voilà le féminicide sur la planète, parce qu’il y a des femmes qui se battent pour leurs droits comme pour ceux de l’humanité et dont nos médias ignorent jusqu’à l’existence, occupés comme ils le sont à surveiller si les gouvernements de gauche respectent bien leurs droits de l’homme à eux, ceux qui aident l’impérialisme à s’implanter. Il n’y a pratiquement aucun médias en France qui ne soit pas en proie à cette tare et qui daigne voir la réalité de l’horreur qu’est le monde tel qu’ils le rêvent. ..Des centaines de femmes torturées, violées qui ont servi de jouet à la classe dirigeante ont été retrouvées mortes dans cette terrible cité,celles qui luttent pour leur vie et pour celle des peuples indigènes ou la défense de l’environnement sont retrouvées mortes avec l’assentiment des Etats-Unis et de leurs valets.qui s’appuient sur des criminels pour tenir les peuples. (note et traduction de danielle Bleitrach)
Ciudad Juárez, Chih.la , Militante et plasticienne Isabel Cabanillas de la Torre, qui s’est battue pour que les autorités assurent la sécurité des femmes, a été abattue et son corps retrouvé tôt samedi matin dans le centre de cette ville frontalière.
La membre du groupe des filles de la mère Maquilera, dédiée à l’art, au militantisme et à la défense des droits des femmes, était portée disparue depuis vendredi, lorsque ses proches ont porté plainte.
Dimanche matin, des proches, des amis, des militants et des voisins de Cabanillas de la Torre ont manifesté sur l’esplanade du monument à Benito Juarez pour exiger que les autorités arrêtent les responsables du crime et arrêtent le féminicide.
Isabel Cabanillas, 26 ans, qui était également créatrice de vêtements, est la quatrième femme tuée à Ciudad Juarez ce mois-ci et la sixième de l’État.
Vendredi, ses proches ont signalé sa disparition devant l’unité des personnes absentes du bureau du procureur général dans la zone nord.
Samedi vers 2 h 45, le personnel de l’unité des homicides pour femmes pour des raisons de genre a reçu un appel d’un opérateur radio au sujet de la découverte du corps d’une femme dans le centre-ville.
Le corps de la peintre et activiste a été retrouvé à côté de son vélo sur un trottoir au croisement des rues Inocente Ochoa et Francisco I. Madero; Il portait plusieurs coups de feu. La femme avait une veste bleue avec des décors noir, un chemisier et des collants noirs et des baskets blanches.
Le bureau du procureur spécial pour les femmes de Chihuahua a déclaré que la mort de la jeune femme était due à la lacération du bulbe vertébral par un projectile d’arme à feu dans le crâne .
Des dizaines de membres de groupes féministes, des proches de femmes disparues et des proches de la victime se sont rassemblés sur l’esplanade du monument à Benito Juárez pour demander justice et rendre hommage à Cabanillas de la Torre.
Tous portaient des bannières avec des messages comme Isabel Cabanillas, votre mort sera vengée , nous ne sommes pas de la chair à canon , s’ils touchent une de nous répondons à tous! et pas une de plus! , ainsi que des photographies de l’activiste, peintre et designer, qui laisse dans le deuil un fils.
Où sont-elles? Nous voulons qu’elles reviennent. Il n’y a aucune raison de se taire ou d’oublier. Ce n’est pas un chiffre de plus; C’est ma sœur Isabel qui n’est plus avec moi , proclamait une autre pancarte..
Ils ont accusé le maire Armando Cabada d’avoir rompu sa promesse d’améliorer l’éclairage public à Ciudad Juarez, ce qui a contribué à l’augmentation des fémicides au cours des quatre dernières années.
Un homme avec un haut-parleur s’est exclamé: «Sa vie lui a été enlevée. Isabel Cabanillas était avec tous les groupes, avec tous les citoyens réunis; Elle l’ a exprimé dans son art. Par conséquent, les militants, les pères et les mères qui ont une fille disparue ou assassinée sont totalement indignés.
Nous ne savons pas quoi faire pour arrêter cela, pour que les enquêteurs trouvent les criminels .
Cinquante éléments du SSP ont été envoyés pour protéger l’intégrité des personnes rassemblées et, surtout, pour que la manifestation ne devienne pas incontrôlable , ont rapporté des policiers.
Les militants ont critiqué qu’au lieu de protéger les citoyens, principalement les femmes, les agents soient utilisés pour intimider les manifestants.
Dans le profil Facebook de l’organisation Filles de sa mère Maquilera, il est écrit: Notre combat est pour vous, soeur, pour vous et pour les milliers de personnes que ce système féminicide assassine quotidiennement .
Lydia Graco, membre du groupe et administrateur du groupe, a déclaré Je te pleure, Isa. Je te dois tellement, je te dois tout. Vous avez combattu le fémicide, le trafic, les disparitions. Vous avez toujours soutenu les causes. Vous nous avez demandé de vous informer sur la façon de soutenir, que faire. Vous nous avez étreints et nous avez embrassés. Tu étais si pure, tu étais si pleine de vie. Je ne t’ai pas protégée, nous ne t’avons pas protégée. Je ne cesserai jamais d’exiger la justice et de crier votre nom. J’ai perdu une fille. Je n’ai laissé que colère et souffrance.
Dans la ville de Chihuahua, une femme non identifiée a été tuée alors qu’elle conduisait dans un véhicule à l’entrée du lotissement Senda Real. L’autorité a localisé plusieurs balles de neuf millimètres.
Le ministre de la Culture brésilien Roberto Alvim, en prononçant un discours dans lequel il annonçait le nouveau « Prix national des Arts », s’est inspiré d’un discours de Goebbels, le bien connu ministre de la propagande nazie. Ce qui a provoqué l’indignation de la communauté artistique et politique.
Vu les mœurs du régime face à la dite communauté on se doute que ce n’est pas leur indignation dont tout le monde à commencer par Bolsanaro lui-même se tamponne, qui aurait pu changer quoi que ce soit, même si le marquis Mario Vargas Llosa avait daigné protester dans Paris-Match, au lieu de vanter les coups d’Etat néo-nazis comme le fin du fin de la démocratie, les jeux sont faits et le monde de la culture n’est plus beaucoup entendu, ni à Brasilia,ni à Rio, ni à Paris où ceux qui ont accès aux médias bénissent les actes de leur police, les éborgneurs de Castaner…
Le président brésilien, a pu se hisser au poste par des manœuvres dignes du IIIème Reich, et de plus en plus il va y avoir ceux qui cautionnent et ceux que l’on met en prison… ceux qui pensent qu’il y a eu un coup d’Etat en Bolivie et ceux qui reprochent au Venezuela, à Cuba de ne pas être assez démocratiques… y compris dans les colonnes désormais ouvertes, voire béantes de l’Humanité… La question est pourquoi ce genre d’humanisme qui a si bien fonctionné durant vingt ans ne marche plus?
Bolsanaro qui est prêt – lui et son délicieux fiston qui en général dit clairement les état d’âme de papa en la matière – à tirer son revolver quand il entend le mot culture a dû se dire que ça faisait un peu désordre face à son soutien indéfectible israélien. Le gouvernement israélien, les grandes démocrates du likoud, Liberman et les rabbins fondamentalistes et chez nous le CRIF, n’en sont plus à ça près depuis que partout de l’Amérique latine à l’Ukraine, ils font alliance avec les évangélistes et les Etats-Unis de Trump, celui dont la moitié du cerveau est un tiroir caisse et l’autre moitié le klux klux klan, ça devrait pourtant couiner un peu du côté du mémorial des déportés, mais non un silence de mort…
Si on a pu convaincre les juifs de soutenir les nazis sur toute la planète que ne peut-on réussir en matière de propagande?
Alors pourquoi Bolsonaro a-t-il dû libérer Lula, reconnaître le mensonge sur lequel repose son élection? Pourquoi n’arrive-t-on plus à entretenir la fiction du miracle Pinochet ? ce n’est pas malheureusement parce que les intellectuels médiatiques ont beaucoup changé, à de rares exceptions prêts, mais parce que partout on commence à avoir des doutes sur le fondement de « leur » démocratie. Il y en a qui se révoltent parce que c’est ça ou crever, il suffit au Chili d’un ticket de métro… Et chez nous, c’est le début, on subodore que l’on ne se contente plus de créer misère et sous-développement dans les terres de mission du tiers monde, mais que ces gens-là, les gros qui ne savent plus que faire de leur pognon, en ont après nous petites gens des pays occidentaux, qu’ils veulent nous priver de nos droits à la retraite, à la santé, à l’éducation… on se dit que ces gros-là devraient rendre gorge ici et là-bas et ils ont besoin du fascisme officiel où celui qui s’installe sous couvert de démocratie…
On apprenait vendredi après-midi le limogeage de ce ministre de la culture.
Magnifique intervention dans The Guardian de Lula et de son ancien ministre des affaires étrangères, ils disent tous les deux ce qui devrait être la philosophie de tous : « Nous sommes et serons toujours des défenseurs intransigeants de la paix. Il y a une guerre urgente qui doit être menée par toutes les nations : la guerre contre la faim, qui menace un habitant sur neuf de cette planète. Ce qui est dépensé en un seul jour de guerre allégerait les souffrances de millions d’enfants affamés dans le monde. Il est impossible de ne pas en être indigné. » (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société).
En tant que président et ministre des Affaires étrangères, nous avons toujours prôné la paix. En temps de guerre, toutes les victoires sont celles de Pyrrhus.
Lula en novembre de l’année dernière. «Ce qui est dépensé en un seul jour de guerre allégerait les souffrances de millions d’enfants affamés dans le monde. Il est impossible de ne pas en être indigné. » Photographie: Adriano Machado / Reuters
L’assassinat de Qassem Suleimani par des missiles drones, à la demande expresse du président des États-Unis, a plongé le Moyen-Orient – et le monde – dans la crise de sécurité mondiale la plus grave depuis la fin de la guerre froide. En ordonnant unilatéralement l’exécution d’un haut responsable militaire iranien sur le sol irakien, Donald Trump a violé le droit international et a pris une mesure imprudente et dangereuse dans l’escalade du conflit, avec un impact potentiel sur toute la planète.
Nous ne connaissons pas encore toute l’étendue de la réaction de l’Iran à cet acte de guerre non déclaré. Mais nous voyons déjà des dommages à la paix et à la sécurité dans la région, avec la résurgence prévisible de l’État islamique en Irak et le retrait de Téhéran des engagements concernant les limites d’enrichissement de l’uranium. Et nous pouvons également indiquer avec certitude qui gagnera et qui perdra avec un nouveau conflit armé.
Certains profitent toujours de la guerre: les armuriers, les gouvernements intéressés à piller les richesses – en particulier le pétrole – des autres États, les méga-entreprises engagées pour reconstruire ce qui a été détruit par la folie et la cupidité des chefs de guerre.
Certains perdent toujours: les populations civiles, les femmes, les enfants, les personnes âgées et surtout les plus pauvres, condamnés à mort, à la famine, au sans-abrisme et à l’émigration forcée vers des terres inconnues où ils seront confrontés à la misère, à la xénophobie, à l’humiliation et à la haine.
En tant que président et ministre des Affaires étrangères du Brésil, au cours de la première décennie de ce siècle, nous avons eu des entretiens avec des présidents américains et de hauts responsables iraniens dans le but de construire la paix, ce que nous pensions être le plus important pour les peuples iranien et américain.
Avec la Turquie, nous avons négocié avec l’Iran la déclaration de Téhéran, suite à une demande de Barack Obama lui-même, faite en marge d’un sommet élargi du G8 en 2009, en Italie.
Cet accord, célébré en 2010, salué par des experts du désarmement du monde entier, dont l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique et le prix Nobel Mohamed ElBaradei, avait le potentiel d’apporter une solution pacifique à la question complexe du programme nucléaire iranien.
Au-delà de faire du monde un endroit plus sûr, nous aidions les deux pays, ennemis depuis la révolution islamique de 1979, à développer une coexistence pacifique et mutuellement respectueuse, comme l’a exprimé le président Obama.
Malheureusement, des facteurs de politique intérieure et étrangère aux États-Unis ont empêché son adoption à l’époque. Quelques années plus tard, cependant, Obama a signé un accord similaire avec le gouvernement iranien, abandonné plus tard par Trump.
Nous sommes et serons toujours des défenseurs intransigeants de la paix. Il y a une guerre urgente qui doit être menée par toutes les nations: la guerre contre la faim, qui menace un habitant sur neuf de cette planète. Ce qui est dépensé en un seul jour de guerre allégerait les souffrances de millions d’enfants affamés dans le monde. Il est impossible de ne pas en être indigné.
Avant même notre inauguration en novembre 2002, nous avons eu notre première rencontre avec le président George W. Bush lors d’une visite à la Maison Blanche. Il y avait une obsession de la part du dirigeant américain d’attaquer l’Irak sur la base de fausses allégations concernant la possession d’armes chimiques et le soutien au terrorisme. Nous avons dit au président que notre obsession en était une autre: mettre fin à la faim et réduire la pauvreté dans notre pays.
Nous n’avons pas participé à la coalition contre l’Iraq et avons condamné le recours unilatéral à la force. Malgré cela (ou même à cause de cela), Bush a respecté le Brésil. Nous avons coopéré dans des situations difficiles, telles que la création du «groupe d’amis du Venezuela» et les négociations commerciales de l’OMC. Nous avons maintenu de bonnes relations et des contacts fréquents sur les questions régionales et mondiales, malgré nos désaccords. Le Brésil est l’un des rares pays en développement invités à la conférence d’Annapolis convoquée par les États-Unis pour discuter de la reprise du processus de paix au Moyen-Orient en 2007.
Nous sommes profondément convaincus, sur la base de l’expérience, que la paix et le dialogue entre les nations sont non seulement souhaitables, mais possibles, à condition qu’il y ait de la bonne volonté et de la persévérance. Nous savons que les solutions obtenues par le dialogue sont beaucoup plus justes et durables que celles imposées par la force. La triste situation dans laquelle l’Iraq vit toujours, 17 ans après l’attaque fatidique de 2003, est la preuve la plus révélatrice de la fragilité des résultats obtenus grâce à une action militaire unilatérale.
En paix, les pays développent leur économie, surmontent les différences et apprennent les uns des autres en favorisant le commerce, la culture, les contacts humains, la recherche scientifique et la coopération humanitaire.
En temps de guerre, les pays échangent des missiles, des bombes et des morts, dégradent la qualité de vie de leur peuple, font des ravages sur l’environnement et un riche patrimoine historique et culturel. La réalité est devenue de plus en plus claire: dans la guerre, toutes les victoires sont pyrrhiques.
Il est profondément regrettable que le président brésilien, Jair Bolsonaro, poussé par une idéologie belliciste d’extrême droite et une soumission honteuse au président américain actuel, adopte une position contraire à la constitution brésilienne et aux traditions de notre diplomatie, approuvant l’acte de guerre de Trump, juste au début de l’année au cours de laquelle il se présentera aux élections.
Puisqu’il ignore les dommages humanitaires causés par la guerre, Bolsonaro devrait prendre en compte les relations commerciales entre le Brésil et l’Iran, avec lesquelles nous avons un excédent de plus de 2 milliards de dollars par an. Par-dessus tout, il devrait se préoccuper de la sécurité de notre pays et de notre peuple, qui sont poussés à soutenir une guerre qui n’est pas la leur.
En ce moment critique pour l’humanité, le Brésil doit à nouveau démontrer ce qu’il est vraiment: un pays souverain, défenseur de la paix et de la coopération entre les peuples, admiré et respecté dans le monde.
Luiz Inácio Lula da Silva est l’ancien président du Brésil. Celso Amorim est l’ancien ministre brésilien des relations extérieures
On voit que quel que soit les raisons internationales (essentiellement tenter de changer une donne défavorable au Moyen Orient, mettre un obstacle à la Chine dans « les routes de la soie), intérieure (on élit toujours un président en guerre), Macron n’avait aucune raison d’engager notre pays et l’on peut dire que les réactions sont extraordinairement faibles par rapport à cette forfaiture d’un coût énorme alors même qu’au plan intérieur il n’y aurait plus d’argent pour nos retraites (note de Danielle Bleitrach).
Une fois de plus, les États-Unis sont la cause d’un conflit international, aux conséquences incalculables pour la paix et la sécurité sur la planète. Les missiles de l’empire pointent aujourd’hui vers la République islamique d’Iran.
Près de 20% du pétrole mondial passe par le détroit d’Ormuz et environ 35% est vendu par voie maritime.
«Les guerres mentent. Aucune guerre n’a l’honnêteté de confesser: « Je tue pour voler ». Les guerres invoquent toujours de nobles motifs: elles tuent au nom de la paix, au nom de Dieu, au nom de la civilisation, au nom du progrès, au nom de la démocratie. Et en cas de doute, si un tel mensonge ne suffit pas, il y a les grands médias prêts à inventer des ennemis imaginaires pour justifier la conversion du monde en un grand asile et un immense abattoir », a déclaré Eduardo Galeano il y a quelques années.
Sa phrase acquiert toute sa force de nos jours. Une fois de plus, les États-Unis sont la cause d’un conflit international, aux conséquences incalculables pour la paix et la sécurité sur la planète. Les fléchettes impériales pointent aujourd’hui vers la République islamique d’Iran. Vendredi dernier, le président américain Donald Trump a autorisé un bombardement à Bagdad, capitale de l’Irak, dans lequel le commandant de la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne, Qasem Soleimani, et le sous-commandant des unités de Mobilisation populaire de l’Irak, Abu Mahdi al-Mohandes.
Le prétexte à cette occasion pour commettre cette action agressive, unilatérale, injustifiée et violatrice du droit international et de la souveraineté irakienne, a été expliqué par la Maison Blanche elle-même à travers un message dans son compte Twitter officiel: «Sous la direction du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qasem Soleimani, chef de la Force Force des gardiens de la révolution iranienne, une organisation que Washington, n’avait pas manqué l’occasion de désigner comme terroriste.
L’Iran a répondu mardi par une attaque d’au moins une douzaine de missiles contre la base aérienne d’Al Asad en Irak, qui abrite les forces américaines. Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran (cgri) a confirmé la paternité de l’attaque, tandis que la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Stephanie Grisham, a déclaré: «Nous avons eu connaissance de l’imminence d’attaques contre des installations américaines en Irak. Le président a été informé et suit de près la situation et consulte son équipe de sécurité nationale ». Donald Trump a confirmé sur Twitter qu’il ferait des déclarations demain matin.
L’administration Trump, avec l’attaque de Soleimani, a foulé aux pieds la Charte des Nations Unies et a invoqué la « protection de son personnel à l’étranger », Dans bien d’autres occasions, elle a utilisé des astuces pour attaquer « en ayant les coudées franches », sans présenter de preuves. brutal: explosion du Maine (guerre contre l’Espagne et intervention à Cuba en 1898), incident du golfe de Tonkin (Vietnam), lutte contre le terrorisme (Afghanistan), armes présumées de destruction massive (Irak), « démocratisation » alléguée (Libye) et attaque présumée avec des armes chimiques (Syrie), entre autres épisodes tristes du dossier de guerre américain.
Quelles raisons ont incité le gouvernement américain à déclencher maintenant cette grave escalade contre l’Iran? Sans aucun doute, les actions récentes de la Maison Blanche sont motivées par les intérêts impériaux de la politique extérieure et intérieure.
Pourquoi l’Iran
Après la révolution islamique de 1979, les relations entre Washington et Téhéran ont été caractérisées par un changement de direction et une hostilité dramatiques. Aujourd’hui, les États-Unis et leur allié le plus important dans cette zone géographique – Israël – sont confrontés à un contexte régional défavorable pour leurs ambitions politiques, économiques et militaires, ce qui limite leur influence.
Sur le plan géopolitique, l’Iran est un acteur clé au Moyen-Orient, a de solides relations avec la Russie et a été soutenu par l’Europe après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire avec la nation perse. D’un autre côté, les relations prospères entre l’Irak et l’Iran, en particulier après les conseils militaires de Téhéran à l’armée irakienne et aux unités de mobilisation populaire (Al-Hashad Al-Shabi) face à l’État islamique ou à Dáesh, ne plaisent ni à Washington ni à Tel Aviv.
De cette façon, l’assassinat sélectif de Qasem Soleimani constitue une démonstration de force impériale, une tentative désespérée de « regagner du terrain » dans la zone stratégique et un message afin de « contenir l’Iran » et d’empêcher l’avancée du Hezbollah (organisation importante du résistance du Liban).
On ne peut ignorer un instant les enjeux de la région: d’énormes réserves de pétrole et de gaz et le contrôle de points géographiques d’une grande importance dans le commerce mondial. L’Iran possède les quatrièmes réserves de pétrole et occupe la première place de celles du gaz dans le monde. En outre, la nation perse est le deuxième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, après l’Arabie saoudite; et partager avec le Qatar le plus grand champ gazier du monde, South Pars-North Dome. Récemment, le gouvernement iranien a annoncé la découverte de nouvelles réserves de pétrole, d’une grande importance dans la région. Ces ressources suscitent l’appétit impérial.
Le rôle géopolitique de l’Iran n’est pas moins pertinent, car il constitue un important centre de communication entre le Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Asie du Sud. La proximité des routes commerciales internationales telles que le détroit d’Ormuz – où passent près de 20% du pétrole mondial et environ 35% commercialisés par voie maritime -, le canal de Suez, le golfe Persique et le golfe d’Oman, entre autres, tour cela fait du pays perse une enclave stratégique.
En matière commerciale, Téhéran est un acteur important dans le projet chinois de la nouvelle route de la soie, d’intérêt cardinal pour Pékin, mais qui engendrerait des changements géopolitiques importants s’il mettait fin à la domination économique des États-Unis par le commerce des monnaies nationales et pas en dollars.
La Chine et les pays d’Asie centrale auront accès au golfe Persique via les chemins de fer iraniens. En ce sens, le voyage d’un train en 2016 avec 32 conteneurs de produits commerciaux a pris 14 jours de la province côtière du Zhejiang (est de la Chine) à Téhéran, en traversant le Kazakhstan et le Turkménistan.
«Cet itinéraire est comparable et compatible en ce qui concerne le transport maritime, qui prend généralement entre 25 et 30 jours au port iranien de Bandar Abbas et sept autres jours à Téhéran, tandis que par chemin de fer, il est arrivé en 14 jours et le coût est également efficace par rapport au transport de fret aérien », a déclaré Sadaf Sabaghian, directeur commercial de la société iranienne ptv.
Par conséquent, l’attaque américaine contre l’Iran est également un coup porté au mégaprojet chinois et à ses infrastructures, et Washington a déjà déclenché une guerre commerciale et tarifaire contre le géant asiatique, en quête d’hégémonie économique planétaire.
Tous ces facteurs, ainsi que la perte d’influence de l’administration Trump au Moyen-Orient après la décision d’évacuer presque toutes les troupes de leur pays en Syrie, en raison de l’opération Source of Peace (action militaire lancée par la Turquie le 9 septembre) Octobre 2019 dans le nord de la Syrie), à l’exception de ceux situés à proximité des champs pétroliers, confirment que les USA. uu Il a changé de tactique pour retrouver son pouvoir.
Le mouvement politique à l’intérieur de la Maison Blanche
Avec le bombardement de Bagdad et l’assassinat sélectif du commandant de la Force Quds des Gardiens de la Révolution d’Iran, Qasem Soleimani, le président américain Donald Trump, poursuit deux objectifs préliminaires dans son pays.
D’une part, dans un contexte électoral marqué par un procès politique en cours contre lui, bien que l’intervention fasse croître les critiques des démocrates, elle détourne l’opinion publique de ce fait vers une raison et une sécurité nationale plus grandes. Ainsi, cela affaiblit le scandale politique de son administration.
Le spécialiste de la géopolitique Eduardo Martínez, cité par RT, a déclaré que « avec l’attaque de Soleimani, Trump veut assurer sa réélection ». Avec ce conflit guerrier, Trump se présente comme un leader stimulant et fort devant sa nation, et avec cette stratégie, il cherche à organiser une nouvelle victoire électorale.
«On ne change jamais un président en guerre aux USA, Trump, grâce à un conflit de grande ampleur,peut rester au pouvoir (…). Bush [fils] a été sévèrement critiqué à la fin de son premier mandat et a été réélu au milieu d’une guerre [invasions de l’Irak et de l’Afghanistan] », a déclaré Eduardo Martínez. « L’idée est de » soutenir ceux qui nous défendent « , et c’est vrai pour tous les présidents », ajoute l’expert.
Plusieurs équations, peut-être, n’ont pas été prises en compte par les faucons impériaux: la « vengeance brutale » prédite par l’Iran et l’Axe de résistance à l’agresseur, le Parlement irakien avec une résolution qui met fin à la présence de troupes étrangères, parmi eux, l’armée de la coalition dirigée par les États-Unis, ou la réduction par Téhéran de ses engagements au titre de l’accord nucléaire de 2015.
L’administration Trump a-t-elle calculé le coût de ce nouveau conflit? Avez-vous sous-estimé la réponse? La Maison Blanche mènera-t-elle à une nouvelle guerre dans la région instable du Moyen-Orient? Il reste de nombreuses questions et réponses sur un conflit international qui n’aurait jamais dû commencer.
au Moment même où Macron cautionne l’acte criminel de Trump et s’implique derrière lui en Iran, il y a quelques ironies à voir comment le candidat que l’UE avait soutenu contre le pouvoir légitime du Venezuela, l’autoproclamé Guaidó est rejeté y compris par les députés de l’opposition. Ce corrompu, lié au narcotrafic est désormais rejeté de tous et d’abord les députés de l’oppoisition qui lui reprochent moins sans doute ce qu’il est que d’avoir échoué, malgré l’appui des forces internationales. Est-ce que son intronisation par les fantoches de l’UE, Macron en tête, reste valide pour ceux qui apparaissent de plus en plus comme une poignée de voyous qu se croient encore « l’opinion mondiale » ?(note et traduction de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
Brito: « … vous Guaidó vous devez quitter la direction parlementaire pour avoir défendu vos intérêts personnels «
Publié le 5 janvier 2020 (il y a 10 heures 37 minutes)
Les parlementaires se sont rebellés contre Guaidó pour avoir utilisé la présidence du Parlement comme un tremplin personnel pour s’enrichir.
Les députés de l’opposition vénézuélienne ont dénoncé ce dimanche à Juan Guaidó en l’accusant de corruption et ils ont proposé un nouveau conseil d’ administration de l’ Assemblée nationale (AN) sans que ce parlementaire soit encore à la tête du corps législatif, après une année marquée par la corruption et la poursuite du mépris de l’autoproclamé dans cette instance.
Les parlementaires se sont rebellés contre Guaidó pour avoir utilisé la présidence du Parlement comme un tremplin personnel pour s’enrichir.
« Dans cette année 2019 qui vient de s’achever, vous étiez l’espoir du pays, aujourd’hui vous êtes la plus grande déception, vous pourriez être l’avenir, mais aujourd’hui vous êtes et vous serez le passé, vous étes un rêve transformé en cauchemar, Juan Guaidó à partir d’aujourd’hui votre temps s’est terminé », A indiqué le député d’opposition de droite, José Brito.
Madelein Garcia@madeleintlSUR
#ÚltimoMinuto| pronunciamiento Dip opositares en rebeldía contra @jguaido “este año ha sido un fracaso para la #AN no solo porque el régimen ha utilizado al #TSJ sino porque tú Guaidó abandonaste por la gestión parlamentaria para consolidar una estructura del poder personal”
Il a ajouté que le député Luis Eduardo Parra, en tant que nouveau président de l’AN, sera proposé lors de la session de l’AN le 5 janvier. Flanklin Duarte du parti Copei pour l’État de Táchira, en tant que premier vice-président; et dans la deuxième vice-présidence à José Gregorio Goyo Noriega, pour l’État Sucre.
« Guaidó a menti au pays et à la communauté internationale, il a également affirmé à plusieurs reprises à tout le monde ne pas être en pourparlers avec (le président Nicolás) Maduro et la vérité est que vous vous êtes levé et vous avez du renoncer à plusieurs reprises dans le pays et face aux principaux alliés internationaux ».
Il a dit qu’il avait également demandé aux gens d’aller dans les rues et que les Vénézuéliens sont sortis encore et encore et « dans chacun d’eux la frustration et le désespoir ont rongé leur esprit combatif ».
« Guaidó a utilisé le peuple pour consolider non pas les forces du changement, mais sa propre position de pouvoir », a déclaré Brito dans un communiqué aux médias à proximité immédiate du siège du Parlement à Caracas.
L’installation de la législature 2020-2021, est marquée par la manœuvre d’une éventuelle ratification de Juan Guaidó, de la cellule Voluntad Popular (VP), en tant que président du Parlement.
L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a assisté ce dimanche (17) au festival Lula Libre de Recife, qui a réuni plus de 200 artistes et des milliers de personnes sur la place Carmo pour célébrer la liberté de Lula et exiger l’annulation des poursuites contre ancien président.
À une foule qui a rassemblé des caravanes de manifestants venus de partout dans le nord-est au cœur de Pernambuco, Lula a loué la culture et a remercié les participants pour leur solidarité. «Pour eux, la culture est une chose communiste. Mais la culture est pour nous la libération. C’est l’éducation et le savoir », a-t-il dit.
Le premier acte public de Lula dans le nord-est a marqué la réunion de l’ancien président avec le peuple après 580 jours d’emprisonnement politique. Dans son discours, Lula a rappelé cette période d’isolement. «Je suis un homme meilleur aujourd’hui que celui qui est allé en prison. Je suis un homme plus mature. Aujourd’hui, je sais que rien ne détruit ceux qui ont la capacité d’aimer dans ce pays », a-t-il expliqué.
Aux habitants du nord-est, l’ancien président a évoqué l’héritage des administrations pétistes (parti des travailleurs) de la région, qui ont placé le nord-est sur la voie des investissements et des politiques publiques fédérales. «Ces gens du nord-est ont appris à manger trois fois par jour, à avoir de l’eau, à avoir un emploi. Ce Nord-Est est un exportateur de dignité ».
Après cinq jours dans le nord-est, Lula se rend à São Paulo, où se tiendra cette semaine le Congrès du PT. L’ancien président s’est également rendu à Bahia, où il a assisté à la réunion du comité exécutif du parti.
Le 30 décembre 2019, le Tribunal Suprême Electoral de Bolivie a rejeté à l’unanimité les demandes présentées par le gouvernement putschiste et ses affidés visant à interdire au MAS (Movimiento Al Socialismo) de Evo Morales de se présenter aux prochaines élections.
Se basant sur une analyse détaillée de la législation bolivienne et sur des éléments de droit internationaux, le TSE a maintenu le MAS dans « ses prérogatives et ses obligations » et s’est engagé à évaluer tous les sujets qui lui seront soumis sur la base des principes liés au Droit et à l’impartialité. Le MAS pourra donc participer aux élections qui se dérouleront en 2020.
Depuis Buenos Aires où il est réfugié, Evo Morales s’est réjoui de la nouvelle, soulignant que « proscrire le MAS revenait à proscrire la moitié du peuple bolivien, et ça c’est impossible, même pour ceux qui ont fait le coup d’Etat. »
« Aujourd’hui tout le monde peut travailler jusqu’à 80 ans » selon le Président de la Chambre des députés alors que Bolsonaro vient de lui remettre son projet de réforme des retraites, mesure centrale de son programme économique ultra-libéral au service de la bourgeoisie impérialiste.
vendredi 22 février 2019. Comme toujours au Brésil cela prend un côté ubuesque mais avec Macron nous n’en sommes pas loin… (note de Danielle Bleitrach)
1.100 milliards de reais (environ 275 milliards d’Euros) sur 10 ans ! C’est la somme que Bolsonaro annonce économiser avec son projet de réformes des retraites. Pointe avancée des réformes austéritaires que la bourgeoisie brésilienne (et internationale) veut mener pour augmenter l’exploitation des travailleurs. Ce projet de loi doit être voté dans plusieurs mois mais l’importance des objectifs annoncés doit d’ores et déjà conforter la bourgeoisie sur la capacité de Bolsonaro, qui n’était pas le candidat naturel des classes dominantes, à faire passer ces réformes là où son prédécesseur, Michel Temer, a échoué.
De même, sa prestation à Davos, forum de discussion de la bourgeoisie internationale, a déçu et l’OVNI de la politique qu’est le nouveau Président du Brésil qui dit lui-même ne pas comprendre grand chose à l’économie, doit donner des gages aux investisseurs qui veulent maximiser leurs profits sur le dos des travailleurs. La plupart des analystes estiment d’ailleurs que les économies réalisées seront moindres (de l’ordre de 60 % des 1.1000 réais annoncés) car cette réforme risque de déclencher un fort mécontentement populaire. La base électorale de Bolsonaro est très hétérogène et l’anti-pétisme (opposition au Parti des Travailleurs (PT) de Lula et Roussef) et la lutte contre la corruption ont été le moyen d’unifier des secteurs très différents de la population brésilienne.
Ainsi, autour de 37 % de ses électeurs seraient opposés à une réforme des retraites et une grande partie de sa base aurait tout à perdre du programme ultra-libéral qu’il souhaite mettre en place. D’autant plus que des scandales de corruption commencent à éclabousser l’entourage proche de Bolsonaro. La réforme menée par Temer a été contrée par une grève générale historique, une réponse puissante du mouvement ouvrier pourrait bousculer la situation politique brésilienne en s’appuyant sur les nombreuses contradictions de la période et du régime issu du Coup d’Etat judiciaire.
La bourgeoisie a misé sur Bolsonaro pour faire passer la réforme des retraites
Michel Temer, Président par intérim après la destitution de Dilma Roussef, a dû faire face à des contestations puissantes en opposition à ses réformes des retraites et du marché du travail, malgré un rôle de contention particulièrement important des bureaucraties syndicales de la CUT et de la CTB , très liées au PT. Temer a fini son mandat avec 3 % de soutien dans les sondages, la bourgeoisie devait songer à se trouver une tête d’affiche plus hégémonique pour parvenir à avancer sur son calendrier de réformes structurelles pour détruire les acquis de la classe ouvrière brésilienne. Son choix ne s’est pas porté dans un premier temps sur ce capitaine d’artillerie grandiloquent qui évoquait avec nostalgie la dictature militaire mais sur des politiciens plus traditionnels qui, en raison de la crise politique, économique, sociale et de la polarisation de la société que connaît le pays ont été laminés, contrairement Bolsonaro vendu comme le candidat anti-système, sorte de Trump à la brésilienne qui bénéficiait déjà du soutien de certains secteurs de la bourgeoisie. L’autoritarisme extrême du nouveau pouvoir est la solution derrière laquelle la bourgeoisie brésilienne a décidé de se ranger pour combler son manque d’hégémonie : un pouvoir qui légitime les meurtres de militants paysans ou indigènes par les nervis des grands propriétaires terriens, qui cherche à attaquer violemment la classe ouvrière et ses acquis.
Pourtant, Bolsonaro doit encore chercher à convaincre. Lui qui traverse en ce moment un scandale de corruption au cœur duquel se trouve un de ces fils et qui éclabousse son parti (Parti Social-Libéral – PSL), a dû renvoyer un de ses proches conseillers (Gustavo Bebianno) et, ne bénéficiant pas de majorité au congrès, a récemment perdu une manche législative sur un projet de loi. Hamilton Mourão, le vice-président, estime qu’il manque aujourd’hui 60 à 70 voix pour faire passer la réforme des retraites. Il faut en effet souligner que même au sein du jeu politique bourgeois, Bolsonaro ne fait pas l’unanimité (hué par l’opposition qui brandissait des oranges en référence à un scandale qui touche le parti présidentiel) et que son élection n’a pas refermé la crise de direction de la classe dominante. Pour autant, à part sur des détails de virgule, il est évident que l’opposition à cette réforme ne se jouera pas au Parlement entre représentant de partis bourgeois.
Une réforme pour travailler jusqu’à la mort
La réforme prévoit de décaler l’âge minimum de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes et 62 ans pour les femmes (contre 53 et 48 aujourd’hui), là où l’âge de la retraite à taux plein est aujourd’hui de 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Le montant de la pension est liée au nombre d’années de cotisations, ainsi selon la reforme, vingt ans de cotisations ouvriront droit à 60 % de la moyenne des revenus plus 2 % par année supplémentaire de cotisations. Ainsi une retraite à taux plein s’obtiendrait au bout de 40 ans de cotisations ! Dans un pays où le taux de travail « informel » et de précarité est très élevé, ces réformes équivalent à la suppression du droit à la retraite pour la large majorité des salariés.
De plus, les inégalités sont fortes au Brésil et si l’espérance de vie globale y est de 75 ans, dans les banlieues autour de Sao Paulo, elle atteint à peine les 60 ans. Le gouvernement a même inclut un paragraphe qui permettrait d’indexer l’âge de départ à la retraite sur la hausse de l’espérance de vie, ce qui permettrait de le reculer encore sans avoir à modifier à nouveau la Constitution. Cette réforme touche en premier lieu les travailleurs ruraux, souvent les plus pauvres qui peuvent aujourd’hui avoir accès à un système de pension minimum à partir de 65 ans. Cet âge sera reculé à 70 ans ! Une réforme qui permet en réalité de revenir même sur l’idée de retraite puisque des milliers de personnes n’arrêteront le travail qu’à leur mort.
Bien entendu les piliers du régime, la haute fonction publique, les magistrats, les politiciens et les militaires ne sont pas concernés par cette réforme. Bolsonaro a comme projet de faire du Brésil « un paradis pour les entrepreneurs », dans ce jardin d’Eden, ce sont les travailleurs qui payent plus pour financer les pensions puisqu’avec cette réforme, la part des cotisations salariales pour les pensions de retraite va augmenter de 11 à 14 %, voire à ce que dans certains cas 22 % du salaire d’un agent soit affecté à la cotisation pour les retraites.
Cette mesure est justifiée par la dette publique, argument phare alors que l’économie brésilienne subit encore les conséquences de la crise qui l’a touchée à partir de 2013. Autre argument, que l’on retrouve dans tous les pays où ce genre de réforme est menée, avec le vieillissement de la population, il faut travailler plus, il ne serait dés lors plus possible de conserver un système de retraites par socialisation. Ainsi les dominants (y compris la presse bourgeoise française alors qu’une réforme similaire est dans les cartons de la Macronie) avancent le « déficit chronique » de la sécurité sociale : 292 milliars de reais (70 milliards d’euros), 4 % du PIB ! Pourtant, ce qu’oublient de dire ces mêmes médias, c’est que de nombreuses grandes entreprises, de grandes banques bénéficient de privilèges fiscaux et doivent aujourd’hui près de 450 milliards de reais à la sécurité sociale, et ce de l’avis même de la Commission d’Enquête Parlementaire brésilienne sur le sujet.
En parallèle, on constate également des détournements des ressources de la caisse de retraite pour des intérêts privés. Le vol des Bradesco (deuxième banque du pays), Vale (multinationale minière), JBS Friboi (géant agroalimentaire), Santander ou Itaù (banques privées) et d’autres encore justifient aujourd’hui l’exploitation accrue des travailleurs brésiliens. A terme, c’est à une privatisation (et donc le recours aux fonds de pension) du système de retraite que songe déjà Paulo Guedes. Le bras-droit économique de Bolsonaro a pourtant été impliqué, pendant la campagne financière, dans un scandale de corruption concernant des fonds de pension : les retraites comme jeu pour la spéculation financière des puissants.
Seule une mobilisation d’ampleur pourra stopper la réforme des retraites et le bonapartisme judiciaire
Face à cette proposition de faire mourir la population sans prendre sa retraite, il est urgent que les centrales syndicales, comme la CUT et la CTB, déposent la trêve qu’elles ont donnée au gouvernement Bolsonaro et organisent une grande mobilisation des travailleurs, mettant la seule force qui puisse arrêter la réforme dans la rue : les travailleurs, alliés au mouvement des femmes, les jeunes, les Noirs et les LGBT.
A l’initiative des syndicats de la Mesa de Unidad Social, a eu lieu la première rencontre entre tous les partis d’opposition et les syndicats, depuis le début du mouvement social, le 18 octobre. Tous les partis étaient présents sans exclusive (13 en tout) : de la démocratie-chrétienne aux communistes.
Les syndicats avaient reçu mandat de leur base pour dire que les partis d’opposition n’avaient pas été à la hauteur des évenements. C’est dire que la longue discussion a été très franche, critique et autocritique.
Il n’y a pas eu de communiqué commun final. Mais les syndicats et partis se sont mis d’accord sur plusieurs points :
1) travailler pour le OUI à une nouvelle Constitution en demandant au Sénat de voter pour la parité homme-femme, les sièges reservés aux minorités nationales et la possibilité que des indépendants se présentent en dehors des partis. Ce n’est pas encore gagné.
2) au niveau des Droits de l’Homme, réclamer la démission de l’actuel chef des carabineros.
3) réclamer un plan social correspondant à la gravité de la crise et refuser le nouveau projet de réforme des retraites du gouvernement, projet qui ne touche pas aux fonds de pension.
L’ensemble des partis et syndicats ont convenu de continuer ce dialogue. Il faut retenir que la DC qui essaie d’isoler le PC depuis plusieurs semaines a subi un échec. C’est la DC qui se retrouve à la traine.
Ce soir, de nombreux appels circulent pour venir fêter la Nouvelle Année, Plaza de la Dignidad. Les carabineros ont interdit l’évènement et mobilisent plus d’un millier d’hommes pour tenter d’empêcher le rassemblement.
Des milliers de Chiliens accueillent la nouvelle année avec des protestations
Des manifestants anti-gouvernementaux reçoivent la nouvelle année sur la Plaza Dignidad à Santiago, au Chili. | Photo: Reuters
Le jour même, des manifestants ont fait un autel en l’honneur de Mauricio Fredes, décédé vendredi après être tombé dans une fosse d’eau lorsqu’il a échappé à la répression déclenchée par la police.
Des milliers de Chiliens sont revenus remplir la Plaza Dignidad, à Santiago du Chili , pour recevoir le Nouvel An avec un dîner massif et face à la répression de la police militarisée des Carabineros , dans le cadre des manifestations antigouvernementales qui durent plus de deux mois .
Les manifestants ont reçu 2020 avec un dîner massif à la Plaza Italia, renommée Dignité, sous le slogan « Nouvel an avec dignité ».
Le jour des célébrations et de la manifestation pacifique comprenait de la musique en direct de divers artistes.
INÉDITO! Casi se cumplen las 3 de la mañana y #AnoNuevoEnPlazaDignidad sigue repleto! Ni aunque Chile hubiera ganado el mundial se hubiera logrado tal efervescencia, pero los medios oficiales difunden las celebraciones de otros países#2020SinPiñera#AñoNuevoConDignidad
Cependant, au milieu d’une grande opération de sécurité déployée par le gouvernement du président Sebastián Piñera, les carabiniers ont commencé à réprimer les gaz lacrymogènes et les voitures ont jeté de l’eau.
Les personnes les plus touchées sont celles en première ligne, un cordon destinée à protéger la manifestation massive.
Au cours de la journée, des manifestants chiliens ont érigé un autel en l’honneur de Mauricio Fredes, décédé vendredi dernier à un pâté de maisons de la soi-disant Plaza Dignidad après être tombé dans un puits d’eau en tentant d’échapper à la répression déclenchée par les forces spéciales des Carabineros.
Avec des bougies et des pancarte, des dizaines de personnes se sont rassemblées autour de l’autel pour rendre hommage.
Selon l’autopsie effectuée par le service médical légal, Fredes, 33 ans, est mort de suffocation.
Voici un des derniers articles de Fidel qui correspond à ce dialogue qu’il nouait avec le peuple cubain, des sortes de méditations sur l’histoire, replaçant Cuba dans le monde et face à la terrible puissance du grand voisin hostile. On sent l’inspiration de Marti autant que les liens avec les révolutions communistes, la volonté d’inviter l’humanité, les peuples y compris le peuple américain à choisir son destin. Le cynisme, le mensonge ici symbolisé par Mac Cain qui ment et invente le terrorisme islamique est donné en exemple de ce qu’il faut refuser ou ce sera la catastrophe. Il voit se dessiner notons-le le nouveau rapport des forces y compris le rôle de la Chine (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Article de Fidel: les idées justes triompheront ou la catastrophe triomphera
Par: Fidel Castro Ruz
Dans cet article: Actions contre Cuba , Blocus , Blocus contre Cuba , Cuba , États-Unis , Fidel Castro Ruz , OTAN , Relations avec Cuba États-Unis , Vietnam
1 septembre 2014 | 73 |
La société mondiale n’a pas connu de trêve ces dernières années, d’autant plus que la Communauté économique européenne, sous la direction de fer et sans merci des États-Unis, a estimé que le moment était venu de régler les comptes avec ce qui subsistait de deux grandes nations qui, inspirées par les idées de Marx avaient réalisé l’exploit de mettre fin à l’ordre colonial et impérialiste imposé au monde par l’Europe et les États-Unis.
Dans l’antique Russie, a éclaté une révolution qui a bouleversé le monde..
Il était prévu que la première grande révolution socialiste aurait lieu dans les pays les plus industrialisés d’Europe, tels que l’Angleterre, la France, l’Allemagne et l’Empire austro-hongrois. Cependant, elle est intervenue en Russie, dont le territoire s’étendait à travers l’Asie, du nord de l’Europe au sud de l’Alaska, qui avait également été un territoire tsariste, vendu pour quelques dollars au pays qui serait plus tard le plus intéressé à attaquer et détruire la révolution et le pays qui l’avait engendrée.
Le plus grand exploit du nouvel État a été de créer une Union capable de regrouper ses ressources et de partager sa technologie avec un grand nombre de nations faibles et moins développées, inévitablement victimes de l’exploitation coloniale. Pourrait-il y avoir dans le monde tel qu’il est une véritable société de nations qui respecterait les droits, les croyances, la culture, les technologies et les ressources des endroits abordables de la planète que tant d’êtres humains aiment visiter et connaître? Et ne serait-ce pas beaucoup plus juste que toutes les personnes qui, aujourd’hui, en quelques fractions de seconde, communiquent d’un bout à l’autre de la planète, voient en les autres un ami ou un frère et non un ennemi désireux de l’exterminer avec les moyens qu’ont pu créer la science humaine?
Parce que je crois que les êtres humains pourraient être capables de faire vivre de tels objectifs, parce que je pense qu’il n’y a aucun droit à détruire des villes, à tuer des enfants, à pulvériser des maisons, à semer la terreur, la faim et la mort partout. Dans quel recoin du monde de tels faits pourraient-ils être justifiés? Si l’on se souvient qu’à la fin du massacre de la dernière guerre mondiale, le monde était enthousiasmé par la création des Nations Unies, c’est parce qu’une grande partie de l’humanité l’imaginait avec de telles perspectives, même si ses objectifs n’étaient pas entièrement définis. Une tromperie colossale est ce que l’on en perçoit aujourd’hui alors que surgissent des problèmes qui suggèrent le déclenchement possible d’une guerre avec l’utilisation d’armes qui pourrait mettre fin à l’existence humaine.
Il y a des individus sans scrupules, apparemment peu nombreux, qui considèrent leur volonté de mourir comme un mérite, mais surtout celui de tuer pour défendre des privilèges honteux.
Beaucoup de gens sont effrayés d’entendre les déclarations de certains porte-paroles européens de l’OTAN lorsqu’ils s’expriment avec le style et le visage des SS nazis. Parfois, ils portent même des costumes sombres au milieu de l’été.
Nous avons un adversaire assez puissant comme plus proche voisin: les États-Unis. Nous l’avons prévenu que nous résisterions au blocus, bien que cela puisse impliquer un coût très élevé pour notre pays. Il n’y a pas de pire prix que de capituler contre l’ennemi qui vous attaque sans raison ni droit. C’était le sentiment d’un peuple petit et isolé. Le reste des gouvernements de cet hémisphère, à de rares exceptions près, s’étaient soumis à l’empire puissant et influent. Ce n’était pas une attitude personnelle de notre part, c’était le sentiment d’une petite nation qui depuis le début du siècle était une propriété non seulement politique, mais aussi économique des États-Unis. L’Espagne nous avait donné à ce pays après que nous ayons subi près de cinq siècles de colonie et un nombre incalculable de morts et de pertes matérielles dans la lutte pour l’indépendance.
L’empire se réserve le droit d’intervenir militairement à Cuba en vertu d’un amendement constitutionnel perfide qui fut imposé à un Congrès impuissant et incapable de résister. En plus d’être propriétaires de presque tout à Cuba: les terres abondantes, les plus grandes sucreries, les mines, les banques et même la prérogative d’imprimer notre argent, il nous était interdit de produire suffisamment de céréales alimentaires pour nourrir la population.
Lorsque l’URSS s’est désintégrée et que le camp socialiste a également disparu, nous avons continué à résister et, ensemble, de l’État et au peuple révolutionnaires, nous avons poursuivi notre marche indépendante.
Je ne souhaite cependant pas dramatiser cette modeste histoire. Je préfère plutôt souligner que la politique de l’empire est si dramatiquement ridicule qu’il ne faudra pas longtemps pour qu’elle passe dans les poubelles de l’histoire. L’empire d’Adolf Hitler, inspiré par la cupidité, a traversé l’histoire sans plus de gloire que les encouragements apportés aux gouvernements bourgeois et agressifs de l’OTAN, ce qui en fait la risée de l’Europe et du monde, avec leur euro, qui comme le dollar, deviendra bientôt du papier mouillé, appelé à dépendre du yuan et des roubles, devant une économie chinoise florissante étroitement liée à l’énorme potentiel économique et technique de la Russie.
Ce qui est devenu un symbole de la politique impériale est le cynisme.
Comme on le sait, John McCain était le candidat républicain aux élections de 2008. Le personnage est sorti de l’anonymat lorsqu’il a été abattu alors que son avion bombardait la ville peuplée de Hanoi. Une fusée vietnamienne l’a frappé au milieu de l’action et l’engin et le pilote sont tombés dans un lac situé près de la capitale, à côté de la ville.
Un vieux soldat vietnamien déjà à la retraite, qui travaillait dans les environs, quand il a vu l’avion tomber et son pilote blessé essayant de se sauver est accouru pour l’aider; Pendant que le vieux soldat fournissait cette aide, un groupe de la population de Hanoi, qui avait subi des attaques aériennes, est accouru pour régler ses comptes avec ce meurtrier. Le même soldat a persuadé les voisins de ne pas le faire, car il était déjà prisonnier et sa vie devait être respectée. Les autorités yankees elles-mêmes ont communiqué avec le gouvernement, en le priant de ne pas agir contre ce pilote.
Outre les règles du gouvernement vietnamien concernant les prisonniers, le pilote était le fils d’un amiral de la marine américaine qui avait joué un rôle de premier plan pendant la Seconde Guerre mondiale et occupait toujours une position importante.
Les Vietnamiens avaient attrapé un gros poisson dans ce bombardement et, bien sûr, pensant aux inévitables pourparlers de paix qui devaient mettre fin à la guerre injuste qui leur était imposée, l’ont traité avec amitié, lui fut très heureux de profiter pleinement de cette hospitalité. Bien sûr, aucun Vietnamien ne me l’a dit et je ne l’aurais jamais demandé. Je l’ai lu et le fait correspond parfaitement à certains détails que j’ai découverts plus tard. J’ai également lu un jour que Monsieur McCain avait écrit qu’étant prisonnier au Vietnam, alors qu’il était torturé, il entendait des voix en espagnol conseiller les tortionnaires sur ce qu’ils devaient faire et comment le faire. C’étaient des voix de Cubains, selon McCain. Cuba n’a jamais eu de conseillers au Vietnam. Ses militaires savaient très bien comment conduire leur guerre.
Le général Giap était l’un des chefs les plus brillants de notre époque, qui à Dien Bien Phu a pu installer des canons à travers des jungles inextricables et accidentées, ce que les militaires yankees et européens considéraient comme impossible. Avec ces canons, ils pouvaient tirer d’un point si proche qu’il était impossible de les neutraliser sans que les bombes n’affectent également les envahisseurs. Toutes les tactiques appropriées, toutes difficiles et complexes, ont été utilisées pour imposer une reddition embarrassante aux forces européennes.
Le rusé McCain a profité pleinement des défaites militaires des envahisseurs yankees et européens. Nixon n’a pas pu persuader son conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, d’accepter l’idée suggérée par le président lui-même quand, dans des moments de détente, il lui a dit « Pourquoi ne jetons-nous pas l’une de ces petites bombes Henry? » La véritable bombe est tombée lorsque les hommes du président ont tenté d’espionner leurs adversaires du parti opposé, ce qui ne pouvait être toléré!
Mais, l’attitude la plus cynique de M. McCain a été sa performance au Proche-Orient. Le sénateur McCain est l’allié le plus inconditionnel d’Israël dans les toiles d’araignées tendues par le Mossad, ce que même les pires adversaires n’auraient pas pu imaginer. McCain a de ce fait participé avec ce service à la création de l’État islamique qui a saisi une partie considérable et vitale de l’Iraq, ainsi que prétendument un tiers du territoire de la Syrie. Un tel État a déjà des revenus milliardaires et menace l’Arabie saoudite et d’autres États de cette région complexe qui fournit la partie la plus importante du carburant mondial.
Ne serait-il pas préférable de lutter pour produire plus de produits alimentaires et industriels, construire des hôpitaux et des écoles pour les milliards d’êtres humains qui en ont désespérément besoin, promouvoir l’art et la culture, lutter contre les maladies massives qui entraînent la mort de plus de la moitié des patients, travailleurs de la santé ou technologues qui, comme on peut le voir, pourraient enfin éliminer des maladies telles que le cancer, Ebola, le paludisme, la dengue, le chikungunya, le diabète et d’autres affectant les fonctions vitales des êtres humains?
S’il est aujourd’hui possible de prolonger la vie, la santé et le temps utile des personnes, s’il est parfaitement possible de planifier le développement de la population grâce à l’augmentation de la productivité, de la culture et du développement des valeurs humaines, que comptez-vous faire?
Les idées justes triompheront ou ce sera la catastrophe.