Sortir ou non du nucléaire civil? L’Allemagne a choisi des solutions très polluante… Est-ce qu’on peut à la fois prétendre lutter contre l’effet de serre et renoncer au nucléaire. Le japon dont on connaît le refus du nucléaire militaire est loin de renoncer au nucléaire civil. Le débat est ouvert et mérite mieux que des appels qui jouent sur l’horreur inspiré par le nucléaire militaire dont il n’est d’ailleurs jamais question pour provoquer un rejet. (note de Danielle Bleitrach)
Près d’un an après avoir relancé les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama, dans le sud-ouest de l’archipel, la compagnie d’électricité japonaise Kansai Electric Power (Kepco) a annoncé avoir remis en service mercredi 14 mars 2018, l’unité 3 de la centrale d’Ohi. Une bonne nouvelle pour le gouvernement de Shinzo Abe qui compte toujours sur le retour de l’énergie nucléaire pour respecter ses engagements de réduction des gaz à effet de serre, et rétablir une balance commerciale en berne depuis plusieurs années en raison d’une forte augmentation des importations d’hydrocarbures.
Doucement mais sûrement, le japon relance l’un après l’autre ses réacteurs nucléaires avec l’espoir de retrouver dans l’avenir une capacité de production suffisante pour diminuer ses coûteuses importations d’hydrocarbures. Le gouvernement de Shinzo Abe n’a en effet jamais caché sa volonté de remettre en service tous les réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation nucléaire (NRA), afin de limiter le recours aux centrales thermiques, largement utilisées dans la production d’électricité depuis l’accident de Fukushima en 2011 et l’arrêt progressif de tous les réacteurs nucléaires du pays.
Des normes de sûreté parmi les plus strictes au monde
Malgré les réticences de certains élus locaux et l’opposition des écologistes, le redémarrage opéré mercredi 14 mars 2018 par la compagne Kansai Electric Power (Kepco) de l’unité 3 de la centrale d’Ohi, dans l’ouest du pays, apparaît donc comme une bonne nouvelle pour le gouvernement japonais, et dénote des efforts réalisés en matière de sûreté par l’exploitant. Les nouvelles réglementations de sûreté et de sécurité imposées par la NRA, considérées comme faisant partie des plus sévères au monde, imposent en effet de longs programmes d’optimisation technique, et l’autorisation de redémarrage obtenu préalablement est logiquement prometteuse.
L’unité 3 de la centrale d’Ohi qui devrait produire de l’électricité d’ici le mois d’avril est le sixième réacteur à être relancé dans l’archipel sur un parc total de 42 unités (contre 54 avant la catastrophe de Fukushima en 2011). Plusieurs autres redémarrages sont prévus dans les semaines à venir dont ceux des tranches 6 et 7 de la centrale de Kashiwasaki-Kariwa dans le nord-ouest du pays suite au feu vert technique obtenu de la NRA en décembre dernier. A ce jour, les cinq premiers réacteurs remis en fonctionnement sont tous situés dans le sud de l’archipel à Takahama, Sendai et Ikata.
Crédits photo : IAEA
Cotty Jean-Louis
mars 21, 2018 at 7:32
Merci pour ces informations très bonne journée Sentiments les meilleurs ❤️❤️❤️
Envoyé de mon iPhone
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etoilerouge
mars 26, 2018 at 12:55
Le parti communiste japonais , principal parti d’opposition est opposé à la production d’énergie nucléaire et à la présence d’armes atomiques américaines et de leurs bases militaires d’occupation du JAPON.