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La Syrie accuse la Turquie d’avoir commis des crimes de guerre

11 Oct

Voici des informations sur la réaction de la Syrie à l’invasion turque, transmises en espagnol par la revue cubaine Bohemia. Si sur le plan militaire, il existe une forte résistance, il y a dans le même temps un exode des populations civiles et une volonté « d’épuration ethnique » qui ne concerne pas seulement les Kurdes mais la population syrienne arabe souvent chrétienne. Là aussi on mesure comme pour Poutine que la Syrie ne peut longtemps laisser envahir son territoire… (note et traduction de Danielle Bleitrach).

http://bohemia.cu/mundo/2019/10/siria-ataques-turcos-dejan-decenas-de-muertos-y-miles-de-desplazados/

Les troupes turques ont lancé des bombardements aériens et d’artillerie sur la ville de Ras Al Ain et occupé 15 villages et fermes, où elles ont causé la mort d’au moins une douzaine de personnes et forcé le déplacement de milliers d’habitants.

Des médecins syriens assistent une victime d'une attaque turque

Damas, le 10 octobre. – La Syrie a accusé aujourd’hui la Turquie d’avoir commis des crimes de guerre sur son territoire.
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères dénonce le fait que le président turc Recep Tayyib Erdogán revendique son ardeur pour la protection du peuple syrien. Il est en réalité un « meurtrier » et son régime est « criminel ». Ils commettent tous deux des massacres contre les civils.

Selon le texte, les récentes déclarations d’Erdogán montrent qu’il est déconnecté de la réalité et a un double visage lorsqu’il affirme qu’il veut protéger le peuple syrien et commet en même temps des massacres contre lui sous prétexte de lutter contre le terrorisme.

La déclaration a confirmé la détermination de Damas à faire face à la brutale agression turque sous toutes ses formes, partout dans le pays et par tous les moyens légitimes.

« La protection du peuple syrien est la tâche exclusive de l’armée arabe syrienne », a conclu le communiqué.

Le gouvernement turc a lancé mercredi dernier des opérations militaires dans l’est de la Syrie, au bord de l’Euphrate, qui ont fait l’objet de nombreuses condamnations internationales et ont jusqu’à présent causé la mort de vingt civils et une destruction massive des infrastructures de services.

Les attaques turques font des dizaines de morts et des milliers de personnes déplacées

Syrie, déplacée après les attaques turques

Des dizaines de morts et des milliers de personnes déplacées ont résulté de l’attaque turque contre des régions du nord-est de la province syrienne de Hasaka, a rapporté aujourd’hui la chaîne de télévision nationale Al Ikhbariya.

Selon les informations, les troupes turques ont lancé des bombardements aériens et d’artillerie sur la ville de Ras Al Ain et ont occupé 15 villages et fermes, où elles ont causé la mort d’au moins une douzaine de personnes et forcé le déplacement de milliers d’habitants.

Les rapports ont également indiqué que les Forces démocratiques syriennes (SDS), qui avaient été soutenues il y a une semaine par les États-Unis, ont été expulsées des villes de Yabse et Tel Fendis.

Les troupes d’Ankara poursuivent leurs opérations offensives à Al Darbasa, Al Malikiya et Qamishli, à l’est de la province de Hasaka, où sont présents le SDS et les unités de protection kurdes (YPG).

Au même moment, des sources du Parti démocratique progressiste kurde, présent à Rojava, proclamée région autonome de facto, ont déclaré que l’offensive turque couvrait une vaste région de la province de Hasaka, de Kobané à Al Malikiya, et attaquait 181 cibles sous contrôle kurde.

Par ailleurs, les médias du SDS ont déclaré que près de Ras Al Ain, ses troupes avaient détruit quatre chars et liquidé cinq soldats turcs, au milieu de violents combats dans la région.

La Turquie, au nord d’Alep et juste au sud de la division administrative de cette province avec celle de Hasaka, compte également plus de 10 000 soldats, avec plus de deux cents chars et véhicules blindés, désormais renforcés pour cette offensive.

Cette présence illégale, dénoncée par la Syrie, a augmenté depuis 2016 et comprend, même des facilités administratives, de nouvelles règles pour le système d’éducation et de santé et l’expulsion progressive des premiers colons dans une zone de plus de six mille kilomètres carrés (Presse latine).

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