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Mathilde Landa, la femme qui préféra la mort au catholicisme.

18 Août

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La responsable du PCE se suicida le jour prévu par le régime franquiste pour sa conversion à la prison de Mallorque en septiembre 1942.

Matilde Landa a préféré la mort. En contrepartie de son baptême et de sa conversion au catholicisme, la dictature franquiste avait proposé à la dirigeante communiste d’améliorer le quotidien des enfants des prisonnières de la prison de Mallorque. Matilde choisit ses príncipes. Matilde Landa s’est jetée dans la cour de la prison depuis la terrasse le jour même où était prévue la cérémonie le 26 septembre 1942. Elle s’est suicidée. Les autorités ecclésiastiques des îles Baléares en ont profité pour la baptiser alors qu’elle était à l’article de la mort et complètement inconsciente, profitant des 45 minutes de son agonie.

Quelques minutes avant son suicide, Matilde Landa a écrit une lettre à sa fille où, à demi-mot, elle lui fait part de son départ et lui demande pardon. La cérémonie était prête. “Ils disent que c’est aujourd’hui le grand jour. Doña Barbara et d’autres dames de l’Action catholique ainsi que les bonnes sœurs doivent être en train de savourer la victoire. La douleur dans la poitrine m’empêche de penser, Carmencilla, mais je ne crois pas que l’huile canfrée puisse soulager ma souffrance, car c’est une autre douleur, beaucoup plus profonde qui me presse (…) ».

« Je ne peux pas regarder sans pleurer les visages de ces enfants qu’on menace de priver de lait si je ne me baptise et ne me convertit pas – poursuit la missive – Tu sais, Carmencilla, à quel point je suis soucieuse des enfants, les plus exposés, avec leur petit cœur si sensible, aux caprices des adultes. Je ne peux pas l’accepter, ce serait comme si je me prostituais. Ah ces enfants… peut-être mon attitude est-elle le caprice ? (…) Je suis de trop (…) J’espère que tu continueras à m’aimer et à te souvenir de moi quoi que l’on te raconte et malgré ce que je me propose de faire. Que toi, ma fille, ma toute petite, et ces pauvres enfants me pardonniez ».

Ces mots écrits par Matilde Landa dans une lettre peu avant son suicide sont repris par Antoni Tugores dans l’ouvrage Victimes invisibles.
Matilde Landa rappelle dans cette lettre à quel point la lecture des vers que le poète Miguel Hernandez lui avait dédiés lui manquait. Miguel Hernandez et Matilde Landa s’étaient rencontrés en 1938 alors qu’elle appartenait à la section d’information du sous secrétariat de propagande du Gouvernement républicain et parcourait l’Espagne républicaine en tant que conférencière chargée de remonter le moral aux combattants républicains.

“A Matilde, de Miguel

En terre castillane, le castillan tombait avec la voix plein d’Espagne et la mort joyeuse. Les plus nobles castillans tombent dans les jachères pour la liberté de leurs frères.
Mon sang refuse de voir l’Espagne perdue. Le fascisme d’Allemagne meurt près des chênes. Les plus nobles castillans tombent dans les tranchées pour réduire en cendres les ambitions des tyrans. Espagnols de Castille et castillans d’Espagne, un fusil dans chaque main et chaque jour une prouesse. Je vais combattre l’Allemand qui nous fait la guerre jusqu’à conquérir les horizons de ma terre ».

Ces années voyaient sans cesse grandir la popularité de Matilde Landa. Un an plus tôt, en 1937, Matilde était volontaire au Secours Rouge International où elle avait collaboré à l’évacuation de Malaga. Matilde Landa s’incorpora aux tâches sanitaires d’un hôpital de guerre de Madrid dès le début de la guerre. L’activiste italien Vittorio Vidali « Comandante Carlos » avait affirmé que s’il devait écrire l’histoire de la Guerre civile espagnole il lui suffirait de deux biographies: celles d’Antonio Machado et de Matilde.

Condamnée à mort.

Après la victoire de l’armée de francisco Franco sur la République, Matilde resta à Madrid pour réorganiser le PCE. Elle est emprisonnée le 4 avril 1939 alors qu’elle préparait la fuite de deux camarades du parti. Elle est condamnée à mort par un Conseil de guerre après qu’il lui fut proposé de renier publiquement le PCE contre sa liberté. Elle s’y est toujours refusé.

Condamnée à mort, Matilde rejoint la prison de Ventas à Madrid, qui détenait environ 10.000 prisonnières. Depuis la prison, avec l’autorisation de la directrice, qu’elle avait connue en résidence d’étudiantes, elle organisa l’administration des détenues qui occupait sa propre cellule. Il s’agissait d’une machine à écrire avec laquelle Matilde rédigeait des recours pour que ses camarades ne soient pas fusillées une fois entendues.

Elle devint en peu de temps, la recluse la plus charismatique. La jeune communiste s’était convertie en un symbole de dignité et de résistance pour ses compagnes détenues. Un ami de la famille, proche du régime franquiste, interviendra pour qu’elle ne soit pas exécutée. En échange, le régime la condamne à 30 ans de prison qu’elle devait purger hors de la Péninsule. C’est alors qu’elle fut transférée à Mallorque. C’était en août 1940.

Matilde Landa deviendra alors l’objectif principal de l’Eglise baléare en termes de propagande. Sa conversion au catholicisme serait une arme de propagande redoutable et minerait le moral des vaincus. Il fallait humilier et convertir les vaincus. Matilde fut séparée des autres détenues et ne pouvait parler qu’avec Bárbara Pons, de l’Action Catholique, qui se chargerait de lui faire accepter la conversion au catholicisme. Matilde Landa préféra la mort.

http://www.publico.es/463229/matilde-landa-la-mujer-que-prefirio-la-muerte-al-bautizo

Matilde Landa, la mujer que prefirió la muerte al bautizo

La dirigente del PCE se suicidó en el penal de Mallorca en septiembre de 1942 el día en el que el régimen franquista había organizado su conversión al catolicismo

Matilde Landa prefirió la muerte. La dictadura franquista ofreció a la dirigente comunista mejoras en la alimentación de los hijos de las presas del penal de Mallorca a cambio de su bautismo y conversión al catolicismo. Matilde eligió sus principios. El 26 de septiembre de 1942, día que estaba prevista la ceremonia de bautismo, Landa se precipitó por la terraza hacia el patio interior de la prisión. Se suicidó. En los 45 minutos que duró la agonía de Landa, completamente inconsciente, las autoridades eclesiásticas de Illes Balears aprovecharon para bautizarla en articulo mortis.

Minutos antes de su suicidio, Landa escribió una carta a su hija donde, de manera encubierta, se despedió de ella rogándole perdón. La ceremonia de su bautizo ya estaba preparada. « Hoy es el gran día, dicen. Doña Bárbara, otras señoras de Acción Católica y las monjitas andarán relamiéndose con el triunfo. El dolor del pecho no me deja pensar, Carmencilla; pero no creo que el aceite alcanforado alivie mi sufrimiento, porque otro dolor, más hondo, es el que me acucia (…) ».

« No puedo ver sin llorar los rostros de esos niños a los que amenazan con dejar sin leche si yo no me convierto -prosigue la misiva- Tú sabes, Camencilla, lo mucho que me preocupan los niños, los más desgraciados, con sus corazoncitos, tan sensibles y tan a merced de los caprichos de los mayores. No puedo, no puedo aceptarlo. Sería como prostituirme. Ay, esos niños… ¿Será lo mío un capricho? (…) Quien sobra soy yo. (…) Espero que me sigas queriendo y que te acuerdes de mí a pesar de lo que te cuenten, a pesar de lo que voy a hacer. Que tú, mi niña, mi chiquitina, y esos pobres niños me perdonéis », escribió Landa antes de su suicidio en una carta que recoge Antoni Tugores en la obra Víctimes invisibles.

En esa misma misiva, Matilde Landa recordaba lo mucho que echaba de menos leer los versos que el poeta Miguel Hernández le había dedicado. Hernández y Landa se conocieron cuando, en 1938, la mujer formaba parte de la sección de información popular del subsecretariado de Propaganda del Gobierno Republicano y recorría la España republicana organizando conferencias para levantar la moral a los combatientes republicanos.

‘A Matilde’ de Miguel

« En la tierra castellana 
el castellano caía 
con la voz llena de España
 y la muerte de alegría.

 Para conseguir la libertad de sus hermanos
 caen en los barbechos los más nobles castellanos.

 No veré perdida España
 porque mi sangre no quiere.
 El fascismo de Alemania 
junto a las encinas muere.

 Para hacer cenizas la ambición de los tiranos 
caen en las trincheras los más nobles castellanos.

 Españoles de Castilla
 y castellanos de España
 un fusil a cada mano
 y a cada día una hazaña.

 Voy a combatir al alemán que nos da guerra
 hasta conquistar los horizontes de mi tierra ».

Eran los años en los que la popularidad de Matilde Landa crecía sin parar. Un año antes, en 1937, Matilde había sido voluntaria en el Socorro Rojo Internacional, donde colaboró en la evacuación de Málaga. Cuando estalló la Guerra, Landa se incorporó a las tareas sanitarias en un hospital de guerra de Madrid. El activista italiano Vittorio Vidali « Comandante Carlos » había señalado que si tuviera que escribir la historia de la Guerra Civil española bastaría con dos biografías: la de Antonio Machado y la Matilde.

Condenada a muerte

Con la victoria del ejército de Francisco Franco sobre la República, Matilde Landa se quedó en Madrid para reconstruir desde dentro el PCE. El 4 de abril de 1939 fue detenida mientras preparaba la huida de dos compañeros del partido. Tras ser sometida a un Consejo de Guerra, fue condenada a muerte. Antes, le habían ofrecido salir libre si renegaba públicamente del PCE. También se había negado.

Condenada a muerte, Matilde ingresó en la cárcel de Ventas de Madrid, donde permanecían alrededor de 10.000 presas. Desde dentro, con el permiso de la directora de la prisión, compañera de la residencia de estudiantes, montó la llamada Oficina de Penadas, que se encontraba en su misma celda. Se trataba de una máquina de escribir en la que Matilde escribía recursos para que sus compañeras no fueran fusiladas una vez escuchados sus casos.

En poco tiempo se convirtió en la reclusa más carismática. La joven comunista se había convertido en un símbolo de dignidad y resistencia para sus compañeras reclusas. Un amigo de la familia, cercano al régimen franquista, intercedió para que no fuera ejecutada. A cambio, el régimen la condenó a 30 años de prisión que debían cumplirse fuera de la península. Fue entonces cuando trasladaron a Landa a Mallorca. Era el mes de agosto de 1940.

Landa se convirtió entonces en el objetivo propagandístico de la Iglesia balear. Su conversión al catolicismo sería una gran arma propagandística y minaría la moral de los vencidos. No bastaba con vencer. Había que humillar y convertir a los derrotados. Matilde fue apartada del resto de presos y sólo podía hablar con Bárbara Pons, de Acción Católica, quien se encargaba de que finalmente aceptara la conversión al catolicismo. Matilde Landa prefirió la muerte.

 
 

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