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A 100% d’ccord avec cette analyse : L’armée syrienne et la Russie sécurisent le Kurdistan syrien contre l’invasion turque !

17 Oct
Non seulement cette analyse correspond à la réalité, mais à l’inverse des errances de la position du PCF, sans parler de celle de Mélenchon, Macron, le PS et tous ceux qui cherchent à masquer l’énorme responsabilité des dirigeants français de droite et de gauche dans ce drame syrien et kurde, elle nous aide à avancer dans l’avenir et à désormais refuser les aventures à pseudo ingérence humanitaire qui ne servent que les intérêts capitalistes et transforment les peuples en victimes. J’ose même dénoncer, jamais les Kurdes ne se seraient mis dans ce piège si la France, appuyée par des irresponsables de gauche ne leur avait fourni des garanties qu’ils ne peuvent aujourd’hui tenir et qu’ils compensent pas des larmoiements impuissants au lieu de faire l’autocritique qui s’impose (note de Danielle Bleitrach)

Lancée le 9 octobre 2019, l’opération d’invasion du nord est de la  par l’armée turque et les milices djihadiste d’Erdogan vient d’être stoppée, par la résistance des kurdes des  défendant les villes de Kobané, Ras Al Ayn ou Qamishli, mais surtout par le déploiement rapide de l’armée syrienne appuyée par la police militaire russe pour protéger la frontière. La Russie garantit en effet l’accord trouvé entre Damas et les dirigeants du Rojava kurdes. Après avoir lâché piteusement leur allié kurde, les américains voient une bonne partie de leur corps expéditionnaire militaire piégés, obligés d’être évacués en toute hâte par les airs, après avoir brulé et fait sauter leurs matériels et les quelques dix bases militaires qu’ils occupaient illégalement dans le nord de la Syrie. Si l’intervention de l’armée syrienne permet de protéger le nord est de la Syrie, les armées de Erdogan continuent de semer la guerre dans une large bande tout au long de la frontière syrio turque, et d’occuper la région d’Afrin et de soutenir les milices islamistes ravageant la région d’Idlieb.

L’armée républicaine et la police militaire russe protègent Manbij, Kobane, Ayn Isa, l’autoroute M4, Tall Tamr, Qamishlo, et Hasakah de l’invasion turque

L’armée républicaine n’a jamais abandonné le nord est de la Syrie. Elle est en effet présente sans interruption dans ses bases des villes de Hasakah et Qamishli, cohabitant avec les milices kurdes. Ces dernières, s’étant emparées avec l’aide des  des champs pétroliers et gaziers de la rive nord de l’Euphrate, interdisaient toutefois tout accès à de larges secteurs du nord est de la Syrie à l’armée syrienne.

Lâchées par les USA et leurs valets de l’Union Européenne, les forces kurdes se sont rapidement tournés vers Damas, avec qui elles s’étaient déjà alliées pour reprendre la ville d’Alep aux terroristes islamistes et avec qui l’alliance tardive n’avait pas permis de sauver la ville d’Afrin des griffes d’Erdogan.

Dès l’accord signé, les troupes syriennes se sont dirigées vers la frontières nord, mais également vers les villes de Tabka et Raqqa qui devaient être sécurisés face à l’Etat Islamique alors que les forces de sécurité kurdes avaient dû les abandonner pour défendre le  contre l’agression turque.

Fait saillant, le déploiement de l’armée syrienne, de Manbij à Kobané est accompagnée par la police militaire russe, déployée de façon symbolique, mais garantissant l’accord entre Damas et les Kurdes, et surtout contribuant à défendre la paix en évitant un embrasement général qui pourrait se produire en cas de confrontation directe entre l’armée syrienne et l’armée turque.

Bloquée durant toute la journée du 15 octobre par le refus de les laisser passer l’Euphrate, les forces russes et syrienne ont réussi à atteindre le 16 la ville de Kobané ou des dizaines de milliers de kurdes se préparaient à l’exode alors que le retrait américain ouvrait la ville symbole de la résistance contre Daech à l’occupation par les milices islamistes du régime d’Erdogan.

Au soir du 16 octobre, les drapeaux du PKK et de la république arabe de Syrie flottent ensemble sur la ville de Kobané.

L’explication de l’opération de l’armée syrienne appuyée par la Russie en une carte

Les deux cartes suivantes montrent le renversement de la situation provoquée par l’intervention de l’armée syrienne appuyée par la police militaire russe

Le ministère des affaires étrangères russe a fait savoir après avoir condamné l’invasion turque que la Russie garantissait l’accord entre Damas et les Kurdes d’une part, d’autre part que Moscou ne laisserait pas la Turquie pénétrer de plus de 5 km en Syrie. Cela correspond de fait à interdire toute avancée supplémentaire à celle faite au 16 octobre par l’armée turque. Sachant qu’il est peu probable que Damas et a fortiori Moscou ne se lancent dans un affrontement direct pour repousser immédiatement au delà de la frontière l’armée turque.

L’armée américaine piégée et humiliée

Si Pompeo a dû se rendre en urgence à Ankara pour négocier, c’est moins pour apporter un quelconque appui américain aux kurdes contre l’offensive turque que pour essayer de sauver l’armée américaine d’une humiliation.

L’annonce brutale du retrait des troupes américaines, alors que plusieurs milliers de soldats américains, français et britanniques se trouvaient – illégalement – en Syrie, a précipité l’invasion turque. Les armées américaines se sont ainsi retrouvées encerclés dans le secteur de Kobané et l’usine Lafarge, l’une de leur base militaire principale. D’un coté les islamistes turques, de l’autre l’avancée vers Manbij à l’invitation des kurdes de l’armée syrienne et de son allié russe.

Le 16 octobre l’usine lafarge était sous le feu des avants gardes islamistes turques, obligeant l’armée américaine à déployer son aviation pour protéger et évacuer ses troupes. Avant le 17 de bombarder sa propre base pour la détruire. Les modalités de retraits américains de Kobané ne nous est pas connues, ces troupes ont elles évacué via la Turquie ? est-ce l’objet des négociations urgentes entre Pompeo et Erdogan. Il est cependant certain que c’est l’armée américaine qui a bloqué la protection de la ville tout au long de la journée du 15 par l’armée syrienne et russe, jetant sans doute des milliers de familles kurdes supplémentaires sur les routes…

On sait par ailleurs que des troupes françaises étaient déployées dans le nord-est syrien, notamment autour de l’usine Lafarge. Déploiement illégal et officieux, cette guerre n’ayant jamais été débattue et votée à l’assemblée nationale. Le régime Macron refuse à ce stade d’indiquer le sort des soldats français également piégés dans ce secteur.

Le piteux retraits de l’Axe Euro atlantique du nord-est syrien est une illustration de la défaite infligée à l’ en Syrie. Une défaite que  a décidé d’assumer en quittant la Syrie alors qu’il mène des offensives économiques et militaires contre la Chine, l’Iran, et pour écraser les pays indépendants d’Amérique latine.

Cela ne doit pas masquer le grave danger et la poudrière qui demeure au Levant : la Turquie est membre de l’OTAN et ni l’UE, ni les USA ne lui ont retiré son statut d’allié. La Syrie est alliée de la Russie et de l’Iran. La guerre par procuration entre l’Iran, Israel , les USA et leurs alliés du Golfe fait rage au Yemen et la guerre menace directement l’Iran… Dans ce contexte, un engrenage vers une guerre régionale, voire mondiale est toujours un danger menaçant.

JBC pour www.initiative-communiste.fr

 

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