s’exprimer : « Si on vous dit ce que l’on pense, on risque la prison », répondent-ils. Manière de reconnaître qu’ils sont tous négationnistes, un délit en Allemagne. « Ce sont les vainqueurs de la guerre qui racontent l’histoire », dit Lanne. Qu’importe l’immense travail des historiens, les documents, les preuves, les témoignages. La meilleure façon de défendre son idéologie est de l’innocenter de ses crimes. Fin de balade. La bande reprend le chemin du centre-ville. Sous sa casquette noire de tankiste de Panzerdivision, Lanne joue au guide et sa gentillesse placide est déconcertante.

« Ici, c’est la maison où Luther a traduit la Bible en allemand. » Quand soudain on lui demande ce qu’il pense vraiment de Hitler, il se lance comme s’il courait sur des braises: « Il a sorti l’Allemagne de la pauvreté après la crise des années 1930, il lui a permis de retrouver son orgueil après le traité de Versailles. Je suis d’accord avec ce qu’il a dit sur les races et la biologie, sauf que je ne pense pas qu’il y a des races supérieures. Il y a des races bonnes pour certaines choses, les Noirs courent plus vite que les Blancs par exemple. » « “Mein Kampf”, je l’ai lu, c’est ennuyeux, renchérit Dennis. Mais le national-socialisme n’a pas besoin de livre. Les choses changent tout le temps et on s’adapte. »

Hans dénonce le libéralisme culturel, les gays, le féminisme, l’immigration. « Oui, je suis un nazi, vous pouvez l’écrire ! »

La bande nous emmène à la rencontre de deux de leurs amis. Sur une gouttière, un sticker est collé : « Quartier nazi ». Voilà Hans et Franz, plus fermés et durs. Ils déboulent dans un drôle d’uniforme : casquette Nike, pantalon de survêtement Adidas noir, veste The North Face, baskets New Balance et… petit sac Wotanjugend en bandoulière, du nom d’un groupe néonazi russe responsable de profanation de tombes juives et musulmanes et d’au moins quatre agressions. « Le premier ennemi, c’est le capitalisme », lâche Hans, 22 ans, ouvrier dans le bâtiment. On lui fait remarquer son accoutrement. « Les ouvriers de New Balance sont tous américains », répond-il. Ils nous demandent de changer leurs prénoms. Vérifient la carte de presse.

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Ils pratiquent les arts martiaux dans une salle de sport nationaliste. Les « antifas » ont attaqué la salle la semaine dernière. Ils s’entraînent pour le combat. Hans dénonce le libéralisme culturel, les gays, le féminisme, l’immigration. « Oui, je suis un nazi, vous pouvez l’écrire ! » À une heure de route de la ville, la petite troupe se rend à Kloster Vessra, dans le magasin-restaurant Golden Lion tenu par Tommy Frenck, un trentenaire tatoué et musculeux. Le néonazi de l’imaginaire collectif. Il reçoit sa clientèle à biceps ouverts. « Ici, on est les bienvenus, entre Blancs. On vient six fois par an », explique Lanne. Les jeunes hommes commandent des cafés… au lait. Sanny a été recueilli par Tommy Frenck. Il habite à l’étage et joue les serveurs en attendant sa majorité. Le décor pullule d’objets à la gloire du IIIe Reich, bouteilles de liqueur à l’effigie des héros de la Wehrmacht, tee-shirts floqués de Stuka en piqué ou encore, pour les enfants, de « Licornes aryennes », des maquettes de char, des livres de guerre, un fatras à l’esthétique néonazie affirmée.

On en a marre, tellement marre d’avoir honte d’être allemand.

« L’adulation du IIIe Reich, c’est une manière de s’approprier le côté fort, puissant, de l’armée de l’époque, explique Falk Isernhagen, nazi à 14 ans, repenti dix ans plus tard. C’est comme se dire “Fils d’Odin”. Juste une façon adolescente de se rendre “cool”. » Les babioles de Tommy Frenck se vendent comme des petits pains. « Mon chiffre d’affaires augmente de 20% tous les ans depuis cinq ans », se réjouit le taulier qui doit ruser pour contourner la loi allemande : interdiction de vendre des svastikas, les runes qui forment le sigle de la SS, des objets à la gloire d’Adolf Hitler. Alors, sur le flocage d’un tee-shirt, il élimine les voyelles du nom du dictateur. « I love HTLR ». Le tour est joué.

Tommy Frenck voulait être pompier, mais les autres pompiers de la caserne locale ne voulaient pas de lui. Il se rembrunit quand il raconte cette anecdote. La frustration et l’isolement comme carburant de la rage. Lui aussi est obsédé par la pureté de la race : « Bientôt, il n’y aura plus d’Européens si on détruit notre identité biologique. On est comme les Indiens d’Amérique. » Lanne l’écoute et opine du chef. « Et puis on en a marre, tellement marre d’avoir honte d’être allemand… » Pour l’historien Wolfgang Benz, spécialiste de l’antisémitisme et du national-socialisme, ni Tommy Frenck et ses tatouages nazis, ni Sanny et ses amis, ne sont les vrais dangers qui menacent l’Allemagne : « Les néonazis, c’est exotique, bien pour les photos, mais ce n’est pas le centre du problème. La nouveauté, en Allemagne, c’est l’extrême droite qui diffuse dans le milieu bourgeois. Voilà le danger: la perte du centre et le fait que l’extrême droite est maintenant dans tous nos Parlements. »

On n’aura pas compris la leçon d’Auschwitz tant qu’on n’aura pas intégré que le problème n’est pas de dire du mal des Juifs, mais de dire du mal de quiconque.

Pour le Pr Benz, l’AfD est plus dangereux parce que beaucoup plus subtil. Ses idées nationalistes font leur chemin chez les médecins, les avocats. « J’ai 79 ans. Je suis l’extrême droite en Allemagne depuis des décennies. Le national-socialisme, c’est ma spécialité. Chaque fois, ces quarante dernières années, qu’un journaliste étranger est venu me voir en me demandant : “Alors, ça y est, ça recommence ?”, je répondais “non, désolé, c’est stable, ça reste très minoritaire”. Mais pour la première fois, depuis deux ans, j’ai perdu cette confiance. L’AfD n’est pas un phénomène temporaire et cette fois-ci les musulmans sont la cible. On n’aura pas compris la leçon d’Auschwitz tant qu’on n’aura pas intégré que le problème n’est pas de dire du mal des Juifs, mais de dire du mal de quiconque. Si on n’a pas saisi cela, on n’a rien compris. »

Manifestation contre le néonazisme et l’extrême droite. © Daniel Bockwoldt/dpa

Tandis que le groupe de Sanny s’éparpille dans la nuit de Thuringe, à Berlin, Falk Isernhagen, l’ex-nazi, a refait sa vie et ne regrette rien de ses années brunes. Il n’a gardé aucun ami de cette époque. Il raconte qu’on ne se déradicalise pas après un déclic. Au contraire, on protège farouchement son idéologie. « Rien n’est logique, mais ce n’est pas grave : tu le rends logique dans ton esprit. » Il faut des années, de nombreuses et minuscules prises de conscience avant, un jour, parfois, d’ouvrir les yeux. Aujourd’hui père d’un enfant, Falk n’a qu’une angoisse, trouver les mots pour lui expliquer son passé : « Il n’a que 1 an et demi et je me torture déjà. Comment lui raconter tout ça ? »

 
 

qu’est-ce que vous pensez de cette formule pour le nouveau blog

http://franckpohu.atwebpages.com/?fbclid=IwAR1d6jJw6bNJjWUzhQuZaHHGe440dTTUjrq8nJu32UqujAxwf5P-PbmNR_0

 

moi je suis très contete, mais l’homme de l’art n’est jamais content…

 
16 Commentaires

Publié par le février 9, 2020 dans Uncategorized

 

Mémoire sans nom…

en attendant le retour de Marianne, mais cette collaboration avec le blog passionnant de la russophone cultivée.. et politique jacqueline Boyer durera avec son retour, voici déjà le commentaire sur un enjeu essentiel de cette année. Si notre nouveau blog dans l’état actuel de la préparation renonce à s’intéresser au centenaire du PCF, il n’en est pas de même pour la réalité de ce qu’a été la deuxième guerre mondiale et nous ne serons jamais assez nombreux pour lutter contre le négationnisme historique (note de Danielle Bleitrach)

Publié le par Boyer Jakline

Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...
Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...
Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...
Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...
Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...
Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin...

Sur la Place Rouge, Moscou, le 24 juin 1945. Sur le front. Berlin…

Le 9 mai 2020 la Russie honorera en grand le 75e anniversaire de la victoire sur le nazisme.

Le 24 janvier dernier, à Jérusalem, fut honorée la libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques. Mais, réécriture en cours de  cette histoire, ce sont les troupes  » alliées » qui ont libérées ce camp.
Les dirigeants polonais actuels sont dans un tel déni du rôle de leur pays dans ce désastre que non seulement ces cérémonies n’ont pas eu lieu en Pologne, mais qu’ils ne se sont pas rendus à Jérusalem. Et le nouveau président ukrainien, s’y est rendu mais n’a pas participé aux cérémonies.

Voilà comment réagit Fiodor Loukianov à cette situation. Il est une voix importante de la politique étrangère russe, dirige le secteur  » la Russie dans le monde globalisé  » dirige aussi  son journal.
Vous trouverez dans ce blog de nombreux articles traduits.

 

TRADUCTION.

Le jour des célébrations en Israël, où les victimes de l’Holocauste ont été commémorées, trois présidents des principales structures européennes – le Conseil européen (Charles Michel), le Parlement européen (David-Maria Sassoli) et la Commission européenne (Ursula von der Leyen) – ont publié une déclaration commune.  Beaucoup de bons mots furent prononcés sur le caractère inadmissible d’ oublier la catastrophe, surtout maintenant qu’il y a de moins en moins de témoins oculaires de la tragédie.

 

Les dirigeants européens disent que la principale conclusion en est la création de l’Union européenne, « dont l’ADN contient l’héritage de ces événements » (ici, il est déjà possible de se demander si c’est la principale conclusion, mais soit). La première phrase est la plus illustrative: « Il y a 75 ans, les forces alliées ont libéré le camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau. Elles ont mis fin au crime le plus odieux de l’histoire européenne – la destruction ciblée de Juifs européens. »

« Forces alliées. » Forme impersonnelle. D’un point de vue purement formel. cela devient : l’un des pays de la coalition anti-hitlérienne a sauvé les prisonniers survivants du camp de la mort. Mais cette rectitude formelle est appelée à fixer une nouvelle interprétation européenne de l’histoire du XXe siècle.

 Exit l’Armée rouge libératrice.

Il y a eu l’Armée rouge, qui a commis des crimes de guerre et asservi les peuples d’Europe orientale ( de cette vision découle  la résolution du Parlement européen de septembre de l’année dernière). L’armée du pays qui a déclenché la Seconde Guerre mondiale avec l’Allemagne hitlérienne. Et la bataille contre le nazisme a été menée par les forces alliées dirigées par les États-Unis. Ils ont finalement vaincu la peste brune. 

Le récit historique avec lequel les anciens pays socialistes sont arrivés dans l’UE était différent : nous sommes aussi des  victimes, disent-ils, qui plus est des deux totalitarismes, de la même abomination – l’allemand et le soviétique. Et en tant que victimes, nous avons également le droit de garantir la non-répétition de ce qui s’est passé, ainsi que le fait que notre opinion affectera la formation de la politique.

Pourquoi la position de plusieurs pays plutôt petits, qui plus est avec leur propre histoire compliquée,  c’est un euphémisme,  leur attitude envers la Shoah, s’est avérée être un ferment qui change l’approche établie des grands d’Europe occidentale,  c’est un autre un sujet. En partie, l’Occident a toujours été quelque peu mal à l’aise de reconnaître la coopération avec Staline et le  rôle décisif de ce dernier dans la victoire. En partie à cause de la volonté d’assurer aux nouveaux États membres la pleine domination politique et économique dans l’UE.  

Mais l’essentiel est la crainte croissante de la Russie, pour diverses raisons, le désir de s’en isoler politiquement, ce qui a également une signification pratique pour l’Union européenne. Depuis quelque temps, le thème russe est peut-être le seul sujet de politique étrangère sur lequel l’UE parvient à maintenir un consensus interne.

La discussion historique devient  victime des problèmes et intérêts politiques actuels. Chaque histoire est multicolore et multiforme, elle a de nombreuses nuances et des relations complexes. La Russie avec sa trajectoire sinueuse ne fait pas exception. Et toute «guerre des mémoires», les différends autour de l’interprétation des événements passés sont destructeurs en ce qu’ils émasculent l’histoire, se transforment en une impression plate en noir et blanc. Ce qui est peint en noir et ce qui est blanc est déterminé par les nécessités actuelles.  La passion de la confrontation – le côté «attaqué» doit répondre avec ses simplifications et généralisations excessives, c’est la loi du genre. Il ne fait aucun doute que sur la Seconde Guerre mondiale, il y a suffisamment de pages non ouvertes ou insuffisamment explorées, et les scientifiques doivent les traiter, le credo du scientifique est la vérité, même si elle contredit les stéréotypes habituels. Cependant, quand l’histoire est instrumentalisée, la vérité est renvoyée hors cadre et toute impartialité scientifique est impossible.

L’érosion du récit historique de la Seconde Guerre mondiale n’est pas populaire non plus en Europe occidentale. Et ce n’est pas une question de sympathie pour la Russie, mais ce que ressent la partie la plus perspicace de l’establishment : une interprétation changeante aggrave le relativisme moral.

Si tout va plus loin dans cette direction, une menace pèsera sur la structure européenne elle-même. Très fragile, car personne ne peut être sûr que les causes qui ont conduit aux catastrophes de la première moitié du siècle dernier sont complètement éradiquées. Que ce soit en Allemagne ou dans d’autres pays européens.

En attendant, la logique politique à court terme prend le relais. Ceux qui y adhèrent en Europe devraient relire l’épigraphe de la déclaration par laquelle ce texte commence.

Une citation d’Eli Wiesel: « Oublier les morts signifie les tuer une deuxième fois. » 

Cela vaut non seulement pour les victimes d’extermination dans les camps, mais aussi pour ceux qui ont sacrifié leur vie pour qu’il n’y ait pas de tels camps.

FIN DE LA TRADUCTION.

En lien,  les deux positions,  frontales : le président français et le président russe. L’une est juste, l’autre est mensongère. Penser, par exemple,  que l’accord signé dès 1934 entre le dictateur polonais et Hitler a  disparu des livres d’histoire polonais…

Et quelques photos, soviétiques pardon,  qui évoquent la victoire « alliée ». La reddition des armées allemandes nazies sur la Place Rouge est particulièrement utile dans cette réécriture de l’histoire. 

Vous trouverez ici de très nombreux articles argumentés. Taper « pactes » dans la  recherche. 

 

 

 

 

 

L’alternative à la crise idéologique du capitalisme

A contrario totalement  de ce que pensaient les idéologues du capitalisme, l’effondrement du camp socialiste ne signifiait pas la fin des contradictions du système. La détérioration progressive des indicateurs les plus notables tels que l’emploi, l’accès aux services médicaux, l’éducation et bien d’autres nécessaires au développement humain, a clairement indiqué que la paix du capitalisme de la fin du XXe siècle était une chimère.

Cette situation a ses modes d’expression dans les différentes régions de la planète, reflétant une crise du modèle de production néolibéral dans son essence et, par conséquent, dans son idéologie. Aujourd’hui, il est impossible de maintenir les valeurs de la démocratie représentative sans que n’apparaissent  les bases mensongères   sur lesquelles elle a été fondée historiquement.

La démocratie, selon l’a vision de l’oncle Sam (un personnage avec lequel  l’impérialisme s’est identifié), est le monopole de la propriété sur le manque d’autrui, et ils comprennent les droits de l’homme comme la possibilité d’imposer l’individu sur le collectif, d’exclure ou d’exterminer toute personne qui a l’intention de changer l’ordre actuel des choses. En bref, c’est le droit que le marché a sur l’existence des hommes au détriment du rôle régulateur de l’État, quels que soient les êtres humains ou la vie naturelle, seul le profit individuel compte, c’est-à-dire l’argent.

Leurs méthodes de contrôle social – c’est le nom que les méthodes fascistes reçoivent désormais -sont si féroces et barbares lorsque ils veulent étrangler l’espérance des peuples, lorsque leur richesse et  leur hégémonie sont  menacée. Cuba, le Venezuela et le Nicaragua pourraient être quelques exemples qui mettent en danger la suprématie du système.

L’empire détruit tout ce qui a une valeur symbolique, qui représente de nouvelles idées. L’incendie de la wiphala, le drapeau qui reflète l’origine indigène multiculturelle de la Bolivie, n’était pas un hasard, il fait partie d’un script bien préparé, non seulement pour ignorer une culture, mais comme une étape pour détruire tout ce qui conduit conceptuellement à une position de résistance

Il n’y a donc pas de différence entre ce qui s’est passé à la Bibliothèque nationale de Bagdad, les statues du Che démolies sous le gouvernement Macri ou le saccage  de la maison d’Evo Morales en 2019, l’ordre est de détruire toute le capital symbolique des combattants   qui s’opposent à sa machinerie  d’extermination.

La situation internationale actuelle, convulsive et complexe, se débat dans l’antagonisme historique, reflétant le choc de deux conceptions qui gravitent autour l’existence de l’homme: la contradiction entre le modèle néolibéral et les projets  caractère social plus participatifs. La crise actuelle du capitalisme, avec son modèle néolibéral, démontre son incapacité à résoudre les problèmes accumulés historiquement.

Son expression immédiate est l’exacerbation des difficultés structurelles dans plusieurs régions du monde, c’est pourquoi, par crainte du développement de réponses qui vont vers davantage de socialisme, de plus de  répartition des richesses, des solutions extrêmes sont utilisées, quel qu’en soit le coût pour les grandes majorités

L’unité doit être l’élément cardinal de tout processus de lutte contre les forces retardatrices des changements, compte tenu du  fait que  plusieurs éléments fondamentaux, tels que l’idéologie, doivent  être liée à la discipline et à une direction , lls ne peuvent être atteint avec le Triomphe d’une révolution s’il n’y a pas de définition des tâches spécifiques à imposer comme propositions de changement. Pour cela, il est nécessaire de définir le sens logique de ce que vous voulez réaliser, et cela ne peut être possible que s’il y a une conscience claire de ce que vous voulez et un leadership moral, populaire et charismatique.

En outre, la pratique et la théorie révolutionnaires latino-américaines doivent être approfondies, avec une vaste expérience en revers et en  victoires. Le moment n’est pas de maudire ou de regretter, mais de procéder à un examen des erreurs commises, en recherchant les causes possibles pour travailler à leur élimination immédiate.

Ce qui en résulte doit passer par le filtre du consensus des masses, seul moteur possible des mouvements mis en scène à travers l’histoire. Fidel, lors de la cérémonie de clôture du IV Forum de Sao Paulo, à La Havane en 1993, a souligné les aspects qui doivent être pris en compte aujourd’hui: «… Une stratégie claire et des objectifs très clairs sont importants, que voulons-nous, que proposons-nous et si nous nous sentons capable de le faire … soyez sage, soyez proactif. Être aussi intelligent que nécessaire, non seulement aussi courageux que nécessaire, non seulement aussi résolu que nécessaire, et aussi convaincu que nécessaire, mais aussi intelligent que nécessaire … ».

En résumé, la culture est la première tranchée de combat et de résistance de ceux qui ont besoin et veulent une autre réalité différente de la réalité actuelle.

 

 

 

 

L

 

Robert Mitchum et le mac carthysme

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Robert Mitchum est comme kirk Douglas d’origine prolétarienne, mais de l’Amérique profonde, celle du « sel de la terre ». Il donne à son personnage l’épaisseur de cette classe sociale de vagabonds, d’ouvriers construisant les chemins de fer. Son père meurt sur un chantier de chemin de fer à Charleston (Caroline du Sud) en février 1919, alors que Robert n’a pas encore deux ans. Lorsque ses enfants sont en âge d’aller à l’école, sa mère est embauchée en tant que linotypiste pour le Bridgeport Post. À peine âgé de 11 ans, Robert ne trouve littéralement plus sa place à table en rentrant chez lui, sa mère n’ayant plus les moyens de le nourrir. Après quelque temps dans la ferme de ses grands-parents, il prend clandestinement le train pour le sud.. À 14 ou 16 ans (les versions varient), il est arrêté à Savannah en Géorgie pour vagabondage, et doit travailler pour l’État, enchaîné à d’autres forçats. Il parvient à s’évader et rejoint la maison de ses grands-parents. C’est là qu’il rencontre, en 1933, Dorothy (alors âgée de 14 ans). Ils se marient le 16 mars 1940 dans la cuisine d’un pasteur. Malgré les infidélités notoires de Robert, ils resteront mariés jusqu’à la fin de la vie de l’acteur.C’est en quelque sorte le symbole de la fidélité de l’acteur à ses origines prolétariennes.
Chacun de nous a dans sa filmographie un ou plusieurs films noirs dont il est le héros, mais pour moi c’est avant tout la nuit du chasseur (1955) réalisé par Charles Laughton. Lame de fond réalisé par Minelli en 1946 et toujours par Minelli celui par qui le scandale arrive (1960).
Ce sont de ces hommes là dont Tarentino dans son cinéma cherche le secret, leur mutisme et leur puissance, mais chez Mitchum, à l’inverse de Wayne qui joue ce qu’il n’a jamais été , Mitchum et Douglas, ne se confondent pas avec l’interprétation, ils sont ce qu’ils sont.

Dans les années 1950, lors de la chasse aux communistes animée par le sénateur Joseph McCarthy, Robert Mitchum est convoqué devant la commission d’enquête, ayant des amis communistes. Cependant, au contraire de nombreuses vedettes d’Hollywood qui donnèrent des noms de communistes avérés ou supposés, ou qui fuirent les États-Unis comme Charlie Chaplin, Mitchum se contenta de dévisager les membres de la commission, puis leur dit, avant de sortir de la salle :

« J’ai très peu de principes dans la vie, mais il y en a un auquel je tiens et c’est de ne jamais parler longtemps à des gens avec qui je n’aurais pas envie de prendre un verre. Et derrière votre comptoir d’épicerie, je ne vois personne avec qui j’ai envie de prendre un verre. Alors, messieurs, vous m’avez vu, vous m’avez entendu, vous savez où j’habite, au revoir. »

 
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Publié par le février 9, 2020 dans CINEMA

 

Venezuela – Déclaration finale de la Rencontre mondiale contre l’impérialisme

Les délégations des Parties Politiques et des Mouvements Sociaux, réunies à Caracas, capitale de la République bolivarienne du Venezuela, a l’occasion de la « Rencontre mondiale contre l’impérialisme », après les délibérations effectuées nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :

L’avenir de l’humanité est en grave danger. La paix sur la planète est sérieusement menacée comme résultat de la politique d’agression militaire des États-Unis et de leurs alliés, ainsi que par la course aux armements meurtrière qui n’apporte que des dividendes aux grandes entreprises de l’industrie militaire. La guerre est le mécanisme favori de l’expansionnisme impérial, spécialement, celui des Etats-Unis et nous l’observons avec consternation lors de derniers conflits régionaux qui ont gravement touché les peuples de Syrie, du Yémen, d’Irak, de Libye, d’Afghanistan et de toute la région.

En outre, l’espèce humaine subit les ravages causés par la voracité d’un modèle économique qui dans son déploiement suicidaire détruit la nature pour l’obsession insatiable de maximiser les gains. Elle est justement la logique du système capitaliste qui ne compromet plus seulement son fonctionnement mais met également l ́humanité en voie de disparition.

Le modèle néolibéral, qui met en œuvre la mondialisation des grandes entreprises sous la domination des États impérialistes, a impressionné l’économie mondiale avec une grande fragilité. Les crises sont de plus récurrentes et les grands spéculateurs financiers dominent la planète. Un paramètre d’inégalité, des injustices et d’exclusion est imposé dans la distribution de la richesse générée affectant à une partie croissante de la population mondiale. Les fléaux de la pauvreté et la misère touchent des milliards de personnes comme jamais dans l’histoire de l’humanité. Sans aucun doute, ledéveloppement du capitalisme engendre des phénomènes insoutenables, du point de vue social, politique et éthique.

En plus, une crise éthique est ajoutée, due au mode de vie dominant dans les économies de marché, où les cultures nationales et les valeurs humaines sont enterrées pour imposer la société de consommation. Le culte des anti-valeurs du capitalisme contribue à la crise de la condition humaine générée dans le modèle actuel de coexistence.

L’impérialisme est en crise, par conséquent, il est beaucoup plus agressif, dangereux et destructeur. Face au déclin du monde unipolaire, l’impérialisme américain met en œuvre une stratégie de domination mondiale. L’engagement géopolitique de la Maison- Blanche face à la résistance des peuples et à l’émergence de nouvelles puissances a été de défendre son hégémonie au moyen d’une politique néocoloniale orientée vers l’appropriation des ressources naturelles, en particulier, des ressources énergétiques, le contrôle des marchés et la domination politique des nations.

Afin de préserver l’ordre mondial injuste actuel, l’impérialisme viole le droit public international, a fait du monde un grand théâtre d’opérations militaires, développe des mesures coercitives unilatérales, impose des lois de nature extraterritoriale, attaque le multilatéralisme, viole la souveraineté des nations et supprime l’autodétermination des peuples. Dans sa conception arrogante, ses frontières s’étendent jusqu’à ses intérêts expansionnistes.

En consonance avec cette politique, l’impérialisme fait appel à l’intervention militaire, à la déstabilisation politique des gouvernements, aux guerres et au blocus économique. Sa planification stratégique conçoit l’Otan comme le bras militaire mondiale du néolibéralisme. En outre, dans le cadre de sa Doctrine de la guerre non conventionnelle, des actions terroristes, l’utilisation de paramilitaires, des poursuites judiciaires excessives aux dirigeants anti-impérialistes et l’assassinat sélectif, sont quelques-unes des actions les plus emblématiques d’une politique génocidaire, qui metl’humanité en danger.

Ces pratiques ont été « légitimées » à travers de l’industrie culturelle du capitalisme, les grandes transnationales de la communication et l’utilisation des réseaux sociaux. Également, l’utilisation de la « Big Data » est devenue une arme exceptionnelle pour la modification du comportement de la population et pour l’incidence dans leurs décisions politiques.

Dans la tentative d’imposer la « pensée unique », les puissants du monde manipulent les croyances religieuses, ils essaient de justifier les rapports de pouvoir actuelles au détriment de la démocratie, l’imposition du libre marché, le racisme eurocentrique, la ségrégation des minorités, l’oppression des sexes, le caractère eugénique du modèle éducatif mondial, parmi de nombreux autres facteurs, qui se conforment parfaitement aux exigences de la dictature du capital.

Le capitalisme néo-libéral consolide l’exploitation de la classe ouvrière, opprime davantage les femmes afin de maximiser les gains des grandes sociétés transnationales, enlève l’avenir des jeunes et brouille l’identité des peuples indigènes. Cette réalité montre que la solution aux grands problèmes du monde actuel exige un nouveau modèle de coexistence humaine.

Dans ce contexte, le monde multicentrique et multipolaire émerge avec plus de force. Le renforcement politique et économique de puissances telles que la Russie et la Chine, ainsi que celui d’autres nations, en fait un contrepoids de plus en plus sérieux à la puissance de l’impérialisme américain. De toute évidence, la résistance héroïque au Moyen-Orient, les luttes des peuples d’Amérique latine et des Caraïbes ont contenu et fait reculer les plans de l’impérialisme.

De plus, les expériences des gouvernements progressistes du monde entier apparaissent déjà comme une alternative au néolibéralisme. Un exemple est la Révolution bolivarienne, qui est projetée comme un point de référence anti-impérialiste avec une énorme force populaire dans le cadre de la puissante union civile-militaire et basée sur les idées du libérateur Simón Bolívar et du commandant Hugo Chávez.

Par conséquent, l’impérialisme américain a dirigé des attaques brutales contre le peuple vénézuélien, qui a dilapidé la dignité et l’amour pour sa patrie, ratifiant sa course vers le socialisme dans de nombreux processus électoraux qui entérinent la vigoureuse démocratie participative qui existe dans ce pays. Des jours difficiles de lutte populaire ont permis de vaincre les menaces d’intervention militaire américaine, les tentatives de coups d’État et les flambées de violence terroriste.

Cet exemple de lutte ainsi que celui du Nicaragua et de Cuba, ainsi que le progrès récent en Argentine et au Mexique, ont permis le renforcement des forces anti- impérialistes et conduiront à réaffirmer les nouveaux mécanismes d’intégration régionale (CELAC, ALBA-TCP, PETROCARIBE, etc.). Bien qu’au Honduras, au Paraguay, au Brésil, en Équateur, au Salvador et en Bolivie, le néocolonialisme a été repositionné dans le cadre de la nouvelle édition de la doctrine de Monroe, les luttes populaires continuent.

Dans le reste du monde, les peuples résistent également, se soulèvent et les gouvernements populaires exercent leur souveraineté. L’unité anti-impérialiste est un objectif stratégique qui ne peut être reporté.

Dans ce contexte, la « Rencontre mondial contre l’impérialisme » déclare :

Nous exhortons aux peuples du monde à lutter pour la vie, la préservation de la nature et contre les conditions structurelles généré par le changement climatique. De même, nous exigeons que les pays développés travaillent de manière décisive pour éviter la destruction de la planète, et, en particulier les États-Unis pour surmonter leur position primitive qui prétend ignorer les terribles dommages causés à la nature avec le modèle actuelle productive sur la base de l’accumulation du capital.

Nous accompagnons la demande de construire un ordre international plus juste, qui place les intérêts des peuples au premier plan et permet le développement de politiques d’inclusion et de justice sociale pour surmonter les énormes inégalités sociales et économiques qui prévalent entre les nations du monde.

Nous appelons les citoyens du monde à défendre la paix, la souveraineté des peuples et à accompagner les luttes légitimes pour le progrès socio-économique sur la base d’une large plate-forme de lutte unitaire contre l’ennemi commun, l’impérialisme américain.

Nous rejetons la mise en œuvre de mesures coercitives unilatérales illégales par les puissances impérialistes, puisqu’il s’agit de politiques criminelles qui affectent les peuples. Nous condamnons, en particulier, la politique génocidaire de blocus économique appliquée contre les nations du monde qui exercent leur souveraineté.

Nous rejetons la militarisation de Notre Amérique et surtout la présence des bases militaires des États-Unis en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Nous condamnons dans les termes les plus fermes l’invasion militaire et des autres agressions commises par l’impérialisme contre les peuples du Moyen-Orient. Nous rejetons en particulier la violation de la souveraineté de la Syrie et de l’Irak, les agressions contre la République islamique d’Iran, ainsi que l’assassinat vil du commandant Qasem Soleimani, martyr des peuples du monde qui luttent pour la liberté.

Nous exigeons le respect de la souveraineté du Venezuela, Cuba et Nicaragua et soutenons les efforts de Nicolás Maduro Moros, Président constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela, pour maintenir la paix.

Nous dénonçons la tentative orchestrée par la Maison-Blanche de censurer les entreprises multiétatiques TeleSur et HispanTV. Cette tentative est un affront à la liberté d’expression du peuple.

Nous condamnons le coup d’État, orchestré depuis Washington, contre le président Evo Morales Ayma. Nous répudions la répression sanglante et le racisme de l’État plurinational de Bolivie.

Également, la « Rencontre mondiale contre l’impérialisme » accorde :

Construire une Plate-forme mondiale unitaire organisée par continents, régions, sous- régions et pays afin de faire face à l’impérialisme. Cette structure organisationnelle sera constituée en fonction des particularités de chaque territoire.

Organiser des « Rencontres continentales contre l’impérialisme » en 2020 afin de former des plates-formes unitaires continentales, régionales et sous-régionales articulées autour d’un plan commun de lutte contre l’impérialisme.

Convoquer la « Deuxième Rencontre mondiale contre l’impérialisme » à Caracas, capitale de la République bolivarienne du Venezuela, afin de définir le nom de la Plate- forme mondiale unitaire, ainsi que l’articulation des différentes plates-formes continentales et régionales dans un plan mondial commun qui unifie les luttes des peuples.

Enfin, la « Rencontre mondiale contre l’impérialisme » accorde d’adopter l’Agenda de lutte adopté lors de la « Première Rencontre internationale des travailleurs en solidarité avec la Révolution bolivarienne », approuvé par le « Premier Congrès international des femmes »,des mouvements sociaux et  par le « Congrès international des communes, des pouvoir populaire », par la « Première Rencontre internationale des peuples indigènes », par le « Congrès international des afro- descendants » et par le « Congrès international de la communication », tenus dans la République bolivarienne du Venezuela au cours de l’année 2019, un agenda qui comprend ce qui suit :

1. Organiser une journée internationale de mobilisation en faveur de la Révolution bolivarienne et contre le néolibéralisme le 27 février 2020. (Commémoration du 31e anniversaire de la première insurrection à Caracas contre le néolibéralisme).

2. Appeler une mobilisation mondiale pour la paix au Venezuela, dans Notre Amérique, et contre les plans de guerre du gouvernement des États-Unis pour le mois d’avril 2020.

3. Développer une journée internationale de répudiation de la Doctrine Monroe, contre le blocus et autres mesures coercitives unilatérales le 28 juin 2020.

4. Créer, jusqu’à la prochaine Rencontre, une Commission de coordination des délégations présentes à la «Première Rencontre mondiale contre l’impérialisme » afin de réaliser le présent plan.

Signé à Caracas, Berceau du Libérateur Simón Bolívar et Capitale de la République bolivarienne du Venezuela, le 24 Janvier 2020

 
 

Trump sans entraves

la position des grands médias aux Etats-Unis pourrait être résumée par ce commentaire de The Atlantic : Acquitté par le Sénat, Donald Trump est sorti renforcé de la procédure de destitution lancée contre lui. Pour The Atlantic, il a surtout obtenu ce qu’il souhaitait : créer une “aura de corruption” autour du candidat démocrate qui s’annonçait comme son principal rival dans la présidentielle.La bataille de l’impeachment est terminée. Et à l’heure des comptes, The Atlantic souligne que Donald Trump “est toujours président”, qu’il apparaît “politiquement plus fort” qu’au début de la procédure de destitution et qu’il a obtenu précisément “ce qu’il souhaitait en premier lieu” : en finir avec Jo Biden.  » Nous avons nous- même ici souligné le caractère assez étonnant de la stratégie démocrate ou plutôt de l’Etablissement de ce parti. Mais à cela, le parti communiste des Etats-Unis apporte sa propre analyse ci-dessous :  se débarrasser de Trump et c’est possible mais en même temps structurer le mouvement qui est capable de l’abattre vers une autre perspective. J’ai été stupéfaite de lire dans les commentaires d’une liste de diffusion (celle de Ian Brossat) à propos de l’analyse des avancées réelles de Sanders et surtout de ses supporters, une remarque haineuse sur le fait que l’on en avait rien à foutre de Trump et des Etats-Unis. La capacité de nuisance de « l’empire » et le fait qu’il y ait à sa tête, un « monarque » sans entraves doit nous inquiéter, car il semble bien que partout y compris en France le capital soit à la fois divisé jusqu’au sommet et dans le même temps prêt à imposer une volonté qui détruit les entraves démocratiques et de concertation avec le peuple (note et traduction de danielle Bleitrach)

PAR: PARTI COMMUNISTE USA 4 FÉVRIER 2020

Trump non lié?

L’acquittement de Trump par le Sénat étant presque assuré, certains soutiennent que le raciste en chef est maintenant l’homme le plus puissant de l’histoire de la présidence. Trump lui-même semble certainement le penser, comme en témoignent les commentaires qu’il a faits au cours de la destitution (pas de collusion! Appel téléphonique parfait!).

L’autre jour, l’historien Jon Meecham a décrit Trump comme un «monarque fonctionnel», en citant le fait que  Lamar Alexander disposait  preuves accablantes de la culpabilité de Trump mais en mettant en cause le refus obstiné du Sénat d’appeler des témoins. Il a ajouté: «Trouvez-moi un président qui a eu autant de pouvoir politique.» Les freins et contrepoids semblent, enfin, avoir sautés.

Meecham marque un point. Le pays traverse une crise de gouvernance – une crise profonde de l’État capitaliste. La classe dirigeante est divisée en plusieurs directions, il existe même des factions d’extrême droite en rupture  anarchique avec le président. Soutenu par ldes cercles financiers teintés de fascisme, une base du GOP suprémaciste blanc et des républicains de la Chambre et du Sénat conformistes, Trump, ayant survécu à plusieurs tempêtes politiques, semble être un Prométhée moderne sans entraves à la tête d’un pantin de plus en plus désarticulé. Le danger fasciste grandit.

Mais nous ne lnous soumettons  pas complètement. La Maison Blanche continue de faire face au mouvement d’opposition le plus important et le plus large de l’histoire de la présidence. La résistance à la politique de Trump et du GOP a été sans précédent, culminant en mi-mandat en 2018, ce qui a entraîné la déroute électorale du GOP la plus étendue de l’histoire des États-Unis, non seulement au Congrès, mais aux élections des États à travers le pays. En effet, sans la victoire démocratique à mi-mandat de la Chambre, la destitution avec toutes ses limites n’aurait pas été envisageable.

Et malgré ces faiblesses, l’impact continu du procès de Trump ne doit pas être sous-estimé – le mensonge, la double négociation et la corruption seront les éléments mêmes de la prochaine campagne électorale.

Regardez, la force et la stabilité de tout gouvernement ne reposent pas tant sur l’accumulation du pouvoir au sommet mais sur le degré de soutien en dessous parmi les gouvernés. Avec une classe dirigeante divisée aux «plus haut niveau  du grand capital»; un fort soutien d’un tiers du public ; et une opposition largement organisée et bien organisée dans les mouvements ouvriers, des droits civiques, des femmes, des Latinos, des LGBTQ et des jeunes – Trump est en grande difficulté.

Pourtant, cela dépend beaucoup de la capacité des différentes composantes des mouvements populaires à forger une plus grande unité autour des problèmes au fur et à mesure que se déroulent les primaires. Comme le révèlent les événements récents, ce n’est pas acquis. Nous devons tous garder un œil sur l’objectif. Vaincre Trump et le GOP est le cœur du progrès social.

Pourtant, quand tout sera dit et fait – la lutte à venir va au-delà de Trump – il s’agit de défendre la démocratie et enfin d’apporter de réels changements pour le mieux dans la vie des travailleurs et des pauvres. Le danger fasciste continuera de mijoter sans de tels changements.

Le véritable «chèque» qui remettra la gouvernance en «équilibre», ce sont les gens. Lorsque le pouvoir et le capital sont entre les mains du peuple, les monarchies «fonctionnelles» avec leur pouvoir sans entraves n’existeront plus. Travaillons dur pour nous débarrasser du «roi» Trump en novembre.

 
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Publié par le février 9, 2020 dans Uncategorized

 

Cuba:  Le Ministre russe des Affaires étrangères: Nous confirmons notre soutien à Maduro et au peuple vénézuélien

Ministre russe des Affaires étrangères: Nous confirmons notre soutien à Maduro et au peuple vénézuélien
Photo: TELESUR

Vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a terminé sa tournée en Amérique latine à Caracas, en réaffirmant sa solidarité avec le président vénézuélien Nicolás Maduro dans sa lutte contre les sanctions illégales imposées par les États-Unis.

«Nous réitérons notre solidarité et notre respect pour le peuple vénézuélien et son gouvernement dans leur lutte contre les pressions américaines. et nous condamnons toutes sortes de méthodes telles que le chantage et les sanctions qui vont à l’encontre de la Charte des Nations Unies, y compris l’intervention dans les pays souverains », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, qui a déclaré que les liens de coopération dans le domaine de l’énergie, de l’industrie étaient renforcés. comme dans l’agriculture

« Nous avons convenu de mesures pour approfondir notre coopération sur les plateformes internationales et également de notre future voie de travail pour approfondir notre coopération économique et commerciale, malgré des sanctions illégitimes », a-t-il ajouté.

« Il est important de développer la coopération technico-militaire pour accroître la capacité de défense contre les menaces extérieures », a déclaré Lavrov, qui a souligné le soutien au gouvernement Maduro dans ses efforts pour promouvoir le dialogue national.

Le vice-président du Venezuela, Delcy Rodríguez, a rappelé les 75 ans de relations entre les deux nations et leur renforcement grâce au commandant Hugo Chávez. « Nous remercions, au nom de notre président Maduro, le ministre des Affaires étrangères Lavrov, le président Poutine et son peuple pour leur engagement et leur soutien à la République bolivarienne.

 
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Publié par le février 9, 2020 dans Uncategorized

 

L’économiste Jean-Paul Fitoussi s’inquiète du « désordre intellectuel » des architectes de la réforme.

Tribune. Bien des personnes plutôt aisées rencontrées dans des cercles divers, même proches, pensent que les chômeurs, les pauvres et les personnes en situation de précarité sont, en grande partie, responsables de leur destin. Que s’ils « se donnaient à faire », ils sortiraient sans peine de leur condition (même les retraités). Le degré de persuasion qui les anime est tel qu’on ne peut douter de leur sincérité. Ils sont convaincus que l’indemnisation du chômage aggrave le chômage. Ils n’ont pas lu le rapport de la Commission Macmillan en 1931, mise en place par le gouvernement britannique en 1929 pour étudier les réponses à la crise. Ils auraient alors compris que les emplois ne se créent pas quand on les cherche. Ils sont généralement individualistes et ne croient pas avoir besoin des autres. Leurs croyances sont fondées sur l’illusion technocratique que les positions occupées dans la société ne doivent rien à la naissance.

Cette vision du problème social me semble le fruit d’un désordre intellectuel fondé à la fois sur l’ignorance de l’histoire et de ce que les Anglo-Saxons appellent « the endowment effect », c’est-à-dire la propension à se surévaluer soi-même. Ça ressemble à de l’arrogance, mais qui avancerait masquée. L’arrogance, on la reconnaît quand on la rencontre. Il s’agit ici plutôt d’un déni de l’exigence de solidarité.

Ce désordre intellectuel de la classe experte (je n’aime pas le mot technocratie) a atteint un apogée avec la réforme des retraites. On pourrait avoir l’impression que ceux qui en sont les architectes ne la comprennent pas vraiment, même au moment de la grève finissante. C’est, jusqu’à présent, une réforme dont les termes, plutôt que d’être définis, sont nommés. Peut-être pour éviter de mettre à jour son penchant vers plus d’individualisme par la montée en puissance de la retraite par capitalisation qu’elle favorise.

Chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits, disent ces messieurs. Mais ne pourraient-ils pas nous éclairer sur la différence entre la retraite par point et le régime actuel, les deux étant à leur dire par répartition ? S’agirait-il alors seulement d’un changement d’unité de compte ? Et serait-ce si différent de dire que chaque jour, ou semaine, ou mois travaillé, ouvre les mêmes droits ?

La pauvreté s’hérite aussi

Ils nous disent qu’il s’agit d’un système universel. Mais l’assiette des cotisations, le revenu, est très inégalement répartie – et ces inégalités ne doivent rien ou presque aux inégalités de productivité. De quelle universalité s’agit-il si on touche la même fraction de retraite par euro cotisé que notre espérance de vie soit de 90 ans ou de 65 ans ? Le mot universel est musical, mais le mot équitable aussi. Or on sait deux choses à ce sujet. D’abord que les différences d’espérances de vie sont notables entre professions. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a, par exemple, montré qu’il existait un écart de huit ans d’espérance de vie entre diplômés et non diplômés. Plus encore, cet écart semble être destiné à persister. La « courbe de Gatsby le Magnifique » (selon les termes utilisés par Alan Krueger, président du Conseil des conseillers économiques du président Obama) met en relation la concentration des richesses au temps des parents et la mobilité sociale de leurs enfants. La conclusion, que l’on n’espérait pas, est que la pauvreté s’hérite aussi, comme la difficulté à gravir l’échelle sociale.

Le malaise le plus grand vient de l’apparente impossibilité de cerner le sujet, chaque question renvoyant à une autre. Georges Marchais [secrétaire général du Parti communiste français de 1972 à 1994] rétorquait à ses interviewers qui lui reprochaient de ne pas traiter du sujet : ceci peut bien être votre question, mais cela reste ma réponse. J’ai l’impression d’un grand retour de Georges Marchais, la sympathie en moins. Par exemple, on calculera désormais le salaire de base sur la carrière entière. Il devrait donc en bonne arithmétique être plus bas. C’est clair, non ? Pas vraiment, si le salaire de base servant de référent à la retraite était augmenté, comme semblent l’indiquer les promesses salariales faites aux professeurs. Serions-nous alors à la veille d’un Grenelle qui verra tous les salaires augmenter pour que les retraites ne baissent pas ? Quel beau dénouement ce serait ! Mais si, comme probable, ce n’est pas le cas, que penser d’une « réforme de progrès » dont on exonère certaines catégories pour qu’elles n’aient pas… à en souffrir ? Il faut bien se rendre à l’évidence, en moyenne, les retraites seront plus basses et les salaires, au mieux, continueront leur surplace.

La chute brutale des revenus au passage à la retraite

Il me semble enfin que, tout à leur hâte à trouver des systèmes formellement esthétiques, ces messieurs aient oublié une génération : celle des petits-enfants. Il existe de nombreux transferts non mesurés entre générations qui seront notoirement affectés par la réforme. Ils sont l’essence de la solidarité entre générations. Si, comme il est probable, les cotisations et les retraites baissent relativement, les grands-parents auront du mal à laisser un héritage à leurs vieux enfants et donc à améliorer la vie de leurs petits-enfants. Gatsby deviendra de plus en plus magnifique. Et les vieux parents n’auront qu’à accepter la chute brutale de leurs revenus au moment du passage à la retraite. L’arithmétique nous dit en effet qu’une baisse des cotisations aujourd’hui signifie une baisse de la retraite demain, sauf dans l’hypothèse d’une démographie galopante ! Bien sûr, la réforme comportera des bons côtés, l’augmentation de la retraite minimum par exemple, mais ils viendront, comme à l’accoutumée, d’un transfert de ressources des classes moyennes à la fois vers les pauvres et vers les riches.

Jean-Paul Fitoussi est économiste, professeur émérite d’économie à Sciences Po, membre du Centre sur le capitalisme et la société de l’université de Columbia (New York).

TRIBUNE. L’économiste Jean-Paul Fitoussi s’inquiète du « désordre intellectuel » des architectes de la réforme.
 
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Publié par le février 9, 2020 dans Uncategorized

 

Irlande sortie des urnes, excellents résultats de nos camarades du Sinn Fein

Sondage de sortie des urnes en Irlande  élections 2020: 22% FF, 22% FG, 22% SF – égalité à trois pour la part des voix. Bonne nouvelle, les camarades du Sinn Fein obtiendraient 22% des voix soit une hausse de 10 points depuis les dernières législatives. Avec les indépendants et le S-PBP, la gauche radicale est ce soir la première force politique du pays devant lesbonnets blancs-et blancs bonnets de la droite Fine Gael et Fianna Fail, pourtant il est difficile de penser que les pourcentages se traduiront en siège et surtout en alternance politique vu les systèmes d’alliance nécessaires, mais ici aussi ce qui est révélateur c’est la manière dont le thème du changement nécessaire a été au centre de la campagne, avec une avancée de l’éléctorat vers un choix socialiste porté par des  comunistes faisant cavaliers seuls.  (note et traduction de Danielle Bleitrach)

De gauche à droite: le leader du Fianna Fáil Micheál Martin, le leader du Fine Gael Leo Varadkar et le leader du Sinn Féin Mary Lou McDonald lors du débat final des leaders de la télévision dans les studios RTÉ. Photographie: Niall Carson / PA Wire

De gauche à droite: le leader du Fianna Fáil Micheál Martin, le leader du Fine Gael Leo Varadkar et le leader du Sinn Féin Mary Lou McDonald lors du débat final des leaders de la télévision dans les studios RTÉ. Photographie: Niall Carson / PA Wire

 

Fianna Fáil, Fine Gael et Sinn Féin devraient connaître une égalité extraordinaire dans leur part des voix lors des élections générales de samedi, selon les résultats du sondage de sortie d’ Ipsos MRBI, les trois partis remportant presque la même part des voix.

Les résultats du sondage pour The Irish Times, RTÉ , TG4 et UCD sont les suivants: Fianna Fáil 22,2%, Fine Gael 22,4%, Sinn Féin 22,3%, Green Party 7,9%, Labour 4,6%, Social-démocrates 3,4%, Solidarité-People Before Profit 2,8% et indépendants / autres 14,5%.

Le sondage a été réalisé aujourd’hui dans 250 endroits à travers l’État, parmi 5 376 electeurs qui venaient de voter. Il a une marge d’erreur de 1,3%.

Si ces chiffres sont confirmés lors du dépouillement des votes dimanche, cela signifie que le résultat de l’élection dépendra entièrement de la capacité des partis à transformer leur part du vote en sièges Dáil – le Sinn Féin étant susceptible de lutter pour égaler celui de Fianna Fáil. et le retour de Fine Gael dans les sièges.

Alors que les projections de sièges à partir de ces chiffres doivent être traitées avec beaucoup de prudence à ce stade, les résultats suggèrent que Fianna Fáil rivalisera avec Fine Gael pour être le plus grand parti du prochain Dáil, mais aussi que les deux auront trop peu de sièges pour ancrer une coalition majoritaire à part entière.

La composition possible du prochain gouvernement ne sera pas claire tant que les sièges n’auront pas été pourvus et que les négociations ne seront pas entamées entre les partis. Cependant, il est peu probable que ces négociations soient simples, les promesses préélectorales de coalition rendant tout arrangement gouvernemental difficile.

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En images: l’Irlande se rend aux urnesVOIR MAINTENANT

Le leader du Fianna Fáil, Micheál Martin, a exclu toute coalition avec Fine Gael ou Sinn Féin, tandis que le leader du Fine Gael Leo Varadkar a déclaré qu’il n’entrerait pas au gouvernement avec Sinn Féin, mais pourrait être ouvert à un accord avec Fianna Fáil.

S’il est reproduit lors du dépouillement des votes, les résultats constitueront une percée spectaculaire pour le Sinn Féin, qui obtiendra de loin son meilleur résultat à une élection générale.

Cependant, il est peu probable que le parti déclare vouloir participer au prochain gouvernement à moins que Fine Gael ou Fianna Fáil ne désavouent  leurs positions préélectorales d’exclure une telle coalition.

Le vote de samedi intervient après une campagne dans laquelle le désir de changement parmi les électeurs est devenu le thème central, tous les partis d’opposition se bousculant pour enfiler manteau du changement, et même Fine Gael, au gouvernement depuis neuf ans, promettant un changement s’il est réélu.

Les résultats du sondage ont été annoncés simultanément par l’Irish Times et à la télévision RTÉ 1.

Les sondages de sortie effectués pour l’Irish Times par Ipsos MRBI ont dans le passé prédit les résultats des élections avec un haut degré de précision.

Tout au long de ce week-end, les journalistes et commentateurs de l’Irish Times vous fourniront une couverture complète et actualisée du vote des élections de 2020 et compteront sur irishtimes.com.

Nos journalistes seront à chaque centre de comptage pour relayer les résultats dès qu’ils seront annoncés et nos liveblogs roulants du week-end feront en sorte que vous ne manquiez de rien.

Notre équipe politique offrira des nouvelles, des idées, des analyses et des opinions au fur et à mesure que le décompte se déroulera dimanche et lundi avec des histoires sur chaque circonscription et une analyse de qui pourrait former le prochain gouvernement.

 
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Publié par le février 8, 2020 dans Uncategorized