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Hitler et Franco le 23 octobre 1940, le franquisme n’a jamais été éradique…

23 Oct

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Hendaye 1940. Le dictateur espagnol Francisco Franco lors de son rendez-vous avec Hitler à Hendaya le mercredi 23 de octobre 1940. Sa demande : obtenir les teritoire du Maroc français en échange de l’entrée en guerre de l’Espagne dans la seconde guerre mondiale au côté de l’Allemagne. Après six heures de discussion, aucun des deux chefs d’Etat n’a obtenu satisfaction. http://buscameenelciclodelavida.blogspot.com.es/2012/10/hendaya-1940.html

l’été 1940 et à l’initiative espagnole avaient été exposées par l’intermédiaire de contacts diplomatiques de haut niveau, les conditions d’une éventuelle participation espagnole à la guerre. Les demandes territoriales respectives des deux dictatures pour aborder les négociations étaient:
De la part d’Hitler, la cession d’une des Îles Canaries, une base navale à Mogador ou Agadir et, semble-t-il, l’île de Fernando Póo.
De la part de Franco, en plus de la colonie britannique de Gibraltar, Oran, le Maroc et la Guinée, qui faisaient partie de l’empire colonial français. De plus a été avancée la possibilité de prendre également le Roussillon français.

Le gouvernement Espagnol comme le dit la vidéo était divisée entre germanophiles et ceux partisans d’une certaine neutralité. Franco souhaitait obtenir un maximum d’avantages sans s’engager dans des opérations militaires:
On retrouve en fait la position de l’Eglise catholique qui craint le paganisme nazi, ne souhaite pas s’engager en totalité derrière Hitler mais lui apporte son soutien dans sa croisade antibolchevique.

En outre, Hitler trouvait maladroit stratégiquement de dresser contre lui Pétain par le démembrement de l’empire français. Le 22 octobre, la veille de la rencontre d’Hendaye, Hitler avait rencontré Pierre Laval à Montoire-sur-le-Loir. Sur le chemin de retour, Hitler fit escale à nouveau dans cette commune le 24 octobre, cette fois pour discuter avec le maréchal Pétain et établir les bases de la politique de collaboration : c’est la fameuse entrevue de Montoire. Mais il n’y avait pas que la France, mais aussi l’Italie avec Mussolini qui aurait pu voir, dans une Espagne excessivement favorisée lors des négociations, un obstacle pour ses propres ambitions méditerranéennes.

Hitler et Franco n’arrivèrent pas à un accord, ce qui fait que l’Espagne n’est pas entrée officiellement en guerre. L’action la plus engagée aux côtés de l’Axe est intervenue en juin 1941, quand Serrano Suñer, confronté à des pressions internes de la part de factions pro-nazis en Espagne, proposa l’envoi d’une division de volontaires espagnols venue appuyer l’Allemagne lors de l’invasion de l’Union soviétique. La spontanéité de l’engagement de ces soldats a été mise en doute. Probablement que cette spontanéité était réelle pour une majorité d’entre eux, enflammés par les idéaux fascistes et les idées anti-soviétiques; mais quelques soldats professionnels ont fait partie de cette division. L’armement et les uniformes ont été fournis en totalité par l’Allemagne. La division est connue sous le nom de División Azul et opéra principalement sur le front central et celui de Léningrad.

La question que l’on peut se poser est pourquoi Franco (comme Salazar au Portugal) n’ont-ils pas été inquiétés aux lendemains de la deuxième guerre mondiale et aussi pourquoi est-ce avec la bénédiction des nations démocratiques que le vieux dictateur a pu introniser son successeur, restaurer la monarchie, obtenir l’amnistie des crimes franquistes (les seuls à ne pas avoir été amnistiés ont été les résistants basques) et donc assurer jusqu’à aujourd’hui le maintien en place des bases du franquisme sous couvert de la restauration démocratique avec l’arrivée au pouvoir de Juan Carlos.

 
 

2 réponses à “Hitler et Franco le 23 octobre 1940, le franquisme n’a jamais été éradique…

  1. Didier LAROCHE architecte

    octobre 23, 2013 at 2:12

    Pour une fois, je trouve votre texte très partial et contestable car ne présentant qu’une partie des faits. Vous semblez ignorer que le régime franquiste maintenait également des liens étroits avec les Etats-Unis, obsédés par le maintien de la neutralité espagnole (Gibraltar pris, c’en était fini des opérations britaniques en méditerranée). Vous semblez ignorer que la filière espagnole a été une des plus précieuses pour ceux qui souhaitait quitter la France et rejoindre les Etas-Unis. Franco jouait double jeu en formulant des demandes inacceptables. Il avait surtout pour objectif de reconstruire l’Espagne, de la même manière que Atatürk avait abjuré son successeur de tenir la Turquie coûte que coûte hors d’un éventuel conflit mondial – malgré la présence de nombreux germanophiles – pour permettre l’achèvement de la Révolution nationale; Dans les deux cas, il s’agissait de ne pas comprometre la prise de pouvoir interne, surtout pour l’Espagne qui sortait d’un conflit terrible. Voilà en partie une des raisons de l’attitude bienveillante des leaders occidentaux après la guerre, y compris De Gaulle, malgré les avis de Malraux. Dans ce papier, vous ne faites pas metier d’historien. Mais, par ailleurs, j’aime bien vos coups de gueule quand même….

     
  2. histoireetsociete

    octobre 23, 2013 at 2:58

    vous avez tout à fait raison de compléter car il ne s’agit que de compléments, j’interroge effectivement les raisons qui ont permis de sauver le franquisme et je fais même référence à la position de l’Eglise… mais c’est un autre sujet que cette référence ponctuelle à la poignée de main de Franco parallèle à celle de Montoire avec pétain.

     

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