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L’insulte de macron est voulue…

06 Oct

Macron insulte les ouvriers très sciemment, il s’adresse aux « diplômés »,  aux gagnants s’il y en a, à une jeunesse qu’il veut égoïste et superficielle, aux couches moyennes haïssant plus pauvre qu’eux, à ceux apeurés qui craignent le désordre,  à la petite bourgeoisie vestimentaire, celle qui n’a que ses habits faussement à la mode pour se distinguer des pauvres, tous ceux chez qui on peut cultiver une conception très réactionnaire de l’avenir, et il leur dit vous vous n’avez rien avoir avec ces brutes incapables. Ces gens là sont des vaincus, des minables, des assistés et vous vous êtes l’avenir. C’est pour cela qu’il cultive l’opposition de Mélenchon, les forts en gueule, les débraillés et il leur parle ce qu’il estime être leur langage pour les renvoyer à ces gens sans éducation, ces « inutiles » qui foutent le bordel. Il veut la scission au sein des couches populaires, il la joue, il la provoque et tout ce qui contribue à cette scission est du pain béni.

Il s’adresse bien sûr aux mentalités de droite et d’extrême-droite, mais il table aussi sur le travail opéré sur le PS, sur la rupture de la gauche avec la question sociale, comment cette « gauche » a fait passer ou a tenté de faire passer la revendication salariale   aux bonnes oeuvres de la dame patronnesse  du sociétal, celle qui isole la femme, l’immigré, cherche la fusion du même pour éviter de considérer les véritables antagonismes politiques, ceux entre le capital et le travail.

Feignant, fouteurs de bordel… Pour ceux qui s’étonnent que le président qui affirme vouloir prendre de la hauteur se commette ainsi, il y a de la naïveté dans cette découverte. Le maître du château, le bourgeois qui se prend pour un aristocrate, celui à qui le dédain tient lieu de légitimité a toujours employé un langage grossier pour désigner les subordonnés, c’est le sens que Macron  donne à « jupitérien », l’arbitraire face aux « petits ». Il opère un clivage, il créé une haine de classe tout à fait consciemment et il espère même que cette haine trouvera ses exutoires racistes et sexistes. C’est une image de la société française qu’il est en train de construire pour tenter de durer en s’appropriant les petits diplômés, voués à la précarité, mais que l’on incite à mépriser les ouvriers, les employés, les petites gens,  les vieux, les faibles, ceux à qui l’on peut flanquer des coups en toute impunité, les édentés comme disait Hollande. Il n’en est pas à son premier « dérapage » et quand il va prononcer sa phrase, il cherche la caméra pour être sûr que le « message » passera.

dans le fond, c’est tout ce qu’a pu représenter le parti communiste, une classe ouvrière fière d’elle même et de son apport, aspirant à la culture et au savoir comme à la direction de l’Etat, qu’il tente de mettre en charpie pour répondre au cahier des charges du capital, en finir avec toutes leurs conquêtes et les faire retourner à l’humiliation du 19 e siècle. La seule réponse que l’on puisse faire à une telle provocation est l’unité dans le calme, l’unité des routiers qui imposent un accord de branche et remettent en cause les ordonnances. L’unité de tous ceux qui s’opposent à une telle vision de la société, et cette unité a besoin d’un parti communiste qui sait que la classe ouvrière, le monde du travail est à la base de tous les rassemblement progressiste, ceux qui font s’incliner les arrogants valets du capital. Une classe ouvrière qui s’éduque, aspire à tous les droits y compris celui à la culture, le contraire de ce à quoi le capital veut la réduire. Existe-t-il encore ce parti communiste? je ne souhaite pas revenir sur les propos de cette jeune femme sur les attentats de marseille, mais il faut que les communistes se rendent compte à quel point ils sont eux-mêmes pris dans ce délitement du tissu social sur lequel le discours d’un macron joue et combien ils sont devant la nécessité non de s’affronter mais de s’unir pour retravailler idéologiquement l’unité de cette classe et donc celle de toutes les couches populaires et de la majorité du peuple français, cela passe par une clarté stratégique, notre but, le socialisme, le vrai, la fin de l’exploitation et par l’affirmation de notre identité, celle d’une véritable opposition au capital et pas un nouveau galimatias des bons sentiments.

Emmanuel Macron au moment de lâcher sa phrase.

 

danielle Bleitrach

 

8 réponses à “L’insulte de macron est voulue…

  1. viggo1

    octobre 6, 2017 at 8:17

    A reblogué ceci sur Viggo's bloget a ajouté:
    Va-t-il arriver finir son mandat ?

     
  2. davy

    octobre 6, 2017 at 9:42

    Cette critique de macron, et de son idiosyncrasie de classe est très juste. et c’est un vrai problème. le clivage est voulu parce les dissensions sont un facteur de pauvreté, qui est voulue car c’est un combustible pour les guerres, qui sont voulues.

     
  3. etoilerouge

    octobre 6, 2017 at 1:15

    MACRON affirme des principes qui mènent à la reconnaissance d’êtres supérieurs et d’autres inférieurs. Il est donc raciste et fasciste. Il a aussi tenu un premier discours en ce sens lors de son fameux » dans une gare se croisent ceux qui comptent et ceux qui ne sont rien ». il avait oublié les assassins du peuple et de la jeunesse comme à Marseille où son état de lutte contre le terrorisme a démontré sa totale inefficacité. Incroyable ce sont ceux qui comptent qui ont libéré le futur assassin contre le peuple et la jeunesse qui ne compte pas. Un tel individu et ceux qui le soutiennet, les classes capitalistes, les grands chefs d’entreprise, les détenteurs de fort patrimoine n’ayant aucune solution pour que les millions de jeunes, de travailleurs, de retraités vivent mieux sont à la recherche du maximum de divisions , de violences et de haine pour conserver ce qui leur fait dire: nous sommes ce qui compte. Le vote ne peut plus être dans ce cas le moyen certain du changement mais un des moyens à conjuguer avec d’autres. Seul un vrai PCF , marxiste et léniniste a su le faire dans le passé. Cela sous entend si le PCF veut agir la fin de la stratégie totalement erronnée et de droite du congrès de Martigues.

     
  4. lemoine001

    octobre 6, 2017 at 2:04

    Cette question des diplômés est fondamentale. Emmanuel Todd en fait le clivage social principal, celui par qui les confrontations électorales aux USA comme en France deviennent intelligible. Il occulte ainsi les oppositions de classes tout en mettant le projecteur sur une question réelle qu’on ne peut négliger.
    Il faut nous poser cette question : comment parlons-nous à cette couche sociale diplômées. En paraissant aduler la « classe ouvrière » ne risquons-nous pas de paraitre ne pas reconnaitre son rôle social aujourd’hui fondamental (classe porteuse de force productive principale)

     
  5. josephhokayem

    octobre 6, 2017 at 5:21

    A reblogué ceci sur josephhokayem.

     
  6. etoilerouge

    octobre 7, 2017 at 4:06

    C’est le patronat qui fait un clivage de cette question ( les diplômes) avec ses mouvements et partis politiques…sans résoudre la question. Les ouvriers hautement qualifiés sont aussi dîplomés, c’est la désindustrialisation de notre pays qui fait que ce mouvement des connaissances s’amplifiant n’est pas visible dans la classe ouvrière bien que réel. Cependant les syndicats de cadres inféodés aux caisses patronales ou européennes( y compris l’UGICT CGT) se sont arrogés des droits discriminatoires en faveur de l’encadrement contre tous les autres salariés. Cela ne peut continuer.

     
  7. etoilerouge

    octobre 7, 2017 at 4:09

    La formation dont parle coquin MACRON est fortement monopolisée par les cadres en général au détriment de tous les autres salariés…avec leur concours car ils comprennent bien l’enjeu du savoir et que cela leur permets de rester dans le jeu. Par ailleurs les hauts cadres d’entreprise y compris dirigeant se servent dans ces formations les plus onéreuses et les grandes entreprises alimentent les formations privées contre l’Université et les lycées religieux contre le service public.

     
  8. etoilerouge

    octobre 7, 2017 at 4:17

    Faut-il rappeler que la désindustrialisation n’est pas un phénomène mondial. C’est l’inverse qui est vrai malgré le recul de l’Europe centrale et de l’ex URSS à ce sujet sous le poids de la contre Révolution appelée réforme.

     

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