La réflexion du jour : le libre marché, le grotesque et la comptabilité bureaucratique…

Le procès d’Orson Wells

C’est tout de même étonnant et cela devrait frapper nos analystes critiques du socialisme (le vrai) : comment se fait-il que l’institution qui est totalement érigée en défense de la concurrence et du libre marché, je veux parler de l’UE, soit également le modèle indépassable de la bureaucratie la plus grotesque, la plus onéreuse et la plus paralysante qui se puisse imaginer?

Grâce à l’union avec le bras armé de ce libre marché, les Etats-Unis, voici que la même UE est devenue de surcroit le pourvoyeur de criminels, le financier d’armées privées et de terroristes néo-nazis en tous genre avec label « humanitaires » et « démocratiques »… Le marché et l’élection, les deux mamelles…

Ce qui est sur c’est que comme l’analyse finement Pepe Escobar, deux élections le même jour, l’ukrainienne et celle au Parlement européen, ont fait la démonstration de ce que le marché libre engendrait monopoles oligarchiques et concurrence néanmoins portée jusqu’à son plus haut niveau, la guerre… Le tout dans les surdités bureaucratique et la dilution des responsabilités qui ont rarement atteint de tels sommets dans l’absurde…

Il y a les oligarque ukrainiens caricaturaux mais les nôtres ne valent pas mieux, la nature criminelle et grotesque de l’accumulation éclate au grand jour… Nous sommes dans la parodie, celle d’un Brecht racontant l’irrésistible ascension du gang du chou-fleur..

A ce titre, celui de l’absurde noir, voudrais dédier la palme à l’inénarrable criminel oligarque ukrainien, qui jouit à la fois du passeport israélien et ukrainien et s’entoure de néonazis à qui il offre des primes pour aller tuer des « russes antifascistes. Le gang du chou fleur contre celui du chocolat et les petites frappes qui font régner la terreur illustrent les contradictions du capital: celle entre les êtres humains et la nature (qui veut que l’on continue à fabriquer des armes nucléaires alors que le stock est suffisant pour détruire la planète), celle entre le capital et la force de travail (la croissance des inégalités jusqu’à l’asphyxie) et enfin celle de la concurrence entre exploiteurs (que l’on mène par le massacre des populations et les jeux boursiers qui tuent l’emploi)… Le tout dans un dédale à la Piranèse hanté par d’étranges créatures sorties du procès de Kafka avec de grands cahiers sur lesquels ils comptabilisent à peu près n’importe quoi, le nombre de chou fleurs comme celui des civils tués dans un après-midi d’élection…

je ne sais pas s’il s’agit d’un montage, mais voici l’oligarque en question avec un tee-shirt de Pravy sektor dont le sigle transformé en chandelier de hanouka… le tout parsemé bien sur de cadavres de gens désarmés… La preuve que le capital lui n’a pas de préjugé et pas d’odorat…

comptabilité démocratique sanglante un jour d’élection dans le Donbass

si l’on calcule les nombre de milliards gagnés par les oligarque dans cette crise, multiplié par le nombre de cadavres recensés le jour de l’élection, divisé par le taux d’abstention quel est le prix de la démocratie selon nos comptables de l’uE ?

j’allais oublier le chœur des vierges qui chante « démocratie » et tourne le visage en montrant du doigt celui qu’on lui désigne comme « le nouvel Hitler »!dans le genre une palme au Monde, à Libération et au Courrier international…

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