
Il a été le premier président de la CGT des acteurs.
j’ai dernièrement écouté lors d’une émission- la Grande Librairie- , un auteur , Jérôme Garcin qui présentait son livre Le dernier hiver du Cid ». Affaire de famille expliquait-il puisqu’il a épousé Anne-marie, la fille de gérard Philippe. Il l’a présenté comme très engagé à gauche. Il a noté qu’il avait fait partie du mouvement de la paix, mais il n’a jamais prononcé le mot de communiste. Truffaut disait-il lui faisait payer d’être trop à gauche mais jamais le mot communiste ne franchissait ses lèvres. En revanche, moi qui savaitles enjeux de jadis et peut-être d’aujourd’hui, cela confortait mon mépris pour Truffaut du moins en tant que critique et pour la Nouvelle Vague en général… Etonnant. quand ce que vous entendez prend un sens qui n’est plus celui du spectateur de l’époque dans laquelle vous vivez encore…
Mon souvenir personnel, c’est lui et Jean Vilar venant à ce qui est aujourd’hui le musée cantini parler à des écolières dont je faisais partie du théâtre, en l’occurrence du Cid. Et puis j’ai vu le magnifique et transparent prince de Hombourg, le Théâtre populaire, la conquête d’un nouveau public dont je faisais partie… ça aussi c’était un mouvement porté par la Libération, le rôle des communistes, comme une attention nouvelle à la maladie mentale, les conquêtes sociales s’accompagnaient d’une transformation en profondeur des mentalités… j’étais née de cela j’en éprouvais de la reconnaissance et voici qu’il me faut tout oublier, et je comprends Aragon quelques jours avant sa mort errant dans son grand appartement en disant « mon dieu que c’est long, ça n’en finira donc jamais »… Je ne savais comment le retenir, il était si étrange on sentait qu’il cherchait « cette gomme à effacer l’ignominie humaine » qu’il disait souahiter posséder.
ils sont nombreux ceux qui ont trouvé la gomme à effacer la réalité de nos combats et de jouer les pitres avec leurs fausses indignations, les courtisans de Mitterrand, les honteux , celle qui vient à la biennale de venise pleurnicher sur les migrants alors qu’elle a soutenu Robert ménard contre Fidel Castro dans une autre histoire de boat peaple, dans une île héroîque asphyxiée par l’empire, c’est comme cela que l’on fait carrière en collant au politiquement correct de la « gauche », celle des médiacrates…
Il se passait autre chose quand le théâtre se voulait popilaire, quand Brecht choisisssait la RDA et que la présence d’une classe ouvrière organisée imposait le respect d’eux-mêmes aux saltimbanques, les faisait se battre pour l’existence d’un cinéma français, pour qu’il y ait une place » au-delà d’Hollywood y compris pour un Mizoguchi et tant d’autres…
On se sent mourir combien de fois quand votre mémoire est ainsi trafiquée avec la complicité de ceux qui auraient du la préserver… J’ai tenté d’écrire mes mémoires pour retenir le temps, si c’était à refaire je ne le referais pas, parce que cet exercice m’a confrontée à tant de haine, tant d’envies, le goût du meurtre, alors que j’avais essayé de ne pas régler de comptes que je me dis qu’il est interdit comme pour Orphée d’aller chercher Eurydice. A qui j’espérais m’adresser? le ricanement sordide de ceux qui ont mené une bataille de tranchée pour qu’il n’y soit jamais fait allusion n’était pas celui du capital, il a ses partisans très bas, très bas, le mépris vous détruit il faut apprendre l’indifférence et c’est sans doute ce détâchement qui est la vieillesse…
Il y a les 100 ans de la mort de gérard Philippe, il va y avoir les cent ans de la naissance du parti, ceux qui en ont la charge sont ceux qui détiennent la gomme, les officiels du spectacle? les petits marquis de tous les reniements… je sais à quel point ce que j’ai cru offrir était inutile, parce que chaque époque a besoin peut-être d’être les faussaires du passé proche pour que se réproduisent les crimes, les spolations, les haines, les jalousies, les bassesses, tout ce qui fait le quotidien d’un temps qui n’en finti pas de mourir.Et nombreux sont ceux pour qui il est urgent d’inventer un passé à leur mesure pour oublier qu’il y eut des possibles, comme des artistes capables de penser aux autres.
danielle Bleitrach
Morvan56
novembre 26, 2019 at 5:08
…il y a les 60 ans de la mort de Gérard Philipe…
Jean-pierre Guillet
novembre 27, 2019 at 10:08
Danielle, sommes nous déjà si vieux, j’ai aussi connu G.Philippe et le TNP, etc. mais tu me fous un sacré coup de blues en écrivant : « Il y a les 100 ans de la mort de gérard Philippe, »
N’ai je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Ceci dit sommes nous devenu « conservateurs » communistes, conservateurs mais tout de même conservateurs.
Oui je me demande ou sont passées les valeurs, osons le mot, parfois morales, du PCF, et de la gauche.
Le 10novembre que sont ils donc allé faire dans cette galère ?.
La lutte contre les anti musulmans..je ne supporte pas le mot Islamophobie qui est un piège savant.
Car évidemment, que nous sommes contre, certains aspects, de certaines lectures du Coran.
Qui à gauche, au PCF, soutiens la charia ? personne j’espère. Et comment pourrait on simultanément, soutenir le combat de ses femmes luttant et payant le prix fort, pour se dévoiler, alors qu’on soutiendrais ici, aux cotés du CCIF, entre autre, le soi disant droit de se voiler.
Qui plus est dans un des rares états Laïque.
Bon je m’égare.
Dons le Prince de Hombourg, cela ne fait pas déjà 100 ans qu’il est mort.
histoireetsociete
novembre 27, 2019 at 11:48
J’avoue tout…
Bon gérard Philippe n’est pas mort il y a 100ans, il est mort il y a 60 ans, comme d’ailleurs dans mon livre je fais mourir Aragon en 1984 alors qu’il meurt en 1982. les regrets n’expliquent pas tout… Il parait qu’il ne fallait jamais faire confiance à un chiffre de Fidel et il adorait bourrer ses démonstrations de chiffres. Je partage au moins cela avec Fidel… mais en plus je massacre tous les noms propres et comme j’utilise les claviers d’ordinateur comme des machines à écrire et que je tape dessus comme une sourde, les touches perdent rapidement leurs lettres, ce qui fait que je tape au petit bonheur la chance, ce qui n’améliore pas l’orthographe des noms propres sans partler du ERT qui sont dans une zone de confusion totale… les Sd également…
sichel jean-claude
novembre 27, 2019 at 1:54
Gérard Philipe porte un seul P
histoireetsociete
novembre 27, 2019 at 2:05
merci, madame de Sévigné écrivait phonétiquement…