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Offensive turque: Pékin appelle à préserver la souveraineté de la Syrie

10 Oct
Encore une réaction normale en droit international et qui sera probablement le sujet réel de la réunion du conseil de sécurité même si la France de macron va probablement tout faire pour la limiter au problème kurde pour légitimer ce qui n’est pas légitimable à savoir l’intervention de la coalition sans mandat de l’ONU et sans accord de la Syrie, la Chine dit à mots à peine couverts le rôle joué par l’occident dans la situation telle qu’elle est. Le PCF pourrait peut-être réfléchir à ses propres communiqués?  (note de Danielle Bleitrach)

Par Le Figaro avec AFP

La Chine abandonne peu à peu son principe de non-ingérence dans les affaires d\'un pays étranger. C\'est particulièrement le cas en Syrie où Pékin a signé un accord de coopération inter-militaire avec le régime de Bachar al-Assad.

Selon le Figaro à partir d’une dépêche de l’AFP: La Chine a appelé jeudi à respecter la souveraineté syrienne, après le lancement d’une offensive turque dans le nord du pays contre les forces kurdes.

«La Chine a toujours pensé que la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie devaient être respectées et préservées», a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang. La communauté internationale doit «éviter d’ajouter de nouveaux facteurs de complication à la situation», a-t-il poursuivi.

La Turquie a lancé mercredi, comme elle l’avait annoncé, son offensive contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans la lutte antidjihadiste, suscitant une volée de critiques internationales et des menaces de sanctions américaines. Le président américain Donald Trump a estimé que l’opération d’Ankara était «une mauvaise idée», tout en espérant que son homologue turc Recep Tayyip Erdogan agisse de manière «rationnelle» et aussi «humaine» que possible.

Quelle est la position de la Chine face au Moyen orient: en pleine évolution. 

En début de semaine, le retrait des troupes américaines de secteurs frontaliers en Syrie et les déclarations contradictoires de la Maison-Blanche ont ouvert la voie à l’offensive. L’intervention turque doit être au centre d’une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi.

La Chine abandonne peu à peu son principe de non-ingérence dans les affaires d’un pays étranger. C’est particulièrement le cas en Syrie où Pékin a signé un accord de coopération inter-militaire avec le régime de Bachar al-Assad, et plus généralement dans le Moyen Orient, mais dans tous les cas cela se traduit par trois constantes:
1) alignement sur la politique russe
2) une tentative d’aller jusqu’au bout de la non ingérence
3) avoir néanmoins des relations avec les oppositions
Mais cette politique de non ingérence est de plus en plus contredite par de nouvelles activités diplomatiques et le souci de la Chine de contribuer à la stabilité de cette région. Il y a également la conscience de l’affrontement inévitable avec les USA et comme ceux-ci interviennent dans la mer de Chine, celle-ci est amenée à intervenir dans les sphères d’influence américaine. Dans ce domaine aussi la Chine est en situation d’apprentissage accéléré.
Danielle Bleitrach
 
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Publié par le octobre 10, 2019 dans Asie, Chine, GUERRE et PAIX

 

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