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Violences policières : France 2 et BFMTV, zélées auxiliaires de la préfecture

Violences policières : France 2 et BFMTV, zélées auxiliaires de la préfecture

Qu’elles s’exercent contre les manifestants opposés à la réforme des retraites ou contre un coursier mort à la suite d’un contrôle routier, les violences policières sont légitimées ou édulcorées par le JT de France 2 et par BFMTV. Étonnamment, dans l’affaire du décès de Cédric Chouviat, c’est TF1 qui présente la version la plus équilibrée.

« On revient sur la mobilisation hier contre la réforme des retraites et sur les incidents assez sérieux en fin de cortège à Paris, propose la présentatrice de BFMTV vendredi matin. Seize blessés parmi les forces de l’ordre, vingt du côté des manifestants. » Presque un match nul. « C’est la première fois depuis le début du mouvement que la question de la violence s’invite comme ça dans le débat. » Elle « s’invite » toute seule, vraiment ? Quant à la « première fois », on voit que le présentateur de BFMTV n’était pas dans le cortège du 5 décembre dernier, resté bloqué près de trois heures boulevard Magenta pendant que les forces de l’ordre nassaient la place de la République et l’inondaient de gaz, au point que l’impressionnant nuage de lacrymogènes atteignait deux fois la taille des immeubles.

 

« LFI demande la démission du préfet de police de Paris, Didier Lallement », rapporte le présentateur. « Ils veulent briser le mouvement social par le pourrissement et par la force, s’indigne le député Alexis Corbière. On n’a pas le droit d’utiliser des fonctionnaires de police pour frapper sur d’autres fonctionnaires. » Ni pour frapper sur quelque manifestant pacifique que ce soit, qu’il soit fonctionnaire ou pas.

La présentatrice fait appel à un témoin de première main. « Raphaël Maillochon, vous étiez hier au cœur du dispositif mobile du maintien de l’ordre. » C’est-à-dire embedded avec les policiers, comme à l’accoutumée. « Est-ce que vous avez constaté une violence supérieure de la part des manifestants et une réponse différente des forces de l’ordre ? » « Il n’y a pas eu de changement de doctrine de maintien de l’ordre… » D’où la survenue des habituelles violences. « … Ce qui a pu créer de la violence de la part des manifestants et de la violence légitime de la part des forces de l’ordre puisqu’elle est encadrée légalement. » Légitimes, les coups de matraque et le coup de pied (filmés par Marcel Aiphan) infligées à une paisible manifestante qui cherchait à ramasser son téléphone et qui a fini à l’hôpital ? Pour les dévoués propagandistes de BFMTV, toute violence policière est donc « légitime ».

Selon Raphaël Maillochon, la survenue de violences est due à la configuration du parcours de la manif. Au lieu de larges avenues et de vastes places, « hier, nous sommes passés dans des petites rues ». Pour le reporter, la rue de Chateaudun est une « petite rue », la place Saint-Augustin une mini-placette. « … Avec des policiers de la BRAV que j’ai suivis et qui étaient de chaque côté du trottoir avec les manifestants au milieu. » Le meilleur moyen de créer un climat serein et apaisé, l’extrême violence de ces unités de la Brigade de répression des actions violentes (récente résurrection des « voltigeurs ») ayant été maintes fois documentée, notamment par une enquête de Libération revenant sur leurs méfaits le 5 décembre dernier.

 

« A chaque fois qu’un black bloc se constituait, poursuit le reporter, il y avait obligatoirement une charge des policiers. Je le rappelle, les charges ne se font pas forcément après des sommations de la part des commissaires. S’ils sont témoins d’actions violentes, ils peuvent intervenir directement, c’est légalement écrit dans le code de la sécurité intérieure. » Selon BFMTV, ils peuvent donc « légalement » rouer de coups un homme qui se couche sur une amie infirmière pour la protéger de la violence des policiers, comme sur cette vidéo de Brice Ivanovic.

« J’ai pu voir des actions des forces de l’ordre qui peuvent paraître beaucoup plus violentes à l’image. » C’est juste une question d’image, dans la réalité, leurs actions étaient très câlines. « Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a un contexte. Hier, j’ai vu énormément de pavés voler dans le ciel parisien, atterrir sur les forces de l’ordre. Dans la compagnie que j’ai suivie, il y a eu seize blessés, des personnes qui se sont pris des pavés. » Mais alors, pourquoi ce tir de LBD à bout portant (filmé par Laurent Bigot et Hugo Murail) alors que les policiers ne subissent aucune agression, aucun jet de pavé ? Deux solutions : soit Raphaël Maillochon ment délibérément, soit son regard est altéré par son choix de se placer du côté policier, sans contrepoint. Dans les deux cas, il ne s’agit pas de journalisme mais de propagande.

« A chaque fois, ils allaient au contact des manifestants avec leurs matraques », insiste le reporter avant de conclure : « Ce sont les ordres données par l’état-major à la direction de l’ordre publique et de la circulation et le préfet de police. » Des ordres forcément légitimes, qu’il serait criminel de remettre en cause. Au passage, merci et bravo aux reporters indépendants (et à leur collectif Reporters en colère) qui mettent leur sécurité en danger pour documenter ce que BFMTV ne montre jamais. Ce 9 janvier, certains ont eux-mêmes subi les violences policières (comme sur cette vidéo de Marcel Aiphan) et deux ont fini au poste, dont le célèbre Remy Buisine, de Brut… Hier soir, Laurent Bigot écrivait : « Je suis sur le mouvement des Gilets jaunes depuis un an, j’en ai vu, filmé et subi des violences policières mais là ça dépassait l’entendement. Arrivé place Saint-Augustin, je me suis assis et j’ai pleuré. C’est au-delà de la colère. »

Pendant ce temps, comme à son habitude, BFMTV joue donc son rôle d’auxiliaire de police. Sans parler de la jubilation de Dominique Rizet et consorts à commenter la violente répression du mouvement des Gilets jaunes, un exemple récent est venu rappeler son goût pour le journalisme de préfecture. Dimanche dernier, on apprenait la mort de Cédric Chouviat, coursier à scooter décédé après un contrôle routier le vendredi précédent à Paris. BFMTV publie alors sur son site un article qui reprend en tous points la version policière, sans jamais la remettre en cause ni même employer le conditionnel.

 

On y apprend dès le « chapô » que « l’homme avait été interpellé alors qu’il téléphonait au volant (sic) de son scooter ». L’information est répétée dès la première phrase de l’article, « les forces de l’ordre arrêtent un homme qui téléphonait alors qu’il conduisait son scooter ». La phrase suivante indique que l’article est bâti à partir de « sources policières ». Selon lesquelles toute la faute repose sur Cédric, « irrespectueux et violent ». Après quoi, sans aucun lien de cause à effet, « les forces de l’ordre remarquent que le visage du pilote du scooter est bleu ». Sans doute un schtroumpf déguisé en livreur.

Mardi matin, les avocats de la victime (Arié Alimi et William Bourdon) et sa famille tiennent une conférence de presse dans les locaux de la Ligue des droits de l’Homme. Grâce à un appel à témoins, ils présentent des témoignages et des vidéos accablants pour les policiers. Cédric Chouviat n’a nullement été « violent », comme le prétend BFMTV. C’est parce qu’il filme les policiers que ces derniers deviennent, eux, particulièrement violents. Ils le projettent au sol au moyen d’une clé d’étranglement puis effectuent un placage ventral en se mettant à quatre sur son dos, sans lui avoir retiré son casque. L’interpellé s’agite désespérément jusqu’à s’immobiliser totalement, inconscient.

 

Les témoignages bouleversants de dignité et de courage du père, de l’épouse et d’une fille de la victime (voir ici l’intégralité de la conférence de presse captée par David Dufresne) attestent que Cédric ne pouvait avoir son téléphone à l’oreille en conduisant. En tant que coursier professionnel, il est équipé d’un casque « à 600 euros » muni d’un micro et d’un écouteur, un système qui décroche automatiquement le téléphone placé sur son torse. D’ailleurs, la première version qui leur est donnée quand ils viennent se renseigner au commissariat du 7e arrondissement est celle d’une interpellation pour une plaque minéralogique poussiéreuse, illisible… Pour ajouter à leur angoisse, les policiers ne leur disent qu’au bout d’environ six heures, sous la pression de son épouse, que Cédric est hospitalisé. Entretemps, ils ont appelé les urgences de tous les hôpitaux… en vain, puisque que Cédric était en réanimation.

 

L’article de BFMTV paru le dimanche est donc totalement mensonger. Les « sources policières » n’ont jamais été vérifiées, alors même que la chaîne diffuse en ce moment un spot d’autopromotion dans lequel elle s’enorgueillit de « vérifier l’information ». Comme d’habitude, BFMTV fait le contraire de ce qu’elle prétend et bafoue l’éthique journalistique. Le mardi, heureusement, la chaîne relaie honnêtement les déclarations des avocats et de la famille puis les résultats de l’autopsie tombés dans l’après-midi, et fait témoigner le père et l’épouse de Cédric. Mais le fallacieux article initial, malgré mon signalement, reste en ligne jusqu’à ce jour (10 janvier). Une véritable insulte à la mémoire de la victime et à la douleur de la famille.

 

Le sommet de l’ignominie — et le journalisme de préfecture le plus zélé — est atteint par le 20 heures de France 2 le mardi soir. Anne-Sophie Lapix annonce en titre : « Interpellé parce qu’il téléphonait en conduisant son scooter, un homme de 42 ans est mort dimanche à Paris. » La version policière reste de mise malgré les éléments contradictoires. Et la présentatrice de rappeler en développant : « Il avait été interpellé alors qu’il téléphonait en conduisant… » Je vais finir par croire que l’utilisation d’un téléphone pendant que l’on conduit est passible de la peine de mort. Par contraste, le sujet de TF1 est un modèle d’équilibre et de prudence. « Les raisons de son arrestation sont floues », indique le reporter.

« Sa famille dénonce une bavure, l’autopsie révèle qu’il a succombé à une asphyxie avec fracture du larynx », précise Anne-Sophie Lapix. La prétendue « enquête » des journalistes de France 2 ne fait qu’accroître le malaise suscité par la version de la présentatrice. « Les gestes pratiquées par ces policiers pour interpeller ce livreur plaqué au sol ont-ils provoqué sa mort ? » Ou bien Cédric a-t-il avalé une arête de travers ? « Selon le procureur de la République, les premiers résultats de l’autopsie établissent une “manifestation asphyxique avec une fracture du larynx”. »

 

Et la journaliste d’ajouter une phrase retranscrite en grand format à l’écran : « L’homme avait aussi “un état antérieur cardio-vasculaire”. » Une précision douteuse, insinuant que Cédric Chouviat a succombé à une prévisible crise cardiaque, comme si la fracture du larynx et l’étouffement n’étaient que des circonstances annexes. La famille de la victime a pourtant bien témoigné que, si Cédric faisait un peu d’hypertension, un récent examen cardiaque pratiqué pour l’autoriser à la pratique sportive ne révélait aucun souci.

De son côté, TF1 s’abstient de mentionner cette fausse piste et, au contraire, relaie un extrait du plaidoyer d’Arié Alimi dans lequel l’avocat explique les dangers de la technique du placage ventral, déjà cause de plusieurs décès en France et interdite dans de nombreux pays. Puis le reporter interroge un médecin urgentiste, Gérald Kierzec, qui précise : « Une fracture du larynx, c’est traumatique, c’est pas spontané. On n’a pas de fracture du larynx comme ça. C’est un choc violent [le placage ventral avec le casque, ndr] ou une strangulation [la clé d’étranglement, ndr] qui peuvent provoquer cette fracture, mais de manière relativement violente. » La piste de la cacahuète avalée de travers est donc démentie par TF1.

 

« Sur ces images filmées par un passant, poursuit la journaliste de France 2, l’échange entre ce livreur et ce policier semble virulent. » Ces images sont tellement floutées qu’on ne distingue pas qui est qui. Alors que celles de TF1, éclairées par le commentaire qui désigne la position de Cédric sont plus lisibles et prouvent que le coursier n’est pas « virulent ». « Selon la police, l’homme téléphonait en conduisant, insiste France 2, il était agressif et refusait d’être interpellé. » Toujours la même version, répétée pour la troisième fois, mais enfin sourcée.

 

Puis le seul extrait de la conférence de presse du matin choisi par France 2 renforce son parti-pris en faveur de la version policière. On y entend Doria Chouviat, l’épouse de Cédric : « Je réfute pas l’hypothèse qu’il ait pu être insultant, je le dis honnêtement. Est-ce que pour autant il mérite ce qui lui est arrivé ? » Voilà donc la cause du drame… Un homme « insultant ». France 2 passe totalement sous silence les autres parties des témoignages de son épouse et de son père (lequel était aussi son employeur en tant que patron d’une société de transports). Selon eux, les contrôles routiers étaient le lot quotidien de Cédric, puisqu’il était coursier, et s’il s’est parfois fait verbaliser, tous ces contrôles se sont toujours très bien passés. Il a donc fallu qu’il se passe quelque chose de grave pour que Cédric décide de filmer les policiers et leur adresse d’éventuels reproches.

 

TF1, à l’inverse, choisit un extrait du témoignage du père de Cédric où s’expriment la force de l’émotion et la gravité de l’injustice : « On a assassiné mon fils. Quand mon petit-fils me demande, je lui dis : “On a assassiné ton père.” » Cédric était en effet le père (aimant et aimé) de cinq enfants.

 

Pour finir, la journaliste de France 2 laisse la parole aux autorités compétentes. « Le ministre de l’Intérieur assure de son côté : “Les résultats de l’autopsie soulèvent des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence.” » Ben voyons. « L’IGPN a été saisie pour tenter de préciser les circonstances de l’intervention des policiers, conclut la reporter. Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte. » Elle ne précise pas qu’elle a été ouverte à la suite d’une plainte de la famille avec constitution de partie civile, les pièces de la procédure d’une enquête de l’IGPN n’étant jamais transmises aux avocats de la victime — sans parler de la propension de cette institution à classer sans suite les plus graves et les plus évidentes violences policières.

 

Ce mardi soir, pour bénéficier d’une information honnête, il valait mieux regarder la chaîne de Bouygues plutôt que celle du service public.

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Quand on me demande pourquoi à 83 ans je manifeste pour un système de retraite qui ne me concernerait pas, je réponds:

  • Être communiste mode d’emploi . Il me semble que j’ai l’air d’être un peu plus jeune que la photo, mais vu le nombre de jeunes qui m’interpellent dans les manifs ça doit pas être loin…

1) après la réforme des retraites, le système sera encore moins pérennisé qu’avant et nous irons de plus en plus vers un système à l’américaine, comme ça va très vite, les dommages collatéraux risquent de m’atteindre…
2) après la réforme des retraites, ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin, ce sera la sécurité sociale leur prochain objectif de réforme.
Et là, non seulement ça me concerne mais je suis en première ligne parce que si à 83 ans je peux manifester, analyser ce qui se passe je le dois à l’excellent système de soin dont j’ai bénéficié et là:
3) ils vont vite rattraper le temps « gagné » et me le piquer pour me transformer en grabataire candidate à l’euthanasie pour ma dignité bien sûr…
4) et puis dans le peu de temps qui me reste je n’ai pas envie d’un Etat policier dans lequel comme aujourd’hui grâce à Castaner j’ai 8 fois plus de chance d’être tuée par un policier que par un terroriste, alors comme j’ai du mal à courir, euthanasie pour euthanasie, j’espère au moins en tombant freiner la charge… et comme je manie assez bien la canne, je peux aider…

 

5) en tant que communiste, enfin de ma génération, j’ai conscience de participer à un grand mouvement… Comme le disait le pape François, ce n’est pas une période de changement, c’est un changement d’époque et y participer pour moi c’est conquérir une manière d’éternité… Mais peut-êtere est-ce là quelque chose que les moins de vingt an ne peuvent pas connaitre mais le communisme ce fut et ça est encore une civilisation, un devenir de l’humanité, et il me semble que là c’est projet contre projet…

Danielle Bleitrach

 

 
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Publié par le janvier 11, 2020 dans France, pcf, SYNDICATS et LUTTES SOCIALES

 

Des millions de Français ont protesté contre la réforme des retraites. Ministère des Finances a proposé des négociations

les communistes russes parlent de nos manifestations, mais maîtrisent mal l’orthographe de nos dirigeants de seconde zone…Chez nous on maitrise l’orthographe de « Poutine », mais on ne parle jamais des luttes en Russie. (note de Danielle Bleitrach)

10 janvier 2020 16:30
Des millions de Français ont protesté contre la réforme des retraites.  Ministère des Finances a proposé des négociations

Photo: Lafargue Raphael / ABACA

Environ 1,7 million de personnes ont participé à des manifestations contre la réforme des retraites, qui ont eu lieu dans 90 villes de France. Cela a été dit dans le plus grand syndicat français « Confédération générale du travail » (CGT), rapporte TASS

«Il s’agit d’une grève historique. Le nombre de manifestants s’est avéré encore plus important que ce qui avait été noté le premier jour de la grève (1,5 million de personnes – environ Ed) », a déclaré la CGT dans un communiqué. Le syndicat a appelé ses partisans à poursuivre la mobilisation du 10, puis du 11 janvier. « Samedi sera l’occasion d’élargir notre mouvement, en attirant tous ceux qui nous soutiennent », ont-ils déclaré.Selon le ministère français de l’Intérieur, 452 000 personnes ont participé à des manifestations à travers le pays, dont 56 000 manifestants ont été dénombrés par le ministère parisien.

En France, jeudi était le 36e jour de protestation contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement. Des milliers de manifestations et processions ont lieu ce jour à Toulouse, Marseille, Bordeaux et Lyon. Au total, plus de 200 manifestations et, en général, au moins 400 sortes de manifestations différentes auront eu lieu. Pour cette raison, la plupart des modes de transport ne fonctionnaient pas. Ce jour-là, le record de la grève des cheminots de 1986, considérée comme la plus longue, a été battu.

Une série de grèves contre la réforme des retraites a débuté en France à l’initiative des syndicats le 5 décembre. La grande majorité des manifestants sont des salariés de la Société nationale des chemins de fer français et de la régie des transports autonomes de Paris. L’une des principales raisons de leur mécontentement est la décision des autorités de supprimer les tarifs spéciaux de pension pour des dizaines de catégories de citoyens, ainsi que l’intention de porter à 64 ans l’âge auquel la pension est versée en totalité. Les syndicats ont annoncé leur intention de faire grève jusqu’à ce que le gouvernement français abandonne la réforme sous sa forme actuelle.

Le 5 janvier, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Mer, a appelé les grévistes opposés à la réforme des retraites à trouver un compromis dans les négociations avec le gouvernement.

Le Mer a souligné que « le moment est venu de trouver un compromis ». Selon lui, le Premier ministre français Eduard Philippe « a répondu à l’inquiétude » exprimée par les syndicats sur un certain nombre de principes proposés par les autorités du projet.

«La réforme que nous proposons est juste: elle bénéficiera aux mères célibataires, aux agriculteurs et aux hommes d’affaires», a déclaré le ministre.

 

Réforme des retraites : « Le mode de calcul mystérieux » de la valeur du point

La « réforme » et la logique « comptable » qui la sous-tend est de plus en plus obscure mais ce qui est clair c’est au profit de qui elle est faite. Certainement pas comme le montre le bref calcul ci-dessous pour le citoyen lambda, d’où la difficulté de le trouver pour lui faire raconter le bénéfice personnel qu’il en escompte. En cherchant bien on trouve l’usager excédé mais il vaut mieux ne pas trop lui demander contre qui… BMTV et les médias  ont bien du mérite de continuer à manifester une fidélité aussi aveugle sans même avoir été énuclés par un sbire de Castaner en proie à une pulsion sadique avec des armes létales à leur disposition (note de Danielle Bleitrach).

La réforme annonce une valeur de point de 0,55 euro pour 10 euros cotisés, soit un ratio de 1 sur 18. Or 18 est le nombre d’années entre l’âge « pivot » de 64 ans et l’espérance de vie moyenne, 82 ans, observe Yves Faucoup, spécialiste de l’action sociale. Un hasard ?

Publié le 07 janvier 2020 à 14h10 – 

« Depuis que le débat est lancé sur cette réforme, ni Jean-Paul Delevoye, ni aucun ministre n’a expliqué de quelle manière cette valeur du point avait été calculée. » (Photo : Edouard Philippe à l’ouverture de la réunion multilatérale de concertation avec les organisations syndicales et patronales sur la réforme des retraites, mardi 7 janvier
.)
« Depuis que le débat est lancé sur cette réforme, ni Jean-Paul Delevoye, ni aucun ministre n’a expliqué de quelle manière cette valeur du point avait été calculée. » (Photo : Edouard Philippe à l’ouverture de la réunion multilatérale de concertation avec les organisations syndicales et patronales sur la réforme des retraites, mardi 7 janvier
.) JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

Tribune. Le rapport Delevoye publié en juillet (« Pour un système universel de retraite », voir lien PDF) décrète que « la valeur du point servant au calcul de la retraite serait fixée à 0,55 euro au démarrage du système universel » (« Synthèse », page 7). Plus loin, page 18, il est dit qu’il y aura une valeur d’acquisition (un point pour 10 euros cotisés), et une valeur de service au moment du départ en retraite qui sera fixée « de sorte que 1 point soit égal à 0,55 euro de retraite annuelle ».

La seule justification, sur 132 pages de rapport, est la suivante : « En l’état des hypothèses actuelles (1,3 % de productivité du travail) », le rendement définitif ne sera acté qu’en 2024 « en fonction des hypothèses économiques qui prévaudront alors ». Quelques lignes plus loin, une phrase quasi identique est répétée.

Depuis que le débat est lancé sur cette réforme, ni Jean-Paul Delevoye ni aucun ministre n’a expliqué de quelle manière cette valeur du point avait été calculée. « Les hypothèses actuelles de la productivité » est une formule bien vague : en admettant que ce soit la vraie raison, il n’empêche que l’on devrait savoir comment on parvient à ce taux de 0,55 pour 10 euros cotisés. L’explication n’apparaît ni dans les documents des syndicats, ni dans les débats publiés par les journaux.

Lire aussi  Réforme des retraites : « La méfiance est renforcée par le fait que la valeur du point semble sortir d’une boîte noire, sujette à toutes les manipulations »

Pourtant, ce chiffre de 5,5 % correspond à un ratio de 1 sur 18. Et l’on a alors l’explication d’un calcul tout simple que les promoteurs de la réforme se sont bien gardés de révéler : il faut dix-huit ans pour que les sommes cotisées soient épuisées. En 2018, l’espérance de vie générale des hommes était à 79,5 ans et celle des femmes à 85,4 ans, soit une moyenne à 82,5 ans : dix-huit ans est la durée de vie entre 64 (le fameux « âge pivot ») et 82 ans (même si l’espérance de vie réelle à 64 ans est en réalité un peu supérieure).

 

La plus grande grève jamais réalisée en Inde secoue le gouvernement de Modi

Outre les industries, les employés des banques, des transports, des ports, des bureaux gouvernementaux, des travailleurs des régimes et des agriculteurs et des ouvriers ruraux ont cessé de travailler. Cela concerne environ 250 millions de travailleurs, dans le silence de nos médias, comme ils font silence sur d’autres forts mouvements ouvriers dans le monde, des mouvements qui refusent les divisions de caste, de religion et qui dénoncent le chômage, la misère, les privatisations et la politique au profit des grandes multinationales… C’est la planète entière qui n’en peut plus du capitalisme (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Grève générale

L’Inde s’est réveillée le 8 janvier, pour assister à la plus grande grève de tous les temps avec environ 250 millions d’ouvriers, d’employés, d’agriculteurs et d’ouvriers ruraux arrêtant le travail et dévalant les rues pour protester contre les politiques économiques du gouvernement Modi et ses politiques de division.

Des rapports provenant de divers États indiquent que la grève était complète dans le secteur public du pays dans des secteurs tels que l’acier, le charbon, les autres mines, la production de défense, les ports et les quais, le pétrole et le gaz naturel, les télécommunications, la production d’électricité, etc. les industries étaient également pour la plupart fermées.

En plus de cela, les travailleurs du secteur privé dans l’ingénierie, l’automobile et les composants, les télécommunications, les métaux, les textiles et les vêtements, l’énergie et de nombreux autres secteurs étaient en grève.

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Arrêt de bus déserté à Sangrur

Les transports ont été affectés dans tout le pays, car des camions, des bus, des pousse-pousse et des taxis étaient arrêtés dans la plupart des régions pendant que les cheminots organisaient des manifestations de protestation. Dans de nombreuses régions, comme le Bengale occidental, le Bihar, le Punjab, etc., les services ferroviaires ont été bloqués par des manifestants. Des manifestants se sont affrontés avec la police dans plusieurs États.

Dans les zones rurales, des protestations et des interruptions de circulation ont été observées dans près de 480 districts du pays alors que des milliers d’agriculteurs et de travailleurs agricoles, ainsi que des travailleurs ruraux non agricoles, se sont manifestés, à l’appel de l’AIKSCC, une plateforme parapluie de plus de 175 organisations.

Les étudiants de plus de 60 universités et institutions, ainsi que leurs collèges affiliés, ont également observé une grève avec des milliers de manifestants après le boycott des cours.

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La grève de protestation a été déclenchée par une plateforme conjointe de 10 syndicats centraux. Un seul syndicat, le Bhartiya Mazdoor Sangh affilié à Rashtriya Swayamsevak Sangh, a refusé de participer. Cependant, son retrait ne semble pas avoir fait de différence dans la participation à la grève, qui a été décrite comme «sans précédent». Le soutien a été accordé par des dizaines de fédérations et syndicats indépendants.

Une plate-forme conjointe de 175 organisations d’agriculteurs et de travailleurs agricoles a également apporté son soutien et appelé à une grève rurale simultanée. Le gouvernement avait lancé un avertissement aux fonctionnaires et aux employés du secteur public de ne pas participer à la grève. Mais cette menace semble avoir été catégoriquement rejeté.

Les revendications des travailleurs / employés en grève comprennent une augmentation des salaires minimum, une réduction de la hausse des prix, des politiques visant à lutter contre le chômage qui fait rage, le renversement des modifications hostiles de la législation du travail, la fin de la liquidation du secteur public, la réduction des contrats et le travail occasionnel.

Les agriculteurs et les travailleurs agricoles exigent de meilleurs prix pour les produits, une augmentation des salaires et un abandon complet de la dette. Les autres revendications importantes des travailleurs et des agriculteurs sont le retrait des lois sur la citoyenneté communautaire (CAA et processus NPR / NRC associé), la fin des attaques contre les minorités et ceux qui protestent contre le gouvernement, et la destruction des dispositions constitutionnelles. Les syndicats ont également condamné les récentes attaques contre des étudiants de Jamia Millia Islamia, de l’Université Jawaharlal Nehru, de l’Université musulmane d’Aligarh, de Jadavpur, etc.

La grève et les actions de protestation ont acquis une intensité accrue en raison des récentes mesures prises par le gouvernement Modi pour demander aux gens de prouver leur citoyenneté, dans le but secret de cibler la communauté musulmane minoritaire. Cela a conduit à des manifestations massives tout au long du mois dernier et cette colère, convergente à la détresse économique du pays, a trouvé son expression dans la grève.

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Dans l’Himachal Pradesh, les travailleurs défient les chutes de neige pour faire de la grève un succès.

LA DÉTRESSE ÉCONOMIQUE ALIMENTE LA COLÈRE

Plus de 7,3 millions de personnes, principalement des jeunes, sont actuellement au chômage selon les estimations du Center for Monitoring Indian Economy. Il s’agit peut-être de la plus grande armée de chômeurs que l’Inde ait jamais connue. Le taux de chômage s’élevait à 7,7% en décembre 2019, tandis que dans les zones urbaines, il était encore plus élevé à 8,9%.

Parallèlement, les prix de détail du blé ont augmenté de 56%, atta (farine de blé) de 26% et ceux du riz de 14% au cours de la dernière année, alors que le gouvernement Modi disposait de stocks record de céréales vivrières, quelque 567 lakh tonnes en décembre 2018, en hausse de 25% par rapport à l’année dernière, et plus du double de la norme de stockage de céréales vivrières de 214 lakh tonnes.

Depuis plus de quatre ans, le gouvernement ne répond pas aux demandes de longue date des travailleurs industriels et agricoles de fixer un salaire minimum digne. En fait, les modifications apportées à la législation du travail indiquent que le gouvernement autorisera l’augmentation des heures de travail mais permettra aux employeurs de fixer leurs propres salaires en maintenant les niveaux légaux à un niveau bas.

Il y a un mécontentement et une colère généralisés à l’égard de la façon dont le gouvernement Modi s’est incliné devant les grandes entreprises et les sociétés multinationales, en ignorant  les voix des travailleurs du pays. Non seulement il a réduit les impôts des sociétés et accordé d’énormes concessions aux grands industriels, mais le gouvernement a également ouvert plusieurs secteurs aux capitaux privés et même étrangers, comme le charbon, la production de défense et les chemins de fer.

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Selon les données publiées par le département des investissements et de la gestion des actifs du ministère des Finances (DIPAM), le gouvernement du BJP a vendu pour 2,97 lakh crore d’actifs du secteur public dans sa règle depuis 2014. Si vous ajoutez la vente proposée de BPCL, CONCOR et SCI, dont la valeur nette combinée est estimée à environ Rs.76,000 crore, le désinvestissement total effectué par le gouvernement atteint Rs.3,73 lakh crore.

Dans les zones rurales, les salaires des travailleurs agricoles sont restés pratiquement stagnants au cours des deux dernières années malgré des récoltes exceptionnelles. Les agriculteurs ont protesté à plusieurs reprises et demandé une augmentation des prix de soutien et un renforcement du système d’approvisionnement afin de les éviter de tomber dans la paupérisation. Avec plus de la moitié des agriculteurs du pays endettés et la dette étant la principale raison des suicides inadmissibles, la demande de levée totale de la dette a également été soulevée à plusieurs reprises. Mais le gouvernement Modi continue de tromper les agriculteurs en affirmant qu’il donne déjà les niveaux de prix nécessaires.

LUTTER POUR CONTINUER

Il s’agit de la quatrième grève nationale des travailleurs sous le régime de Modi, les trois précédentes étant – le 2 septembre 2015; le 2 septembre 2016 et la grève de deux jours les 8 et 9 janvier 2019. Outre cela, plusieurs actions sectorielles ont eu lieu, notamment la protestations des cheminots sur la privatisation de plusieurs unités de production; grève de plus d’un lakh de 41 usines de munitions; grève de plus de 6 lakh travailleurs du charbon contre 100% d’investissements directs étrangers; grève des employés de banque contre la fusion de 10 banques du secteur public; grève dans toutes les raffineries, travailleurs du marketing et des pipelines de BPCL et de HPCL contre la privatisation, etc. Les autres secteurs où des actions ont été engagées sont la défense, la construction et les transports.

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Il convient de noter que depuis que l’imposition de politiques économiques néolibérales au pays a commencé il y a 28 ans, les travailleurs ont déclenché la grève 19 fois, repoussant plusieurs politiques injustes et dures. De même, les agriculteurs et les travailleurs agricoles ont mené des mouvements massifs, notamment des rassemblements au Parlement.

Ces dernières années, les étudiants des universités se sont mobilisés contre les hausses de tarifs, la limitation de la démocratie et, récemment, les atrocités policières. Ils ont également rejoint ou dirigé des manifestations contre la loi d’amendement de la citoyenneté / le registre national de la population / le registre national des citoyens au cours du dernier mois.

La grève mémorable du 8 janvier 2020 représente donc une convergence de tous ces courants et promet des luttes encore plus larges dans les prochains jours.

MAHARASHTRA

L’unité des travailleurs était exposée dans le Maharashtra, l’État le plus industriel de l’Inde. Près de 26 syndicats, ayant principalement une influence dans toutes les villes industrielles, participent à la grève.

Mercredi matin, des milliers de travailleurs, principalement des travailleurs de l’ASHA et des syndicats d’employés de banque, se sont rassemblés à Azad Maidan à Mumbai.

« Nous sommes ici pour obtenir ce qui est notre droit. Il y a également un grave problème d’inflation. Les travailleurs de l’ASHA et d’Anganwadi soutiennent la cause du travail à travers le pays », a déclaré MA Patil, le chef de leur syndicat.

Les employés des banques privées ont également participé en grand nombre pendant l’agitation.

« Au cours des quatre dernières années, les employés de banque ont connu l’un des pires moments de leur carrière. C’est pourquoi il y a de la colère parmi les employés de banque à travers le pays », a déclaré Vishwas Utagi, banquier et dirigeant syndical.

Des employés des chemins de fer, principalement des garages, ont également participé à la grève. Cela a affecté les travaux à Matunga, Kalwa, garages de Kurla de Central Railway.

BIHAR

Patna: Ignorant le froid glacial, des milliers de militants de tous les syndicats, à l’exception de Bharatiya Mazdoor Sangh, affilié à Rashtriya Swayamsevak Sangh, partisans de plusieurs fédérations indépendantes, des travailleurs des partis de gauche, des organisations étudiantes et d’autres, sont descendus dans la rue depuis mercredi matin, pour protester contre les politiques anti-ouvrières du gouvernement central.

Les services ferroviaires et routiers ont été interrompus pendant des heures, les partisans de la grève ayant interrompu plusieurs trains dans différentes gares, bloqué les voies ferrées, y compris les routes nationales vers les autoroutes nationales et les routes reliant le siège du district.

Selon les responsables des chemins de fer, les partisans de la grève ont arrêté plus d’une douzaine de trains, y compris les longs trajets express et passagers, dans les gares de Darbhanga, Patna, Gaya, Jehanabad, Muzaffarpur, Ara.

Des milliers de militants et de travailleurs qui criaient des slogans ont bloqué la place Dak Bungalow au cœur de Patna pendant plusieurs heures. La police les a inculpés par lathi et en a arrêté une demi-douzaine.

La plupart des banques, bureaux de poste, assurance-vie et bureaux d’électricité sont restés fermés à Patna et dans tout l’État. À Patna, la plupart des auto-pousse-pousse étaient hors route pour soutenir la grève.

Des rapports similaires sont venus des districts de Gaya, Jehanabad, Sheikhpura, Bhagalpur, Muzaffarpur, Ara, East Champaran, West Champaran, Samastipur, Madhubani, Darbhanga, Purnia, Kishanganj, Araria, Madhepura, Katihar, Saharsa, Khagaria et Sitamarhi où les manifestants ont fait de grandes marches et mis en scène Dharna en bloquant l’artère principale pendant des heures qui ont gravement nui à la vie normale.

Les travailleurs syndiqués ont bloqué NH 107 dans le district de Khagaria, NH 31 dans les districts de Khagaria et Begusarai et NH 57, NH 83 dans les districts de Gaya et Jehanabad et NH 104 dans le district de Madhubani. Les autoroutes de l’État ont été bloquées à Nawada, Siwan, Aurangabad, Arwal, des districts où les associations de transport routier et les syndicats ont soutenu la grève.

Le chef du CPI (ML), Kunal, a déclaré que la grève a été un succès total car elle a été soutenue par des personnes touchées par le chômage, la privatisation, l’inflation et les politiques anti-travailleurs et anti-personnes du gouvernement central dirigé par Modi.

Delhi NCR

Mercredi, des milliers de travailleurs de la RCN de Delhi ont arrêté les machines dans le cadre de la grève générale nationale. En conséquence, la production dans les usines de la capitale nationale et des environs a été ramenée à zéro.

Dans la zone industrielle de Sahibabad, dans le district de Ghaziabad, la production de milliers de petites et moyennes entreprises a été gravement affectée. Parmi ceux qui ont été touchés par la grève figuraient Central Electronics Limited (CEL), une entreprise du secteur public, dont les travailleurs ont observé une fermeture complète, protestant contre la vente stratégique de l' »actif national  ».

Des demandes similaires ont été soulevées dans les usines de Wazirpur, Narela, Bawana, Jahangirpuri au nord de Delhi et Patparganj à l’est de Delhi, Shahdara, entre autres. Des rassemblements ont été organisés, dirigés par les syndicats.

Dans la ceinture industrielle de Gurugram-Manesar-Bawal, des centaines de travailleurs sont descendus dans la rue pour manifester leur colère. Les leaders automobiles, à savoir Honda et Munjal Showa, ont été arrêtés.

Ici, la main-d’œuvre contractuelle constituait la majorité des manifestants. C’est parce que l’industrie automobile indienne automobile confrontée à l’une des pires crises en 19 ans, le travailleur contractuel en porte le plus grand poids.

La lutte du personnel contractuel à Manesar est menée par les employés occasionnels de Honda Motorcycle and Scooter India (HMSI), qui bravent le froid et restent sur place depuis plus de 50 jours pour protester contre les licenciements «illégaux» de la direction.

Chez Shivam Auto Tech, un autre grand nom de Manesar, les travailleurs ont manifesté à l’extérieur de l’usine contre le «verrouillage» forcé de la direction.

A l’ITO, les travailleurs affiliés aux syndicats se sont rassemblés pour soutenir la grève générale, malgré la pluie dans la capitale nationale.

Les usines de confection opérant dans la zone industrielle de la phase 1 d’Okhla sont pour la plupart restées à l’écart de la grève car elles n’ont pas de syndicats.

Gujarat 

Environ 40 000 employés de l’Association des employés de la Banque Maha Gujarat ont participé à la grève dans tout l’État. All India Railwaymen’s Federation, Western Railway Employee Union, Income Tax Employees Federation, Income Tax Gazetted Officers Association (Gujarat Circle), Gujarat Federation of Trade Union (GFTU), Gujarat Majdoor Sangh (GMS), Mazdoor Adhikar Abhiyan (MASA) ont organisé des manifestations et pris des rassemblements à divers endroits.

«Le gouvernement de l’Union accélère le processus de privatisation et surveille les chemins de fer. Le gouvernement ne pouvait pas gérer l’économie du pays et maintenant il veut vendre des chemins de fer à des particuliers », a déclaré RC Sharma, président de la WREU et secrétaire général de l’AIRF.

«Ce gouvernement a essayé de vendre des terrains appartenant aux chemins de fer à des emplacements privilégiés aux industriels», a ajouté Sharma.

Les employés des banques ont déclaré qu’ils protestaient car leurs salaires n’avaient pas été révisés.

«La fermeture des banques du secteur public à travers l’État est préoccupante et affectera des activités cruciales», a déclaré Janak Rawal, secrétaire général du MGBEA.

La GFTU a organisé un rassemblement à Ahmedabad qui comprenait des travailleurs d’Ahmedabad Municipal Corporation, du Gujarat Transport Service, du Gujarat Industrial Security Force, des employés de Madhya Bhojan, des salariés journaliers de MnREGA, des travailleurs d’entreprises privées comme Hitachi, Intas, Zydus, etc.

 

(Rapports d’Amey Tirodkar à Mumbai et Imran Khan à Patna, Ronak à Delhi NRC et Damayantee Dhar au Gujarat)

 

Une impressionnante démonstration de force secoue l’Inde alors qu’un cinquième de la population se met en grève

et un cinquième de la population indienne c’est pas Bécon les Bruyères… pourtant c’est le silence total de nos médias… Qui préfèrent quand ils ont Fabien Roussel sous la main le titiller sur le fait que le communisme n’intéresse plus personne…  Rien que l’influence des communistes en Inde, au Népal, au Vietnam et la Chine ça fait du monde… la France bien sûr y compris les dirigeants politiques se croient renseignés sur la question, mais le pédantisme inculte est hélas un de nos travers. Nul n’est parfait… (note de Danielle Bleitrach)

Environ un cinquième de l’immense population de l’Inde aurait participé à une grève aujourd’hui dans une démonstration étonnante de force contre les «politiques anti-populaires» du gouvernement.

La Centrale des syndicats indiens (Citu), représentant 250 millions de travailleurs, a coordonné l’action, qui, selon lui, était dirigée contre le Premier ministre «anti-travailleur» Narendra Modi.

Les syndicats sont en colère contre le programme néolibéral du gouvernement du BJP, qui comprend la privatisation des services publics et l’aggravation des conditions de travail.

La montée du chômage et l’aggravation de la crise économique, conjuguées à la colère contre les lois sur la citoyenneté, ont suscité un énorme soutien pour l’action à travers le pays, bien que des rassemblements et des protestations aient été attaqués par la police.

Dans une déclaration commune, Citu a critiqué le gouvernement pour avoir fait preuve de « mépris envers le travail » et pour n’avoir donné aucune assurance sur les revendications des travailleurs lors d’une réunion la semaine dernière.

Les syndicats ont présenté une liste de 12 revendications, y compris des mesures pour lutter contre le chômage, une meilleure assistance sociale et de meilleurs droits syndicaux.

Le gouvernement a riposté avec brutalité pour tenter de briser la grève. Il a mobilisé les forces de sécurité pour dégager les barrages routiers et a arrêté des grévistes.

Le responsable de la police de Bhubaneswar, Anup Shanoo, a confirmé: «Cinq cents manifestants appartenant à des syndicats et sympathisants du Congrès [du parti d’opposition le National indien] ont été arrêtés. Aucun incident fâcheux n’a encore été constaté dans la ville. »

Le Congrès national indien a condamné la politique «anti-peuple» du gouvernement. « L’économie est en chute libre, le chômage est endémique, le pays brûle et le BJP est complètement désemparé », a indiqué un communiqué du parti.

Le Parti communiste indien (marxiste) a félicité les travailleurs pour la «magnifique grève à travers le pays malgré les arrestations et l’oppression à grande échelle».

Il a déclaré que la nouvelle caractéristique de la grève dans toute l’Inde était la forte participation des travailleurs ruraux et agricoles, soulignant «la gravité de la détresse agraire».

Dans un communiqué, le CPI (M) a déclaré que les travailleurs et les étudiants redoubleraient d’efforts contre les «assauts fascistes» du gouvernement Modi avec l’action d’hier «ouvrant la voie à une unité encore plus large… à travers des luttes plus puissantes».

Le secrétaire général de la Citu, Tapan San, a félicité les travailleurs pour «s’être unis». Il a déclaré que la grève «avertit le gouvernement Modi qu’il ne peut négliger l’énorme colère du peuple contre sa politique de vente des intérêts du peuple et de la nation aux entreprises, nationales et étrangères» qu’à ses risques et périls.

« Les personnes qui font la grève sont en augmentation et ne se reposeront pas avant que l’on ait satisfait à leurs exigences. »

 

Il y a journalistes et journalistes…

A Paris, la police arrête et violente des journalistes

Je me souviens de l’expédition américaine en Irak, c’était frappant, il y avait un groupe de journalistes chouchoutés, transportés dans les fourgons de l’armée américaine à qui on réservait quelques shows bien montés comme la destruction de la statue de Saddam Hussein et puis il y avait les autres, les free lance que l’on ne dédaignait pas tirer comme des lapins… Sommes-nous en état de guerre avec deux types de journalistes, les éditorialistes qui viennent confortablement expliquer que la grève est en baisse et le manifestations de moins en moins nombreuses… et puis il y a les malheureux sur le terrain qui se font frapper comme un vulgaire piquet de grève (note de Danielle Bleitrach).
Crédit photo / Imprimer écran de vidéo Taha 📷 @MTGphotographe

La manifestation contre la réforme des retraites a été de nouveau accompagnée de violences policières. De nombreuses vidéos montrent des policiers frapper des manifestants et arrêter des journalistes.

Les médias semblent avoir été ciblés par les forces de police comme le montrent plusieurs vidéos où l’ont voit des reporters se faire arrêter par la police parfois violemment.

Reporters En Colère 🔴@REC_Collectif

Selon nos sources, un JRI de @LinePress vient de se faire matraquer à l’intersection de rue Lafayette et rue Baudin https://twitter.com/linepress/status/1215262519813603334 

LINE PRESS@LinePress

Paris #manifestation contre la #reformedesretraites. De nouveaux journalistes interpellés ; un de notre agence clairement identifiable et @RemyBuisine de @brutofficiel. Ces méthodes d’un autre âge vous coûteront très cher politiquement @CCastaner @prefpolice

LINE PRESS@LinePress

Oui nous confirmons totalement votre information un de nos journalistes clairement identifié à été brutalement matraqué lors d’une charge de police inutile (aucun incident à ce moment là). Il sera conduit à l’hôpital dans quelques instants. Suite IGPN demain matin.

Voir les autres Tweets de LINE PRESS

LinePress, La Meute Photo ou encore Brut ont signalé l’arrestation de JRI. La raison souvent évoquée est le port d’un masque à gaz, élément essentiel de ces journalistes sur le terrain, pour filmer les heurts dans les rassemblements.

Pour certains internautes, cette nouvelle directive de la police, qui présente le masque à gaz comme une arme de guerre, permet aux forces de l’ordre d’empêcher les journalistes de filmer les violences policières.

Taha 📷@MTGphotographe

Urgent @REC_Collectif 🚨 plusieurs journaliste frappés par la police dont @SeguraJean1 .
Là ça va trop loin @prefpolice

Vidéo intégrée

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Nicolas Chapuis, journaliste reporter chez Le Monde, chargé de la rubrique police, a dénoncé ces nouvelles méthodes policières sur Twitter. Le Syndicat Indépendant des Commissaires de Police a rapidement pris la défense des forces de l’ordre appelant les journalistes à se désolidariser et à quitter les lieux.

Nicolas Chapuis

@nicolaschapuis

Un autre journaliste, de @Linepress cette fois-ci, interpellé pour port de masque à gaz. Direction le commissariat, mais pas de GAV. Il faut le redire : informer (au coeur de manifestations saturées en gaz lacrymogène) n’est toujours pas un délit. En revanche c’est une nécessité. https://twitter.com/nicolaschapuis/status/1215277253908729864 

Nicolas Chapuis

@nicolaschapuis

D’après une source police, le journaliste @RemyBuisine a été interpellé à cause de son masque à gaz, qui est assimilable…à un port d’arme. Il a été emmené au commissariat (pas de GAV a priori). Rappelons qu’il porte ce masque pour faire son métier. Et que ce n’est pas un délit.

241 personnes parlent à ce sujet

Nicolas Chapuis

@nicolaschapuis

Quand il y a des violences, les journalistes doivent se désolidariser et quitter les lieux ??? Là j’avoue que je ne sais pas quoi répondre. On ne doit pas avoir la même vision de la nécessité et de la liberté de l’information. https://twitter.com/SICPCommissaire/status/1215302776303034371 

Commissaires de Police – SICP@SICPCommissaire
En réponse à @nicolaschapuis

@SergePhotos vos propos péremptoires et assez prétentieux; on a compris.@nicolaschapuis si vous suivez les manifestations, il ne vous a pas échappé que la violence provient de groupes violents.
Se désolidariser et quitter les lieux est la meilleure chose.

437 personnes parlent à ce sujet

Ces derniers mois, la tension est montée d’un cran entre journalistes et syndicats de police. Les arrestations répétées de Gaspard Glanz ou de Taha Bouhafs dans l’exercice de leur fonction ont mis l’accent sur un problème de plus en plus présent : la liberté d’information dans les manifestations.

Le collectif « Reporters en Colère » (REC) a dénoncé à plusieurs reprises les violences que subissent les journalistes. Le 7 décembre, REC faisait état de 27 journalistes blessés en grande partie à cause des tirs de grenades lacrymogènes ou de désencerclement de la police.

 

Nos amis russes adressent aux grévistes français leur soutien

amis communistes russes

La photo est prise devant l’ambassade de France à Moscou. Ils  sont plusieurs à se relayer! Tatiana a envoyé 17 photos, où l’on voit entre autre l’intervention des vigiles, de la police, des journalistes, et les autres camarades qui se succèdent  dans un piquet devant l’ambassade de France. (note de Marianne)
Donc l’action des camarades russes du syndicat des transports et du KPRF (parti communiste de la fédération de Russie) est une vraie solidarité, des militants russes se succèdent pendant plusieurs heures devant l’ambassade de France et reçoivent des coups de la police pour dire leur soutien à la France contre Macron.

si cette photo vous plaît diffusez là, mais s’il vous plait ne faites pas comme certains qui n’en citent pas l’origine parce que c’est par ce blog histoire et societe et en particulier grâce au travail de contact de Marianne que ces photos nous sont envoyées. Les communistes russes ont découvert  qu’ils ont des amis en France et ils accomplissent cet acte de solidarité fantastique … 

Tatiana, les communistes de Moscou se souviennent aussi des rencontres de Vénissieux où ils ont pu prendre contact avec Laurent Brun, le responsable de la CGT SNCF qui alors, en octobre 2019) avait adressé un message de solidarité aux hôtesses de l’air en lutte et à d’autres . ils nous renvoient la solidarité. Nous avons été une pognée au sein du PC à développer cet internationalisme.

Si les directions du PCF, en particulier l’invraisemblable secteur international avec Pierre Laurent qui depuis des années méprise les partis  communistes pour suivre un Tsipras et pour cautinner toutes les bonnes oeuvres de l’OTAN et  continue son  travail de sape avec l’Humanité, donc si la direction du PCF faisait le centième en matière de relations internationales de ce que nous tentons d’accomplir ici au lieu de jouer aux donneurs de leçon incultes et pédants, les contacts seraient bien différents parce les communistes du monde entier sont prêts à des relations fraternelles et la France de 1789 , celle de la Commune de paris est toujours présente dans leur coeur..  (note de Danielle Bleitrach).

 

 

Grèves : perturbations dans la totalité des raffineries

tandis que BMTV s’obstine à nous dire qu’il n’y a aucun problème dans les raffineries, et ce sur ordre du gouvernement, Edouard Philippe menace d’envoyer l’armée dégager les raffineries.. Ce sont des pitres dangereux et le combat contre leur attaque contre nos droits est commencé. (note de Danielle Bleitrach)

Thierry Defresne, délégué syndical central de la CGT à Total, a décompté « huit raffineries sur huit touchées par la grève » et salué une mobilisation « historique ».

Par L’Obs avec AFP

Les expéditions de carburant étaient perturbées mardi dans la totalité des raffineries françaises, selon la CGT, qui avait appelé au blocage contre la réforme des retraites, mais l’approvisionnement des stations-service reste quasi-normal, insiste le gouvernement.

Thierry Defresne, délégué syndical central de la CGT à Total, a décompté « huit raffineries sur huit touchées par la grève » et salué une mobilisation « historique ».

La Fédération CGT de la Chimie a appelé au blocage de toutes les installations pétrolières -raffineries, terminaux pétroliers, dépôts- pendant 96 heures, jusqu’au 10 janvier. FO a également appelé à un mouvement d’une durée illimitée.

La France compte sept raffineries implantées en France métropolitaine, plus l’agroraffinerie de Total à La Mède, dans les Bouches-du-Rhône.

Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, toutes produisaient mardi matin mais « cinq raffineries sur sept connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions »: les sites Total de Grandpuits, Feyzin, Donges, Normandie, ainsi que la raffinerie Esso (ExxonMobil) de Fos-sur-mer.

« Pas une goutte de carburant ne sortira »

« Pas une goutte de carburant ne sortira de la raffinerie jusqu’à samedi 13H00 », a affirmé aux médias Fabien Privé Saint-Lanne, délégué syndical CGT à Donges, tandis qu’à Feyzin, « il n’y a pas d’expédition aujourd’hui » de produits pétroliers, selon Jacques Lacaille, représentant local de la CGT-Chimie.

Toutefois, les deux autres sites étaient aussi touchés, affirment les syndicats. Ainsi, la grève a été votée à la raffinerie Esso de Gravenchon (Seine-Maritime), selon Thierry Defresne. A la raffinerie Petroinos de Lavera (Bouches-du-Rhône), « les salariés vont simplement couper les arrivées dans les tuyaux », a affirmé le responsable CGT local Sébastien Varagnol.

A la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime), « il n’y a plus aucun produit qui parte depuis 14h00 mardi et au moins jusqu’à 22h00 », a déclaré Christophe Aubert, de la CGT. La direction de la communication de l’usine a en revanche indiqué que « tout est normal pour le moment » en raison du petit nombre de grévistes.

Au dépôt de la Compagnie industrielle maritime (CIM) au Havre, une AG de 100 personnes a voté l’arrêt des expéditions « à partir de ce soir minuit et pendant 72 heures », selon Mathias Jeanne, de la CGT.

« parfaitement préparés »

Du côté de la direction de Total, on soulignait mardi que les raffineries « fonctionnaient, produisaient et stockaient les carburants en attendant la fin des blocages d’expéditions ».

« L’arrêt des expéditions dans des raffineries est circonscrit dans le temps (du 7 au 10 janvier). Nous y sommes donc parfaitement préparés », a souligné un porte-parole du groupe pétrolier.

L’approvisionnement des stations-service se fait pour sa part via un réseau de 200 dépôts répartis à travers le territoire.

Le ministère indiquait en matinée que « seuls trois dépôts sur environ 200 connaissent des difficultés temporaires, tous les autres assurant normalement leurs expéditions », ajoutant que « les stocks sont à un excellent niveau, équivalent à plus de 3 mois de consommation de carburant ».

De son côté, le groupe pétrolier assure :

« A l’exception des dépôts rattachés aux raffineries, aucun autre dépôt du groupe Total n’est bloqué et les expéditions se déroulent à un rythme normal »

« pas de blocages de dépôts »

Le Premier ministre Edouard Philippe avait indiqué mardi matin avoir demandé aux préfets de mobiliser les forces de l’ordre « pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de blocages de dépôts » de carburants ou de raffineries.

Un éventuel blocage des raffineries serait « illégal », avait jugé début janvier la secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher.

La CGT assure toutefois se cantonner à des arrêts d’expéditions dans le cadre d’arrêts de travail légaux.

« Le personnel qui veut travailler a tout à fait le droit de le faire, chacun doit se respecter, qu’on soit gréviste ou non gréviste », a ainsi insisté Fabien Privé Saint-Lanne, délégué CGT à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

Concernant les stations-service, « la situation est quasi-normale avec plus de 98% des 11.000 stations-service qui ne connaissent aucune difficulté et sont normalement approvisionnées », selon le ministère de la Transition écologique.

Un porte-parole de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) fait état d’une rupture d’un ou deux produits (gazole et essence) mardi matin dans environ 1,5% des 11.000 stations-service françaises.

 

DÉCLARATION DE SOLIDARITÉ DE LA FSM AVEC LA GRÈVE GÉNÉRALE EN TOUTE L’INDE

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La Fédération syndicale mondiale, qui représente plus de 97 millions de travailleurs de 130 pays sur les 5 continents, se tient fermement et d’un point de vue militant du côté de la classe ouvrière indienne et exprime sa solidarité internationaliste avec la grève générale de toute l’Inde le 8 janvier 2020.

La grève générale dans toute l’Inde constitue une étape plus élevée des luttes dynamiques des travailleurs et des syndicats contre la loi sur la citoyenneté (CAA) et, de manière générale, contre la politique anti-travail du Premier ministre Modi et du BJP. Des mobilisations massives dans un environnement politique d’intimidation, d’interdictions et de répression féroce, même dans les États dirigés par le BJP, soulignent le rejet populaire de l’acte antidémocratique et de division.

Le mouvement syndical international de lutte des classes salue le rôle de pionnier joué par les affiliés de la FSM et la réponse massive de dizaines de milliers de travailleurs qui ont participé aux manifestations, rassemblements et manifestations organisés et qui se sont déroulés dans tout le pays au cours de l’année passée. Nous condamnons la stratégie nationaliste du gouvernement consistant à diviser et à fragmenter la classe ouvrière sur une base ethnique et religieuse qui est non seulement réactionnaire, inacceptable et fait écho aux tactiques colonialistes, mais aussi anticonstitutionnelle.

La FSM condamne fermement et catégoriquement la polarisation communautaire que le gouvernement Modi essaie de créer afin de désorienter la classe ouvrière des politiques d’austérité, visant en même temps à éliminer l’unité de classe et les futures luttes ouvrières. Nous dénonçons la violation scandaleuse du droit de protestation des travailleurs et la répression brutale contre les manifestations pacifiques qui ont jusqu’à présent fait des centaines de blessés et au moins 3 assassinats de manifestants par des balles de police.

La FSM appelle les couches populaires et les travailleurs de chaque région et secteur de l’Inde à envoyer un message fort et décisif de rejet de la CAA et de l’ensemble des politiques néolibérales qui sont contraires aux réalisations des travailleurs et aux droits populaires.

Le secretariat