la démonstration est intéressante en ce qui concerne les délocalisations et l’évolution des salaires donc la mise en concurrence des salariés européens, mais la Chine demeure attrayante pour nos capitalistes justement parce qu’elle offre de plus en plus un marché de consommation, ce que la malheureuse Ukraine perd de plus en plus. Un des enjeux de la période est que la Chine est en train de revoir son modèle « manufacturier » dirigé vers la vente de produits de basse qualité à l’étranger et donc son « atterrissage » et la modification de son modèle (avec de multiples facettes, investissements à l’étranger lié à la possession de nouvelles technologie et marché intérieur) ne stimule plus la croissance globale déjà en perte de vitesse. Il est difficile d’imaginer que les lieux de délocalisation comme l’Ukraine puisse jouer un rôle de remplacement (Danielle Bleitrach)
Dans la famille « l’Union européenne » ça change votre vie, voici aujourd’hui l’Ukraine !
Voici donc un comparatif des salaires bruts mensuels en Chine et en Ukraine, minimaux et moyens :
On voit donc que, contrairement à la Chine, évidemment, l’Ukraine se rapproche de plus en plus de la logique de l’UE… Salaire minimal en 2015 : 46 € bruts par mois (il augmentera un peu en 2016), contre 230 € en Chine…
Comme vous allez me demander, le salaire moyen chinois tourne donc à 56 350 yuans en 2014, et environ 60 000 yuans en 2015, soit avec un yuan à 0,14 euro, on a bien 8400 € soit 700 € bruts mensuels – une grande partie devant cependant être économisée pour la retraite. Et il est très inégalement réparti…
Mais il monte vite, le plan quinquennal chinois prévoit une hausse annuelle du salaire minimal de 13 % par an… Soit un doublement tous les 5 ans à ce rythme. « Le peuple doit être notre priorité, assurer et améliorer son bien-être doit être le point de départ et le but de tout notre travail », avait déclaré Wen Jiabao, le Premier ministre chinois en mars 2011, lors de la présentation du plan quinquennal.
Vous me direz aussi que j’aurais pu faire un graphe en parité de pouvoir d’achat (PPA), mais ce qui m’intéresse ici n’est pas l’analyse du niveau de vie dans ces pays, mais bel et bien l’analyse de l’intensité concurrentielle pour nos emplois – et l’employeur qui délocalise ne s’intéresse en rien aux coûts en PPA, son analyse se base sur ces chiffres…
Et je vous rappelle que depuis le 01/01/2016, nous sommes en libre-échange avec l’Ukraine
Et il n’y a que les Néerlandais qui voteront à propos de cette folie…
Pauvres de nous…
Voici aussi au passage l’inflation 2015 en Ukraine…
« L’Europe », ça vous gagne – et on a compris qu’ici, le peuple n’est pas sa priorité… (c’est l’effet BHL comme en Libye)
Une réponse à “L’Ukraine, de plus en plus européenne… par Olivier Berruyer”