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Ce ‘Guide De La Bonne Épouse’ de 1955 Explique Comment Les Femmes Doivent Se Comporter Avec Leurs Maris

24 Déc

 je vous assure que cette description n’a rien d’excessif, nous étions effectivement éduquées dans cet esprit là… Ma mère me disait « Arrête de lire, ton mari préférera que tu saches repasser les chemises ». Il y avait une agrégation d’Histoire pour les hommes et de géographie et d’histoire pour les femmes ce qui nous interdisait la spécialisation du chercheur et nous réservait pour le secondaire. Nous avons bousculé tout ça et refusé les stéréotypes, le fait de nous engager en politique, avec un parti communiste fort, a beaucoup joué ans l’accompagnement de nos combats, pour en faire un phénomène de masse même si le PCF n’était pas totalement à l’avant-garde des mœurs, il en assurait le terreau populaire. Faites attention vous êtes ans des temps réactionnaires où vos combats sont dévié vers le ridicule petit bourgeois, rien n’est jamais conquis (Danielle Bleitrach)

C’est tellement fascinant de comprendre comment les gens vivaient – surtout quand nous découvrons que les choses n’ont pas vraiment changé.

Mais parfois, vous tombez sur certaines vieilles traditions et vous n’arrivez même pas à imaginer que les gens les suivaient .

Ainsi en mai 1955, Housekeeping Monthly a publié un article intitulé « Le Guide De La Bonne Épouse », décrivant toutes les manières dont devrait se comporter une femme et comment elle peut être une bonne épouse et une bonne mère.

Ça peut sembler un peu étrange d’accepter ces règles aujourd’hui, mais ça n’en reste pas moins intéressant de voir comment la société se comportait à l’époque.

Faites défiler la page pour voir quelles règles et mères et les épouses devaient suivre à l’époque, et laissez-nous savoir ce que vous en pensez dans les commentaires ci-dessous !

Click Americana
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1.) Préparez le repas tôt. Planifiez à l’avance, le soir précédent même, pour avoir un délicieux dîner prêt à l’heure où il rentre. C’est une manière de lui faire comprendre que vous avez pensé à lui et que vous vous préoccupez de ses besoins.

2.) La plupart des hommes ont faim quand ils rentrent à la maison et la perspective d’un bon repas (particulièrement son plat préféré) fait partie de l’accueil chaleureux dont ils ont besoin.

Flickr/mid-century illustrated
Flickr/mid-century illustrated

3.) Préparez-vous. Prenez 15 minutes pour vous reposer afin d’être détendue quand il arrive. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux, et ayez l’air frais. Il était justement avec des personnes avec des soucis de travail.

4.) Soyez un peu enjouée et un peu plus intéressante pour lui. Sa journée ennuyeuse peut avoir besoin d’n coup de pouce et l’un de vos devoirs et de le lui donner.

Pinterest
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5.) Rangez le désordre. Faites un dernier tour dans la partie principale de la maison avant le retour de votre mari. Rangez les manuels scolaires, les jouets, les papiers, etc. et puis passez un coup de chiffon sur les tables.

And the Words became Books
And the Words became Books

6.) Durant les mois les plus froids de l’année, vous devez préparer et allumer un feu auprès duquel il pourrait se détende. Votre mari se sentira comme dans un paradis de paix et d’ordre, et ça vous rendra plus heureuse aussi. Après tout, s’occuper de son bien être vous fournira aussi une grande satisfaction personnelle.

 
Etsy/printsandpastimes
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7.) Préparez les enfants. Prenez quelques minutes pour laver les mains et les visages des enfants (s’ils sont jeunes), coiffez leurs cheveux, et si nécessaire, changez leurs vêtements.

8.) Les enfants sont des petits anges et il voudrait qu’ils y ressemblent. Minimisez tous les bruits. Au moment de son retour, éliminez le bruit du lave-linge, du séchoir ou de l’aspirateur. Essayez d’encourager les enfants à être calmes.

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9.) Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un sourire chaleureux et montrez de la sincérité dans votre désir à lui plaire. Ecoutez-le

10.) Vous pouvez avoir une douzaine de choses importantes à lui dire, mais le moment de son retour n’est pas le bon. Laissez-le parler d’abord – rappelez-vous, ses sujets de conversations sont plus importants que les vôtres.

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11.) Faites en sorte que la soirée lui appartienne. Ne vous plaignez jamais s’il rentre tard ou qu’il aille dîner dehors, ou dans d’autres endroits sans vous. Au lieu de cela, essayez de comprendre son monde de stress et de pressions et son besoin très réel d’être à la maison et de se reposer.

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12.) Votre but : Essayer de vous assurer que votre maison est un havre de paix, d’ordre et de tranquillité où votre mari peut se ressourcer physiquement et mentalement.

13.) Ne l’accueillez pas avec des plaintes et des problèmes.

Flickr/Isabel Santos Pilot
Flickr/Isabel Santos Pilot

14.) Ne vous plaignez pas s’il rentre tard pour dîner ou même s’il ne rentre pas de la nuit. Considérez ceci comme mineur par rapport à tout ce qu’il a pu endurer ce jour-là.

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15.) Mettez-le à l’aise. Faites en sorte qu’il s’asseye sur un canapé confortable ou qu’il s’allonge sur un lit. Ayez une boisson froide ou chaude prête pour lui.

16.) Arrangez son oreiller et offrez de lui retirer ses chaussures. Parlez d’une voix basse, relaxante et agréable.

The Glamorous Housewife
The Glamorous Housewife

17.) Ne lui posez pas des questions sur ses actions et ne mettez pas en doute son jugement d’intégrité. Rappelez-vous, il est le maître de maison et en tant que tel, exercera toujours ses volontés avec intégrité et véracité. Vous n’avez pas le droit de le remettre en doute.

Pinterest
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18.) Une bonne épouse connait toujours sa place.

Seriez-vous capable de suivre ces règles de la femme au foyer des années 50? Dites-le ci-dessous

Veuillez PARTAGER si ce souffle venu du passé vous a intéressé !

 
15 Commentaires

Publié par le décembre 24, 2015 dans Uncategorized

 

15 réponses à “Ce ‘Guide De La Bonne Épouse’ de 1955 Explique Comment Les Femmes Doivent Se Comporter Avec Leurs Maris

  1. Jeanne Labaigt

    décembre 24, 2015 at 7:51

    Je souscris à tout, mais pas au ruban dans les cheveux !

     
  2. lemoine001

    décembre 24, 2015 at 9:50

    Je comprends bien ce que cette invitation à la soumission peut avoir de révoltant et je partage la critique qui en est faite. Mais, dans le même temps, je ne peux pas m’empêcher d’avoir de l’indulgence pour ce genre de publication qui veut bien faire dans un monde mal fait. Car ce qui est en cause dans ces écrits très datés c’est d’abord la situation de dépendance de la femme au foyer et plus généralement de la femme dans la société bourgeoise. Ne pas remettre en cause cette société conduit à s’y adapter au mieux et dans ce cadre le livre est plein de bons conseils comme le sont aujourd’hui les livres si largement diffusé de développement personnel.

    Ces livres traitent des relations humaines en général (relations dans le travail, relations dans les débats d’idées, relations d’amitiés, relations familiales, d’amitié ou d’amour). Ils m’ont en fait apporté beaucoup pour vaincre (un peu) le mélange de timidité maladive et d’agressivité qui me caractérise. J’ai appris à écouter l’autre, à exprimer ma sympathie (par exemple en imitant sans excès ses mimiques), à répéter la substance de ses propos pour montrer que je les avais compris. J’ai appris aussi à conseiller sans être intrusif, à éviter les formules maladroites (comme « à ta place je ferais….) à exprimer mes sentiments aussi naturellement que possible. Bref, toutes sortes de choses qui sont faciles pour beaucoup de gens mais qui me manquaient. Dans ce type d’ouvrages qui paraitront aussi certainement très datés tout n’est pas à rejeter, loin de là !

     
  3. histoireetsociete

    décembre 24, 2015 at 10:08

    Bref si je résume votre discours Lemoine, dans un monde imparfait et par la faute du capitalisme, il n’en demeure pas moins que c’était bien confortable d’avoir une épouse e ce type;.. Mon opinion est que sur ce point si les femmes attendent que les hommes renoncent à cette position confortable, elles risquent d’attendre longtemps..

     
    • lemoine001

      décembre 24, 2015 at 10:41

      Non, je n’ai rien dit de tel ! Je crois que vous partagez ma tendance à l’agressivité (donc je ne la blâme pas) ! Je dis seulement qu’il vaut mieux être aimable, accueillant et à l’écoute que l’inverse. Cela vaut pour les hommes autant que pour les femmes, et dans le travail pour les patrons comme pour les subordonnés. Par exemple, j’ai été syndicaliste dans le travail, et je sais bien que dans les négociations, il est inutile le plus souvent et même contreproductif d’adopter un ton brutal et arrogant, tout autant que l’inverse d’ailleurs. Je sais aussi que c’est souvent hors du cadre (dans les suspensions de séance), par la relation personnelle bien menée, que se dénouent les blocages et que s’obtiennent les avancées d’abord refusées. Cela vaut tant qu’on a pas construit un rapport de force qui permet de s’imposer (c’est-à-dire malheureusement dans la plupart des situations).

       
  4. Jeanne Labaigt

    décembre 24, 2015 at 11:36

    Il ne s’agit pas dans ce texte d’une « invitation » à la gentillesse et au « savoir-vivre ».
    Il s’agit d’une mise en condition très précise, structurée de petit 1 à petit 17.
    Sur le mode « techniciste » il faut aboutir à ce point qui dit tout « une bonne épouse trouve toujours sa place » Le fameux numéro 17.
    Ce qu’il s’agit de déterminer c’est justement « la place » la juste place.
    Rien n’a changé depuis Aristote dans la Physique,au chapitre de l’étude du mouvement, quand il dit qu ‘il y a mouvement naturel quand les choses ne sont pas « dans leur lieu naturel » par exemple les lourds en nature vont vers le bas leur « lieu naturel », les légers en nature vers le haut comme la flamme ajoute et les femmes vont « rejoindre leur lieu naturel le gynécée ».
    Ici ce texte détermine une « nature » de l’épouse, sa « place » et les mouvements qu’elle doit faire et qui correspondent tautologiquement à sa nature.
    Comme je dois aller retourner mon rôti (c’est vrai de vrai) je continuerai mon petit laîus tout à l’heure…

     
  5. leca

    décembre 24, 2015 at 4:31

    Le type est épuisé. Mais avec son salaire d’homme blanc middle-class il parvient à faire vivre sa famille dans un appartement pas trop moche. C’était en 1955 . Aujourd’hui l’épouse travaille aussi. Et ils sont deux à être épuisés. C’est un progrès. Avec leur deux salaires ils font vivre leur famille dans un immeuble crasseux mais en centre ville à xxxxxx euros le m² remboursable dans 25 ans.
    Les surgelés, les sushis et pizza livrables, les lingettes jetable les aident beaucoup. Ils ont une télé dans leur chambre et s’endorment en regardent Mad men où les personnages ressemblent aux dessins ci dessus..

     
  6. histoireetsociete

    décembre 25, 2015 at 3:12

    Et c’est pour cela que Marx qui lui n’était pas un réactionnaire comme Proudhon qui voyait le progrès dans le passé et dans le maintien des femmes à domicile, pensait que l’atrocité de la condition de la femme et de l’enfant en usine était le véritable chemin de l’émancipation…

     
  7. leca

    décembre 25, 2015 at 10:28

    Le nécessaire et légitime combat féministe est double. Il a lieu au sein du foyer ET dans la société. Il y a interaction entre ces deux formes. S’il a obtenu d’énormes avancées légales et statutaires (toujours fragiles Danielle a raison de le souligner) grâce aux luttes des progressistes, ça coince encore dans les chaumières.
    Les enquêtes le montrent et la pub (reflet de l’idéologie dominante) parle aux ménagères pas aux ménagers (où sont-ils ceux là ?). Les femmes peuvent être désormais premier ministre, boxeuses ou tortionnaires mais qui fait les courses ?.
    Marx a raison, le travail est émancipateur (autant qu’abrutissant). Mais la double journée de travail s’impose encore aux femmes. C’est en la niant, et au nom de l’égalité des sexes que le patronat met fin à l’interdiction du travail de nuit pour les femmes.

     
  8. Jeanne Labaigt

    décembre 25, 2015 at 2:24

    Sur le travail de nuit dans l’industrie des femmes et son autorisation votée de nuit par un tout petit nombre honteux de députés ( je dis honteux car si les communistes ont voté contre ils étaient venus si peu nombreux que cela ne pouvait que passer) , les discussions avec les féministes militantes se concluaient invariablement ,oui mais  » il faut l’égalité de tous devant la loi » et cette loi que je pense toujours inique étant donné la réalité sociale a toujours cours dans la plus parfaite bonne conscience, quand on a été enfant dans des familles où l’usine faisait les trois/huit on sait ,sans explication que l’interdiction était une mesure protectrice de la société toute entière.

    Autre chose: il me revient une réflexion d’un de mes enfants, à qui , tout en repassant, j’expliquais la phrase d’Aristote sur l’esclavage : « si les navettes tissaient seules et les plectres jouaient automatiquement, on n’aurait pas besoin d’esclave », m’a regardée et dit « je me demande bien qui repassait la toge d’Aristote… ce devait être sa femme ». c’est resté célèbre à la maison quand on se colle à une tache très ou trop ménagère « qui va repasser la toge d’Aristote ?  » dit-on en se marrant …

     
  9. leca

    décembre 26, 2015 at 7:34

    .. et le costume noir de Karl Marx qui le repassait ? Jenny ou la bonne ? Peut-on écrire le Capital et faire la lessive ? Liebknecht lavait il les culotte de Rosa quand elle écrivait sur l’imperialisme.Je ne le crois pas du tout.
    Bon là je vous taquine, alors bonne fêtes de fin d’année à toutes et à tous malgré la sinistrose ambiante.

     
  10. histoireetsociete

    décembre 26, 2015 at 7:59

    je connais assez bien la vie de Marx et Engels, le féminisme d’Engels est sans faille, ses comportements sont exemplaires et ce n’est pas un hasard s’il a repris la phrase de Flora Tristan: la femme prolétaire du prolétaire ». Marx a eu parfois des attitudes plus complexes et je sens que l’on va me ressortir son aventure avec la bonne(assumée par Engels)…Mais ce que personne ne lui a jamais nié c’est la manière dont il considérait Jenny et ses filles comme des militantes. Il leur donnait à la fois une éducation bourgeoise (leçons de piano) et à la fois manifestait une parfaite conception de l’égalité, jenny a partagé ses combats et ses filles avec leurs maris ont été des dirigeantes.. C’étaient des êtres libres aux antipodes du monde victorien… Qui repassait le costume de Marx, là aussi ambiguité, Marx a un certain goût de l’élégance et il est pourtant selon son père complètement bohème, même crasseux… (Meihring), les reportages sur sa vie familiale de Marx écrivent un petit appartement en plein désordre avec des restes de nourriture sur les sièges de la salle à manger, les enfants jouant dans le désordre et Marx très attentif et complètement bordélique… Ce qui est sur c’est que par rapport à leur époque et par rapport à l’abominable misogyne qu’est Proudhon Marx et Engels en remontreraient à bien de nos contemporains…

     
  11. leca

    décembre 26, 2015 at 8:21

    Aïe j’aurais du me taire. On écrit toujours la phrase de trop;
    je change de sujet: :Ce que tous les petits fachos du continent voulaient faire mais n’osaient pas , mes compatriotes l’on fait: saccager une salle de prèere et hurler leur haine des arabes. Pas trop fier d’être corse ce matin. Je pense à Danielle Casanova et Gabriel Peri; et aussi au grand père de Talamoni qui était communiste.
    Pace e salute quand m^me

     
  12. histoireetsociete

    décembre 26, 2015 at 4:43

    oui ce qui se passe en Corse est très grave….

     
  13. Xuan

    décembre 27, 2015 at 10:12

    Je reviens sur le commentaire de Leca du 24 décembre : c’est le capitalisme, le travail de la femme et les luttes féministes qui ont laminé « Le Guide De La Bonne Épouse ».
    Simultanément les repères patriarcaux disparaissent. Il se produit une mutation inédite dans les mœurs. Qui assure l’autorité (au singulier ou au pluriel) dans le partage des tâches par exemple ?
    Et pourquoi les divorces ont-ils explosé ?
    Pour des sociétés plus anciennes, pré capitalistes, le bond est encore plus gigantesque.
    En Afrique c’est la communauté qui surveille les enfants. Mais dans les cités ils sont laissés à eux même. L’adaptation est une gageure, c’est peut-être une des causes du « repli identitaire »
    A un moment donné il faudra que les tâches se partagent mais c’est un accouchement douloureux.

     
  14. Zimmermann

    juillet 29, 2016 at 6:31

    Notre mere étais formater pour cela , aujourd’hui dans certain foyer cela ce passe encore !!!

     

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